dimanche 8 mars 2015

[3DS] Le test de League of Heroes

Vous aspirez à devenir un héros, à être couvert de gloire et de richesses ? Alors League of Heroes n’attendait que vous. Développé et édité par la studio Gamelion, ce Hack and Slash aux allures de RPG va vous mettre dans la peau d’un aventurier mu par ces mêmes aspirations et qui va aller embrasser son destin dans le petit village de Frognest où il va se mettre au service de la communauté.


Le but de League of Heroes est de combattre des hordes d’ennemis afin de monter en niveau et de s’élever jusqu’au statut de Héros. Tout commence donc sur la place du village où se trouvent plusieurs personnages : Granny (la grand-mère), le capitaine, le forgeron, l’herboriste et enfin l’entraîneur. Granny et le capitaine donnent des quêtes qui permettront de gagner pièces d’argent et gemmes mais également d’élever son statut.

Une fois prêt à partir, il suffit de quitter le village pour se retrouver sur la carte qui vous indiquera les zones de combats dans lesquelles vous pouvez vous rendre. Elles sont de 3 types :
  • La zone « New Adventure », toujours accessible, où vous pouvez vous rendre à loisir pour gagner de l’expérience et des pièces en argent.
  • La zone « Boss Fight », disponible tous les 5 niveaux, elle permet, comme son nom l’indique, de défier et terrasser un Boss. Elle rapporte de l’expérience, des pièces d’argent et 5 gemmes.
  • La zone « Mission », disponible toutes les 4 heures, est un peu plus ardue que « New Adventure » mais sa récompense en pièce d’argent y est donc un peu plus élevée.

Pour terminer les zones, vous devrez terrasser jusqu’au dernier des combattants. Ils en existent plusieurs types. En effet, certains se battront au corps à corps, d’autres à distance, certains vous fonceront dessus alors que d’autres élaboreront des stratégies de fuites ou de contournement, entre autres... Chaque fois qu’un ennemi sera tué, vous gagnerez de l’expérience et au bout d’un moment, vous passerez au niveau supérieur. Les ennemis suivront votre évolution de niveau, devenant plus fort chaque fois que vous évoluez. Leur force évoluant plus rapidement que la vôtre, il vous faudra alors utiliser argent et gemmes durement gagnés pour acheter des armes et des armures plus performantes chez le forgeron. L’herboriste quant à elle, pourra vous fournir diverses potions, telles que potion de vie, de vitesse, etc... Enfin l’entraîneur vous permettra d’apprendre de nouvelles techniques tous les 3 niveaux. Ces nouvelles techniques sont « passives » et ne modifient donc en rien la façon de jouer, ce sont par exemple une amélioration de la vitesse d’attaque, une augmentation de 10 % du nombre de pièces d’argent trouvées, etc...


Le gameplay est assez simple : le stick gauche permet de se déplacer, le bouton A sert à frapper avec l’arme de corps à corps, le bouton X à lancer des projectiles tels que des shurikens ou des haches et le bouton Y à exécuter une attaque spéciale. L’écran tactile est également mis à contribution puisqu’un bouton permet de retourner au village en abandonnant la zone en cours, un autre permet de mettre le jeu en pause et d’accéder aux options et le 3ème permet d’accéder aux informations concernant le challenge en cours. Ce challenge, qui se réinitialise toutes les 4 heures, permet d’obtenir des gains supplémentaires (dont des gemmes) quand les actions demandées ont été réalisées dans le temps imparti. La quantité d’argent, de gemmes, d’armes à distance restantes ainsi que l’état de charge du coup spécial sont également affichés sur l’écran tactile.

Bien qu’il soit simple, le gameplay n’est cependant pas exempt de tout reproche. En effet, alors qu’il est possible de se déplacer en diagonale, il est impossible d’attaquer autrement que dans l’axe des 4 points cardinaux. Le fait de ne pouvoir attaquer en diagonale fait que l’on peut facilement rater son attaque et taper dans le vide, nous retrouvant ainsi exposé à l’ennemi. Si dans les premiers niveaux cela n’est pas gênant, cela va par contre souvent signifier une mort prématurée dans les niveaux supérieurs si l’on n’y fait pas attention. En effet, jusqu’aux niveaux 20-25, il est possible de foncer dans le tas sans vraiment se préoccuper des coups reçus car les gemmes et l’argent permettent aisément de se procurer les équipements les plus performants mais ce n’est plus forcément le cas par la suite, le prix des équipements augmentant assez drastiquement. Si telle une cigale qui a chanté tout l’été, vous avez dépensé l’argent et les gemmes sans compter, il est alors impossible d’acheter les équipements les plus récents, ce qui diminue les capacités d’attaque et de défense de notre héros qui va alors avoir plus de mal à en découdre avec les ennemis. L’impossibilité d’attaquer en diagonal n’arrangera rien à cet état de fait malheureusement, bien au contraire.

Autre petite bizarrerie, Gamelion n’a pas jugé utile d’implémenter la navigation au moyen des boutons dans les menus ou les écrans de dialogue. Ainsi tout doit se faire par le biais de l’écran tactile. On s’y habitue mais cela donne une prise en main un peu curieuse au début.


