jeudi 11 janvier 2018

[TEST] FURI sur Nintendo Switch

En juin 2014, j’ai pu mettre la main sur le jeu Squids Odyssey, un jeu made in France par The Game Bakers, sorti sur notre bonne vieille Wii U mais aussi sur 3DS. Aujourd’hui, le studio français ne manque pas de surfer sur le succès de la Nintendo Switch en nous proposant leur dernier bébé, le très exigeant FURI ! Le moins que l’on puisse dire c’est que le jeu porte assez bien son nom, car le gameplay est vraiment furieux. Mais nous allons davantage entrer dans les détails au travers de ce test de FURI réalisé sur Nintendo Switch qui, disons-le de suite, embarque en plus le DLC "Un Combat de Plus" (One More Fight) où on peut affronter "La Flamme" (The Flame), ainsi que les mises à jours apportés aux précédentes versions du jeu.


"Tu as été capturé. Tu vois ce qu'ils t'ont fait. 
Le gardien est la clé, pour être libre il te faut le tuer."

Que peuvent bien signifier ces paroles ? Et qui est The Voice, l'auteur de ces mots ? À plusieurs reprises, le long de notre marche, ces paroles nous sont dites. Car oui, Rider, notre personnage, était jadis emprisonné, torturé, mais voilà aujourd'hui il s'est échappé et il peut remercier l’homme à tête de lapin pour ça. Délivré donc, Rider compte bien retrouver sa liberté et tuer tous les gardiens qui se mettront en travers de son chemin. Mais est-ce là le seul objectif de notre héros ?

FURI est ce qu'on appelle un jeu de type "boss rush". Le concept est assez particulier mais je l'ai trouvé hyper intéressant. Cela consiste à venir à bout de plusieurs "Gardiens" les uns à la suite des autres. Une fois un Gardien vaincu, on se dirige vers le prochain tout en profitant d’une narration intrigante mais très importante pour la bonne compréhension de l’histoire. En effet, pendant que notre héros avance vers son prochain combat, un autre personnage, appelé The Voice, nous accompagne tout en faisant la conversation. Un sacré monologue d’ailleurs. Comme je le disais donc, Rider a un long chemin à parcourir et d’un affrontement à l'autre il vous est possible de diriger votre personnage mais vous pouvez tout aussi bien le laisser avancer tout seul. Rider suit donc un chemin tout tracé, il vous suffit d’appuyer sur B (ou L/ZL). Je trouve que laisser notre héros marcher de son propre chef ajoute une touche personnelle au jeu, laissant ainsi le joueur profiter pleinement de l'avancée du héros et des divers dialogues de l'homme au masque à tête de lapin. C'est ce dernier qui gère le côté narratif du jeu et ce concept m'a beaucoup plu car l'immersion n'en est que meilleure pour le joueur et on peut pleinement apprécier les décors qui offrent un rendu visuel très réussi. Vous pouvez découvrir moult capture d’images issues de mes sessions de jeu à la fin de ce test.


Bien que FURI soit un jeu très exigeant, il m’a rendu fou par moment mais il a aussi su me captiver et ce pour diverses raisons. Tout d'abord, l'ambiance qui en émane est très intrigante, oppressante même. C'est très futuriste et j'adore ! Ensuite, le côté musical se marrie fort bien avec les scènes encourues, qu’elles soient de combat ou de simple marche quand on se dirige vers son prochain ennemi. En ce qui concerne le gameplay, il faut s'y faire, ce n'est pas évident de prime abord tant il est précis mais il s'avère très intense et complet. Ce qui m'a été le plus difficile c'était au niveau de l'esquive (via B), il faut savoir que Rider n'esquivera que lorsque le bouton B est relâché, c'est-à-dire qu'une fois la pression faite sur B votre personnage ne bougera pas si vous n’avez pas relâchée la touche. Il faut donc être très rapide et minutieux dans la direction d'esquive choisie. Mais outre l'esquive, le principal de notre héros est son arsenal, il dispose d’un sabre (en graphène composite) mais aussi d’un flingue, plus précisément d’un laser de poing automatique, ce qui offre une bonne diversité dans les actions. On peut donc envoyer des coups d'épée chargés, sans oublier donc de shooter sur son ennemi, ou encore réaliser un tir chargé. Sachez donc que le stick droit sera ici un allié de taille, non seulement pour la visée mais surtout en ce qui concerne les tirs à distance !

