mercredi 30 mars 2016

[GeeKritique] Ma critique de Beyond Evil Tome 1

Faire un contrat demande une grande réflexion et une bonne lecture des diverses clauses. Peu importe de quel type qu’il soit, il ne faut pas trop s’aventurer en terrain inconnu sans savoir de quoi il peut en retourner. Et quand il s’agit de faire un crédit, l’histoire est autre surtout quand l’enjeu est votre propre espérance de vie. C’est ce dont je vais vous parler ici au travers de mon ressenti après la découverte du premier tome de Beyond Evil, disponible chez Kazé.


L’introduction de ce premier tome se fait par une scène où on assiste à une partie de poker qui me semble un tant soit peu particulière, avant de faire la rencontre plutôt musclée de Gôta, jeune homme qui impose directement sa force de caractère. Gôta est un jeune lycéen qui aime venir en aide à son prochain et c’est ce qu’il fera à plusieurs reprises jusqu’à débarquer de force chez un prêteur sur gage où toutes personnes, dont son camarade Kenji, qui souhaitent contracter un emprunt signent un contrat avec son propre sang cédant par cette même occasion sa vie.

Afin de libérer Kenji de sa dette, Gôta va proposer à l’usurier une partie de poker mettant ainsi sa propre espérance de vie en jeu. Marché conclu pour Gôta et l’usurier, un contrat en bon et due forme est donc rédigé avant de procéder à la signature de ce dernier. Mais Gôta ne viendrait-il pas de faire une terrible erreur en vendant son âme avec cette signature ?

Le comportement de l’usurier est assez louche et c’est durant la partie de poker où il affronte Gôta que l’on en apprendra davantage sur le genre de personne qu’il est et qu’il est loin d’agir tel un humain. Le souci étant qu’il se retrouve face à Gôta, un jeune adversaire redoutable qui semble tout aussi bien cacher son jeu que ses propres cartes. Comment un humain peut-il faire face à un usurier qui n’est autre qu’un un être aux pouvoirs surnaturels ? La raison est simple, après avoir signé un contrat qui lui vaut la vie sauve, Gôta travaille désormais pour Viktor qui dispose lui aussi de pouvoirs surnaturels. Il va alors découvrir un univers sombre et violent où les faibles se font exploiter par les plus forts et les règles sont toutes aussi valables pour lui.

Je suis bluffé par la lecture de ce premier tome qui ne perd pas de temps à nous mettre dans le feu de l’action principale. On y découvre les règles, si l’on peut dire, et la mise en avant de la relation entretenue entre Gôta et Viktor. J’ai d’ailleurs trouvé très classe l’apparition de Viktor dans ce premier tome. Très charismatique, c’est aussi une personne qui dispose et respecte certains principes. Gôta lui n’a pas froid aux yeux, très serviable envers autrui mais aussi très sûr de lui. Il dispose d’un tempérament bien trempé. Le dessin de Ogino est très précis, notamment avec des traits de visages très expressifs, avec de bons effets d’ombres permettant d’atténuer certaines expressions faciales. Toutefois par moments, je trouve les trais un peu irrégulier, fait à la va-vite comme sur la fin du chapitre 6 avec certains plans de voitures, ou un peu après sur le toit d’un immeuble, pour ne pas trop en dévoiler.

AKUNOHIGAN © Miura / Ogino / Kodansha Ltd.

Ce premier tome nous offre une bonne découpe au niveau des vignettes, avec des plans d’actions ou autres situations bien fournis en détails, autant sur les décors que sur les passages plus matures. Le côté graphique imposé ici par Ogino m’a énormément plu, je n’étais pas forcément convaincu à la vue de la jaquette, où figure Viktor, mais une fois en main, j’ai enchaîné la lecture. Il va sans dire que le scénario de Miura est très accrocheur, on ne s’ennuie pas. J’ai d’ailleurs été surpris à plusieurs reprises, en début comme en cours de tome, et l’histoire est bien ficelée. Le lecteur est amené à découvrir un univers profond, très mature et ce aussi bien au niveau des dessins que du scénario. Un très bon point !

Autres bons points qui m’ont interpellé et non négligeables, avec d’une part les chapitres qui composent ce tome qui sont ici des « clauses ». Et comme on parle souvent de contrat pour vendre son âme, j’ai trouvé le clin d’œil très bien pensé. D’autre part, ce premier tome est composé d'une scène coupée et de scènes préparatoires où l’on découvre les dessins de Miura (scénariste) imaginant Viktor et Gôta. On constate que ces deux personnages issus des mains du scénariste font ressortir des traits du visage bien plus rudes et plus âgés que ceux dessinés par Ogino.

Pour les dessins de fin par le scénariste, ajouter que ceux qu'il a imaginé et dessiné de ses propres mains font bien plus vieux que ceux du dessinateur. Les traits du visage font que Viktor et Gôta sont bien plus âgées.

L’édition proposée par Kazé est vraiment de très bonne facture, avec un papier léger mais très soigné. La lecture s’apprécie jusqu’à la dernière page avec l’envie de se jeter sur le tome 2. D’ailleurs, cela fera plaisir à un grand nombre de lecteurs de savoir que cette série est composée au total de 4 tomes. Si les autres tomes sont tout aussi réussi que ce premier alors vous pourrez ajouter cette série à votre collection, elle ne vous ruinera pas et vous proposera de découvrir le monde sous un autre angle, dépourvu d’âme.

« Beyond Evil n’est pas à mettre entre toutes les mains tant le scénario est fort, ponctué de dessins qui dévoilent un univers bien sombre retranscris avec une grande maîtrise. »
GeeKritique de Samy Joe

Beyond Evil Tome 1
de : Miura, Ogino

Prix : 7.99€ (Le commander chez Kazé)
Genre : Thriller

Public conseillé : 14+

Lire les premières pages

Lire les critiques du tome 2tome 3 et tome 4 (FIN).

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