Graphiquement, League of Heroes est vraiment très agréable. L’aspect cartoon des décors, des personnages ainsi que des ennemis est vraiment bien réalisé et donne un environnement de jeu extrêmement plaisant. Les options du jeu offrent la possibilité de jouer en mode Jour, Nuit ou Réel (jour et nuit alternent automatiquement en fonction de l’heure réelle). Le mode Nuit a, je trouve, un rendu encore supérieur au mode Jour, du fait de sa palette de couleurs, des nuances. Une vraie réussite.

Hormis en de très rares occasions où quelques saccades ont pu être observées lorsque le nombre d’ennemis et d’éléments de décors sont particulièrement nombreux, l’affichage est fluide et le contrôle du héros performant. La prise en charge de la 3D est par contre mal implémentée, ce qui donne des résultats qui ne sont pas de bonne qualité. Lorsque la 3D est activée, le héros, les ennemis et tous les éléments du décor semblent flotter au-dessus du sol, ce qui est visuellement dérangeant et influe même sur la façon d’appréhender le jeu. Cette 3D ayant quelque chose de perturbant, je l’ai très vite désactivée et le plaisir de jouer est instantanément revenu.

Au niveau sonore, bien qu’elle ne soit pas très variée, la musique s’accorde bien avec l’ambiance générale et n’est donc ni stressante, ni lassante. Des petites phrases assez fun ponctuent les actions du héros, ce qui renforce le côté cartoon du titre.


En définitive, j’ai vraiment pris beaucoup de plaisir à jouer à League of Heroes. Alors certes, il n’y a pas d’histoire, l’aspect RPG se « limitant » à la montée de niveau, l’apprentissage de nouvelles compétences et l’achat d’équipement, mais quel régal de se jeter à corps perdu dans la bataille et de terrasser (du moins essayer) les hordes d’ennemis qui déferlent. Le processus de montée de niveau a quelque chose d’addictif, on reste scotché à sa console, désireux d’atteindre le niveau suivant, d’acheter les nouveaux équipements, les nouvelles capacités et quand on y parvient, c’est reparti pour un tour. League of Heroes est totalement en anglais mais les textes peu nombreux seront compris sans le moindre problème et ne devraient pas avoir d’impact sur votre expérience de jeu.

On peut cependant noter que le jeu est assez répétitif, ce qui ne sera pas forcément du goût de chacun car bien souvent on enchaîne les zones « New Adventure », surtout lors de longues sessions de jeu. Dans le cas de sessions de jeu plus courtes, cet aspect répétitif se fait moins sentir. Il existe un certain nombre de cartes dont le terrain est prédéfini mais le type d’ennemis, leur emplacement ainsi que celui des coffres semblent être générés aléatoirement. Cela permet de diversifier l’environnement et le gameplay en y apportant un peu d’air frais. Les quêtes, au nombre de 60 environ, sont globalement des « variations sur un même thème ». Le nombre de quêtes ne doit donc pas être un critère d’achat décisif puisqu’il ne représente pas, à mon sens, le point fort du jeu. Le véritable point fort du jeu est son côté fun, addictif mais aussi le fait qu’il soit illimité, qu’il ne possède pas de fin. Car même si les évolutions de compétences et des équipements s’arrêtent au niveau 39, il est possible de continuer à monter de niveau et à avoir des zones générées dynamiquement et aléatoirement.

À l’origine, le jeu est sorti sur plateforme mobile où il était disponible gratuitement mais contenait des achats in-app. Pour sa sortie sur 3DS, Gamelion a donc dû modifier le système de jeu pour faire disparaître une composante « énergie » ainsi que les achats in-app. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils ont fait du bon boulot. Si vous connaissiez la version iOS ou Android, rassurez-vous, la version 3DS est pleinement jouable et ne nécessite pas d’achat supplémentaire.



Pour conclure, League of Heroes est disponible sur l’eshop au prix de 3,99€, ce qui est plus que raisonnable quand on voit le nombre d’heures de jeux qu’offre le titre. Alors si l’aspect répétitif n’est pas un problème pour vous, n’hésitez pas ! Dans le cas contraire, passez votre chemin, vous seriez déçu. Sur ce… j’ai un boss sur le feu… j’y retourne !

Test de Ikekreham

Une Ligue de Héros composée d'un seul membre,
même s'il se bat comme quatre, c'est normal ?

Ce qu’on a aimé :
  • Le style cartoon des décors et des ennemis
  • La possibilité d’avoir une météo changeante et de jouer en mode Jour/Nuit/Réel
  • Le mode Nuit esthétiquement très réussi
  • Le côté « défouloir » de massacrer du monstre à la chaîne
  • L’aspect addictif de la montée de niveau et l’apprentissage de nouvelles compétences
  • Le passage du mode Gratuit avec achat in-app d’iOS/Android à un mode jeu complet sur 3DS parfaitement maîtrisé
  • Le prix

Ce qu'on a moins aimé :
  • La gestion de la 3D qui la rend inutilisable
  • L’impossibilité d’attaquer en diagonale
  • L’absence d’histoire
  • Le côté répétitif des missions / quêtes / maps
  • Certaines actions impossibles à faire autrement que par l’écran tactile

Prix : 3,99€
Genre : Hack and Slash, RPG
Développeur et Éditeur : Gamelion

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