On continue avec ce qui m’a scotché dans FURI et c’est au niveau de la direction artistique que cela se passe avec une histoire contée de manière originale et de la gestuelle du personnage qui fait route de Gardiens en Gardiens. Et en s’attardant sur ces Gardiens, sachez qu’il faut s'accrocher car certains sont très costauds à battre ! D'ailleurs, j’ai trouvé la difficulté du jeu assez coriace, vos nerfs seront mis à rudes épreuves. Moi qui avais débuté le jeu sur une difficulté standard, à savoir « FURI », j'ai basculé après 70 KO en mode "Promenade" et même comme ça ce n'était pas toujours une promenade de tout repos par contre c’était une promenade de plaisir tant l'action est de mise. Pour ce qui est des niveau de difficulté, on peut relever qu’une fois en mode Promenade vous ne pourrez plus revenir sur la difficulté FURI et vous ne serez donc pas classé une fois le jeu fini. Pour en revenir aux combats, ces derniers sont très bien mis en scène, avec de beaux effets de lumières, ou autres explosions. Il faut avoir l’œil vif, être hyper réactif pour les contres et autres esquives afin de placer son coup et causer un max de dégâts à son ennemi. Le jeu se veut très nerveux et propose des mécaniques de jeu que j’ai trouvé très intéressantes.


Je vous évoquais avoir apprécié la direction artistique, eh bien sachez que le design des Gardiens a été réalisé par Takashi Okazaki qui n'est autre que le créateur de l'animé Afro Samurai. Entendez par là que vous allez en prendre pleins les yeux lors des combats et des diverses phases de combo, sans manquer d’apprécier d’autres moments où vous serez pris au piège. Lors de ces dernières phases, vos deux sticks sont mis à contribution et vont subir votre acharnement afin de vous sortir de cette dangereuse situation. Nul doute que vous parviendrez à vous défaire à ce moment-là mais y parviendrez-vous tout le temps ? Serez-vous donc assez rapide et tenace pour survivre aux gardiens ? Vous seul êtes à même de répondre à cette question...

FURI m’a certes donné du fil à retordre, ma manette Switch Pro m’en veut sûrement pour mon manque de délicatesse, mais il n’empêche que c’était pour la bonne cause, celle de me faire apprécier un jeu original et qui ne manque pas d’exigence. Oui, la difficulté du jeu n’est pas croissante, certains assaillants étant plus coriaces de d’autres, notamment ceux au début du jeu contrairement à ceux en seconde partie. Par exemple, l’une des Gardiennes, après la moitié du jeu, ne m’a demandé que 2 essais avant de la mettre KO, contre 30 sur l’un des précédents Gardiens. Je trouve que les combats sur la fin sont plus simples donc que ceux en début de jeu. Après, un ami (Le Gamer Barbu) m’a dit que j’ai peut-être trouvé cette seconde partie plus simple car j’avais bien assimilé les mécaniques de jeu et il a sans doute raison.


Je suis donc arrivé au terme de FURI et honnêtement le plaisir de jeu est bien là. FURI est un pur régal ! La mise en scène est superbe et je ne vous parle même pas de la fin du jeu et de l’après fin. Bon allez, je vous en parle un peu et vous propose une balise de « spoil » au cas où vous ne souhaiteriez pas savoir ce qu’il en est. FURI dispose donc de 2 fins, du coup après le générique vous allez vous rendre à un certain endroit et devrez y faire un choix. Un choix assez difficile… Mais voilà, sachez qu’une fois ce choix effectué, vous ne pourrez plus opter pour l’autre, cela de soi. Donc en mode « Promenade », si tu veux voir l’autre fin, finir le jeu à nouveau tu devras ! Par contre en mode « FURI » vous pourrez charger divers points de sauvegarde.
Spoiler :
L’homme à tête de lapin est l’Architecte de la prison et dispose d’un rôle, je pense, plus important qu’on ne pourrait imaginer dans cette évasion. D’autant plus qu’il vient à bout lui-même d’un soi-disant Gardien en cours de jeu, le numéro 7. C’est un combat qui n’a pas lieu nous concernant et je trouve ce passage plutôt étrange. Je pense d’ailleurs qu’il est lui-même ce Gardien en question, mais je n’en suis pas sûr. Il est à l’origine de l’évasion de Rider pour obtenir ce qu’il veut à titre personnel. C’est ce que j’en conclue une fois le jeu terminé et l’image qu’il nous est montré en fonction du choix que j’ai précédemment fait.
J’espère que ce test que vous a convaincu de ne pas passer à côté de cet excellent titre qui aura raison de vous à coups sûrs. Mais n’oubliez pas qu’il s’agit là de coups positivement puissants tant vous en prendrez pleins les yeux !

Test de Samy Joe


Toutes les images publiées dans ce test sont issues de mes sessions de jeu.

Ce que j'ai aimé :
  • Le gameplay exigeant et varié
  • Sa trame narrative
  • Le rendu visuel très coloré et d'excellent facture
  • L'ambiance sonore qui s'allie fort bien à l'univers futuriste
  • La chara-design des personnages très soigné
  • Le DLC Un Combat de Plus inclus
  • L'intensité des combats
  • Deux fins possibles

Ce que j'ai moins aimé :
  • Sa difficulté trop accrue qui pourra en faire rager plus d'un (mais c'est tellement jouissif)
  • Trop court peut-être

Prix : 19.99€
Genre : Action, Combat, Jeu de tir
Taille : 4 259.32 MB
Développeur/Éditeur : The Game Bakers

Test réalisé depuis une version presse gracieusement fournie par l’éditeur.

- Galerie d'images personnelles qui contient quelques spoilers -

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