mardi 16 janvier 2018

[TEST] Slain: Back from Hell sur Nintendo Switch

Children of Bodom, Slayer ou encore Sepultura… Si ces noms ne vous disent rien, vous allez avoir du mal à adhérer à l’univers « musical » du jeu que je vais vous présenter aujourd’hui, à savoir Slain: Back from Hell sur Nintendo Switch. Si je me permets d’insister sur la composante audio du titre, c’est parce qu’elle prend une part importante au sein du jeu. Du gros son, vous allez en manger, et pas qu’un peu…Mais une fois qu’on lui enlève son armure toute faite de métal, que reste-il ?


Un repos pas vraiment éternel
Alors qu’il jouissait enfin d’un peu de tranquillité, après avoir nettoyer le monde des créatures impies et autres démons qui y avait élu domicile, c’est du fin fond de sa sépulture que Bathoryn (notre héros du jour) sera sorti (bien contre sa volonté, d’ailleurs) de sa torpeur d’outre-monde par un spectre qui lui ordonnera d’aller combattre le mal de nouveau réapparu. En effet, pendant son sommeil, un groupe de démons mené par l’infâme seigneur Vroll s’est permis de mettre les terres environnantes à feu et à sang… Forcément, ce n’est pas bien (oui c’est « très » bateau) et il faudra donc renvoyer toute cette joyeuse bande à la maison.

Allez hop, assez glandé, il est temps de se mettre en route !

Un jeu d’antan
À peine sorti de sa crypte, qu’il est déjà l’heure des premiers affrontements et des premières morts. Disons le tout de suite, Slain: Back from Hell est dur, incroyablement dur. Il est le digne héritier des jeux d’action/plateforme de l’ère 8-bit, il ne pardonne rien au joueur et la mort fait partie intégrante de l’aventure. Par moment, il se transforme presque en Die and Retry au regard des retours incessants et répétés aux différents checkpoint (heureusement, souvent bien disposés et présents en nombre dans les niveaux).

Voilà l’écran qui succède à toutes les morts. Apprêtez-vous à le voir… souvent !

Le vrai problème de Slain: Back from Hell, c’est qu’il s’avère au final très, même trop, sommaire. Il ne propose rien de plus que ce que proposait en leurs temps les jeux dont il tire son essence. On aurait pu s’attendre à du leveling, de la collecte d’items, voir même de la recherche d’upgrades qui permettrait d’apporter un tant soit peu de diversité au gameplay mais il n’en est rien. Il est un « Castlevania Nes » alors que j’aurai aimé bien plus pour lui… On dispose en tout et pour tout de trois armes (ou plutôt de deux évolutions de l’arme de base) qui n’apportent rien si ce n’est des pouvoirs situationnels et d’une barre de sort qu’il faudra remplir en frappant les ennemis. Cette dernière servira aussi à utiliser une sorte de projectile magique (seule attaque à distance), voir à la vider en une fois afin de déclencher une sorte d’ultime attaque, qu’il faudra utiliser à bon escient.

En plus de pouvoir faire un pas en arrière afin d’esquiver certaines attaques au corps-à-corps, on dispose aussi de la possibilité de réaliser un contre dévastateur (juste indispensable au vu des dégâts qui en résulte), qui se déclenchera si l’on appuie sur Y au moment précis ou un coup devrait nous toucher. Cela demande un peu pratique au début et un certain sang-froid, tant la fenêtre permettant de réaliser ce contre est restreinte. Une sorte de prise de risque récompensée (ou non), le timing des attaques et des esquives restant à la base du gameplay. À noter que le jeu a récemment été patché et qu'il tourne dorénavant en 60fps, les développeurs ayant fait le nécessaire à ce niveau-là.

À chaque recoin, la mort. Il faudra avancer prudemment.

En dehors de ça, on se contente de traverser les niveaux en essayant de suivre un scénario qui tiendrait sur un post-it. L’aventure est plaisante mais n’a au final rien de mémorable. Slain: Back from Hell est rétro, parfois trop… Et je ne parlerai pas du level design du jeu qui lui aussi n’a rien de transcendant, tout est bien trop « plat », c’est triste.

Un mot sur la durée de vie également. Elle dépendra du joueur bien sûr, mais elle n’excèdera pas les 5 heures de jeu d’après moi. De plus, La rejouabilité est nulle car il n’y a aucun item à collecter ou éléments qui inciteraient le joueur à revenir dans l’aventure.

Métal Hurlant
S’il y a bien deux points qui font la différence concernant Slain: Back from Hell, c’est concernant sa direction artistique et sa bande son. Il bénéficie d’une réalisation en Pixel Art de haute volée. Tout est animé et les arrière-plans sont souvent magnifiques et très fournis. C’est gore, violent, gothique et une fois en mouvement, c’est de toute beauté ! La bande son du jeu n’est pas en reste, si tant est qu’on adhère à la musique métal. Ça envoie de la guitare, de la basse et de la batterie à tout va et ça colle parfaitement au style du jeu. L’immersion est ici parfaite !

Slain: Back from Hell est un régal pour les yeux, et il faut voir le tout en mouvement.

Un mot concernant les dialogues, ils sont purement anecdotiques, voir même risible parfois tant ceux-ci sont convenus et hors de propos. Même sur ce point Slain: Back from Hell est d’un autre âge.

Slain or not Slain
Slain: Back from Hell n’est pas un mauvais jeu, il manque juste complètement d’identité. Cachant ses maladresses et son gameplay d’un autre âge derrière un univers Métal et complètement assumé, il n’arrive jamais vraiment à prendre son envol. On peut lui prêter de l’intérêt si tant est qu’on soit à la recherche d’un « souffle purement rétro » mais il faudrait au final ne pas trop lui en demander.

Test de Le Gamer Barbu


Toutes les images publiées dans ce test sont issues des sessions de jeu de Le Gamer Barbu.

Ce que j’ai aimé :
  • Un univers Métal assumé jusqu’au bout des ongles
  • Un challenge à la hauteur
  • Une direction artistique et une bande son qui font mouches si on adhère au genre

Ce que j’ai moins aimé :
  • Des mécaniques de jeu d’un autre âge
  • Un level design sommaire et mal fichu
  • Aucune réelle rejouabilité

Prix : 19.99€
Genre : Action, Aventure, Plateforme
Taille : 330.30 MB
Développeur/Éditeur : Andrew Gilmour et Stage Clear Studios/Digerati

Test réalisé depuis une version presse gracieusement fournie par l’éditeur.

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