lundi 12 mars 2018

[TEST] The Longest 5 Minutes sur Nintendo Switch

Ce n’est pas le genre de jeu auquel j’ai pour habitude de jouer, surtout quand ce dernier est intégralement en anglais, mais je me suis toutefois laissé tenter par The Longest Five Minutes sur Nintendo Switch. C’est après certains bons échos sur les réseaux sociaux que je me suis dit que je devais peut-être passer outre le fait qu’il ne soit qu’en anglais afin de découvrir ce que peut bien cacher d’intéressant ce titre très orienté old school dans lequel on incarne un héros qu’on peut qualifier d’amnésique. Mais comment en est-il arrivé là alors qu'il se trouvait face au boss ultime : le Roi Démon ?


The Longest Five Minutes est un jeu à l’origine développé par Nippon Ichi Software et Syupro-DX pour la Vita (au Japon) mais c’est de la version Nintendo Switch dont il est question dans ce test. Je découvre donc un univers mettant en avant un RPG traditionnel digne de l’époque des 8 et 16-bits, et quand je dis digne c’est qu’il écope de tout ce qui était jadis présent à l’époque. Ici, le rendu graphique est donc en pixel mais pas le pixel qu’on retrouve dans de jolis jeux au pixel art bien peaufiné. Non, non, ici on est sur du pixel bien plus gros, le même genre qu’on retrouvait sur NES/SNES.

À peine le jeu entamé, voilà que l’on se retrouve nez à nez avec le boss final du jeu, le seigneur démon maléfique. Mais voilà, c’est au cours de ce combat que notre héros va perdre un grand nombre de ses souvenirs. Ne se souvenant plus de rien, il va falloir raviver sa mémoire. Pour cela, vous allez prendre part à un périple des plus intéressants où vous devrez alors revivre vos souvenirs passés. En gros, vous allez découvrir et assister à ce qu’il s’est passé avant votre arrivée face au seigneur démon. Vous devrez alors jouer des scènes afin de récupérer tel ou tel souvenir. Chose intéressante que l’on peut de suite soulever au niveau de vos souvenirs qui, une fois terminés, amèneront du bon ou du moins bon dans votre groupe. En fait, en fonction du souvenir terminé et de la manière dont il sera terminé, votre équipe sera alors plus faible ou plus forte. Je trouve ce mécanisme de jeu assez intéressant car cela offre une certaine immersion du joueur dans cette quête. On se voit donc dans l’obligation de porter attention à toutes sortes de choses comme les dialogues entre personnages, que ce soit ceux de nos alliés ou nos ennemis, on doit aussi raviver notre soif d’apprentissage aux techniques de combats et j’en passe… Les souvenirs sont ici le fin mot de l’histoire et il va falloir cravacher tout du long de cette aventure pour se remettre d’aplomb.


Comme je l’évoquais donc, le rendu visuel de The Longest Five Minutes est très différent du genre pixel art d’aujourd’hui gardant son authenticité d’antan. Alors on aime ou pas, mais je trouve que ce choix lui est plutôt bien adapté. On a l’impression de jouer à un bon vieux Final Fantasy, avec le même genre de mécaniques de jeu en combat, à savoir du tour par tour. Je trouve l’idée assez originale de proposer la récupération de souvenirs via des petites séquences de jeu, dont le temps varie d’une à l’autre, et qui impactera le bon déroulement de l’histoire. Une histoire d’ailleurs qui s’avère pas très compliqué au final et dont l’unique anglais (ou japonais) ne devrait pas trop vous rebuter. Me concernant, une petite chose m’a interpellé au niveau de la maniabilité car aucun déplacement ne peut se faire en diagonal. On est sur le même genre de déplacements proposé à l’époque des NES/SNES, pour ne citer qu’elles. Toutefois, après plusieurs séquences de jeu on reprend le coup de main !

Techniquement, The Longest Five Minutes écope d’un travail abouti. Le rendu visuel rend fièrement hommage à l’ère 8/16-bits, même l’animation des personnages est restée dans l’ère du temps. Je dirai donc que le charme opère, même encore de nos jours même si artistiquement parlant on est loin d’un beau pixel art comme j’ai pu le découvrir avec Owlboy par exemple. On ne peut qu’être nostalgique face à un tel jeu et me concernant j’ai été touché par ce périple. D’autant que les musiques sont elles aussi à sonorités d’époque mais elles restent cependant traditionnelles. Rien de faramineux à ce niveau outre l’effet de nostalgie que l’on peut ressentir lors de l’écoute. Pour ce qui est de la durée de vie, on a connu mieux, ici je dirai qu’en fonction de votre aisance avec l’anglais et les divers souvenirs, vous devriez terminer le jeu en 10-12 heures. Ce qui reste correct mais pour un J-RPG je m’attendais à plus…



Me concernant, je dirais avoir pris plaisir à découvrir The Longest Five Minutes sur Nintendo Switch. J’ai trouvé très original le fait de démarrer le jeu de suite face au boss de fin, qu’on devienne amnésique et qu’il faille retrouver ce que nous sommes censé avoir vécu avant d’arriver face au seigneur démon. Autre chose appréciable dans le fait de ne pas avoir à se préoccuper de devoir farmer tel ou tel personnage et autres ressources car nos souvenirs s’en chargent eux-mêmes. On est donc en possession d’un RPG dans sa manière de jouer mais qui apporte une autre vision dans la manière dont il faut évoluer. Et j’ai trouvé cela assez cool.

Pour conclure, je dirais que le challenge de The Longest Five Minutes n’est pas des plus relevés et devrait donc convenir à presque tous types de joueurs. On retrouve certaines des mécaniques de jeu d’antan avec un œil nouveau si on peut dire ainsi. Le côté souvenirs perdus est assez intéressant et bien pensé et qui plus apporte un bon rythme de jeu. Sinon, il aurait été appréciable d’écoper d’une traduction française, ce qui aurait je pense pu toucher une plus grande panoplie de joueurs.

Test de Samy Joe


Ce que j’ai aimé :
  • L’originalité du scénario, se retrouver directement face au boss de fin, devenir amnésique et devoir se souvenir de ce qu’il s’est passé avant d’arriver face au seigneur démon
  • Son rendu visuel digne des jeux de mon enfance
  • La manière dont se déroulent les souvenirs et l’impact sur le staff une fois le chapitre terminé
  • Pas besoin de farmer
  • L’humour de certains personnages

Ce que j’ai moins aimé :
  • Non traduit en français
  • Challenge peu élevé
  • Un poil trop court

Prix : 39.99€
Genre : RPG
Taille : 1 090.52 MB
Développeur/Éditeur : Nippon Ichi Software et Syupro-DX / NISAmerica

Test réalisé depuis une version presse gracieusement fournie par le distributeur.

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