vendredi 7 février 2014

[Wii U] Le test de UnEpic

Si vous ne connaissez pas Francisco Téllez de Meneses alors soyez sûr que cela va changer. Cet homme n’est autre que le créateur du jeu UnEpic, sorti récemment sur l’eShop Wii U. Après plusieurs années de travail acharné à tous niveaux, que ce soit en programme, scénario, dialogues et autres, voilà que sa création est rendue possible notamment grâce à EnjoyUp Games et de quelques autres collaborateurs. De cela en découle donc UnEpic… un jeu épique ?



Avant toute chose il faut savoir que UnEpic tire son inspiration d’un autre jeu publié en 1987 par Konami : The Maze of Galious. Au tout début, il était alors question de créer une suite à ce jeu tant apprécié de l’auteur mais pour d’autres raisons ce dernier s’est donné un autre objectif, celui de créer un jeu bien plus drôle et hors du commun. Le moins que l’on puisse dire c’est que ce coup est plutôt réussi !

C’est lors d’une partie de jeu de plateau que tout va basculer. Alors que notre héros, Daniel, et ses amis prennent plaisir à jouer et à divaguer surs des sujets divers que Daniel décide d'aller faire un tour au toilette, ne mâchant pas ses mots disant qu’il « doit aller pisser » ! Ce genre de dialogue sera monnaie courante dans le jeu lui donnant un certain charme et dont l'humour ne manquera pas non plus. Tout comme les diverses allusions à d’autres jeux, films ou autres consoles concurrents car oui Daniel aimerait s’acheter une PS3. Bref, revenons à notre ami Daniel qui, une fois enfermé au toilette, la lumière vient à s’éteindre laissant donc notre vaillant héros plongé dans le noir. C’est alors qu’il pense à une blague de mauvais goût. Et oui parfois les mecs entre eux se comportent comme des imbéciles dans ce genre de soirée. Mais Daniel n’est pas allé pisser sans son briquer, il a pensé à tout, et c’est en l'allumant qu’il se rend compte être ailleurs, palpant un mur de briques. Dès lors, il constate que ce château est l'occasion rêvé pour lui de vivre une épopée de geek en parcourant diverses salles toutes aussi lugubres les unes que les autres…


UnEpic est un jeu que l’on qualifie de Metroidvania, mélangeant jeu de plateforme à la sauce RPG. Ici, Daniel devra parcourir un certain nombre de salles et par la même occasion en profiter pour allumer les torches grâce à son briquet qui ne s’épuise jamais. C’est une fois plusieurs salles parcourues que notre héros rencontrera un esprit maléfique qui lui expliquera où Daniel se trouve : dans le château d’Harnakon. Cet esprit n’a qu’une envie, voir mourir notre héros et c’est en le mettant sur de fausses pistes qu’il y arrivera. Il ne tiendra qu’à vous de savoir si oui ou non vous devrait écouter les paroles de cet esprit. Tout au long de votre quête, vous serez amenez à récolter un nombre incalculables d’objets de toutes sortes, mais d’armes aussi. Comme tout bon RPG, votre niveau augmentera vous permettant à chaque passage de level d’améliorer vos armes en leur attribuant des points de compétences.

Il va de soi que ce style de jeu requiert une certaine gestion de l’inventaire, et là ce n’est pas tout rose. Alors que l’on dispose d’un jeu bien rétro très plaisant aux graphismes simples mais variés, la façon de gérer l’inventaire risque de vous demander un certain temps d'adaptation. Sachez que vous pouvez le gérer de deux sortes. D’une part, vous pouvez afficher le menu pause et là il vous faut être rapide comme l’éclair car le menu pause n’en est pas vraiment un dans le sens ou cela affiche le menu inventaire sur l’écran TV mais l’action dans le jeu, elle, continue. Ce qui vous l’aurez compris n’est pas très pratique. D’autre part, vous pouvez attribuer des raccourcis par des combinaisons de touches via les gâchettes L et R additionnés à l’une des touches A, B, X ou Y. Sinon, il vous est aussi possible d’appuyer directement sur l'écran tactile sur l’arme ou la potion désirée, tout de suite c’est plus pratique. Toutefois, libre à vous de choisir quelle est la méthode qui vous conviendra le mieux…

En parlant de difficulté, UnEpic propose trois modes de difficultés : facile, normal et difficile. À noter que le mode normal est déjà bien costaud. Votre choix sera crucial car la difficulté ne pourra pas être modifiée en cours de jeu, si le niveau est trop corsé pour vous, vous devrez alors recommencer une partie. Ce qu’il y a de bon dans UnEpic c’est quand on meurt… Une musique rock’n’roll vient alors vous titiller l’ouïe, quoiqu’à force de mourir on pourra penser différemment, surtout si vous n’appréciez pas le rock. « Ce qu’il y a de bon dans UnEpic c’est quand on meurt », cela était plutôt ironique car ce qu’il y a de bon c’est que l’on revit quasiment là où ‘on est mort, voire dans une salle précédente. Et déjà que la difficulté est bien dosé, le gameplay suit dans la même lignée. Il n’est pas toujours facile de réussir ses sauts, par exemple. Et à cause d’une imprécision c’est la mort assurée ! Combiné à cela la gestion de l'inventaire et vous perdez tous vos cheveux. Outre cela, il y a du bon dans UnEpic, du très bon aussi, de l’épique !


Le jeu est intégralement traduit en français, et même s’il reste toutefois des fautes d'orthographe ou des manques de traduction, il n’en demeure pas moins que la localisation est des plus complètes, le jeu ayant été traduit dans plusieurs langues. On s’amuse dans UnEpic à chercher toutes les références que l’auteur à intégrer à son jeu, eh oui on reconnaîtra l’allusion à Maître Yoda et sa façon de s’exprimer, ou même encore l’allusion à Solid Snake… La fonction Off-TV répond présente ici et dispose d’un gros avantage par rapport au jeu sur TV dans le fait de pouvoir zoomer à l’endroit où Daniel se trouve. Qui dit zoom ne dit pas forcement perte de qualité mais ce sera pourtant bien le cas ici, on ressent un certain effet de flou.

On appréciera les dialogues, l’humour, le style old school de notre héros à la garde-robe bien fournie… et tout ça avec une durée de vie honorable pour son petit prix (10€). Sachez pour les curieux que le jeu a de quoi vous faire explorer ce château pendant 12 à 15 heures, mais bien plus si vous souhaitez le parcourir de fond en comble. À tout cela vient encore s’ajouter une bande son légère et agréable, des boss gigantesques qui vous donneront du fil à retordre et c'est là que vous penserez à gérer votre inventaire au tactile. Sans oubliez que UnEpic dispose d’un grand nombre de quêtes annexes, à vous maintenant de vous les taper une à une, c’est ce qui fait que UnEpic est ce qu’il est !



Pour conclure, Francisco Téllez de Meneses a vraiment de la suite dans les idées. On viendrait même à se demander si ce n’est pas l’un de ses rêves que de se retrouver à la place de Daniel. Vivre une quête palpitante bourrée d’humour, de combats, d’exploration… Et tout ça pour quel but au final, hein ? Le seul moyen d’avoir la réponse à cette question est tout simplement de vous diriger vers l’eShop Wii U et de dépenser 10 petits euros pour un jeu qui vous en dira long.

« UnEpic » vous pouvez retirer le « Un » !

Test de Samy Joe




Ce qu’on a aimé :
  • La durée de vie
  • L’ambiance du jeu pleine d’humour
  • De nombreuses quêtes
  • Le mode zoom en Off-TV
  • L’exploration à tout va
  • L’originalité
Ce qu’on a moins aimé :
  • La prise en main pas toujours évidente
  • L’effet de flou sur le mode Zoom du GamePad
  • La gestion de l’inventaire

Développeur : Francisco Téllez de Meneses
Éditeur : EnjoyUp Games
Genre : Plateforme, RPG

2 commentaires:

  1. Ce jeux est vraiment une très grande réussite et c'est un très grand plaisir d'y jouer.
    Merci Francisco Tellesde MMe ne ses et Enjoy up.

    RépondreSupprimer
  2. Content pour toi, merci pour le commentaire;)

    RépondreSupprimer