vendredi 9 octobre 2015

[Wii U] Le test de Devil's Third

Après moult péripéties, le jeu Devil’s Third, développé par Vahalla Game Studios, est enfin sorti de l’ombre le 28 août 2015. En plus d’être disponible sur PC, mais jouable uniquement en multijoueurs, Devil’s Third débarque sur console de salon et ce grâce à Nintendo. Cette version Wii U a mis un certain temps avant de voir le jour mais nous allons tenter de manière plus succincte de décortiquer le jeu sous toutes les coutures.


Devil’s Third est un beat’em all issu de l’imagination folle et débordante de Tomonobu Itagaki, aussi connu pour son talent sur Ninja Gaiden. À l’origine, Devil’s Third était prévu pour les consoles Xbox 360 et PS3, mais la tournure des événements avec THQ, qui a fait faillite, en a décidé autrement. Du coup, Tomonobu Itagaki a créé son studio, Vahalla Games, pour continuer le développement du jeu qui aura mis un peu plus de 5 ans. Nintendo décide d’y mettre son grain de sel pour éditer le jeu profitant ainsi d’une exclusivité sur Wii U. Un titre majeur, violent, qui cassent le rythme casual de la Wii U mais qui ne cassent pas forcément des briques, comme on aurait pu l’espérer. Devil’s Third subit malheureusement certains désarrois à cause d’un développement trop long. On en a beaucoup entendu parler, mais le jeu de Tomonobu Itagaki n’est pas forcément à la hauteur de ce qu'il nous a été vendu il y a plusieurs années. Nous reviendrons plus en détails sur ce point un peu plus tard, pour lors voyons un peu niveau scénario ce qui nous attend.

Dans Devil’s Third, le joueur se met dans la peau d’Ivan, ancien « terroriste » tatoué de partout, qui purge sa peine à perpétuité dans une prison un peu particulière. Il faut dire que pouvoir porter des lunettes et jouer de la batterie n’est pas donné à tout le monde. Un beau jour, alors qu’il traîne dans son coin en plein concert solo de batterie, il est appelé à la rescousse car de vieilles connaissances ont détruits des satellites et du coup les communications en prennent en coup. Un scénario simple à priori mais qui va prendre une toute autre tournure complètement « WTF », si je peux me permettre. Personnellement, je préfère abattre (dans un jeu vidéo bien sûr) des ennemis humains et non des monstres ou autres créatures qui débarque ici presque comme si de rien n’était. Bref... C’est grosso modo ce que propose le mode solo : une aventure pleine de testostérones. 



On progresse dans notre mission en dégommant du terroriste à coup de fusil, mitraillette et autres lance flammes. Mais ce qui fait d’Ivan l’homme de la situation c’est qu’en plus de maitriser les armes à feu, il gère parfaitement les armes blanches et autres massues en tout genre. L’arsenal d’armes est assez conséquent, vous en trouverez tout au long de votre parcours en plus de récupérer ceux des ennemis abattus. La gestion des armes aurait pu se gérer via le GamePad mais non, les développeurs ont préféré configurer le choix d’armes sur la croix directionnelle. D’un autre côté, le passage d’armes à feu vers les armes au corps à corps se fait directement via les boutons « X » et « Y » qui correspondent aux coups légers et moyens. Ce qui est plus pratique et plus rapide pour faire de bons enchaînements. Aussi, le GamePad ne gère vraiment rien d’autre que le mode Off-TV. Il n’affiche qu’un icône vous demande de maintenir l'appui pour activer le jeu sur l’écran du GamePad, rien de plus. D'ailleurs, si vous disposez d’un Wii U Controller Pro c’est le moment de le sortir pour une meilleure prise en main.

Attardons-nous un peu sur les combats rapprochés en précisant qu’une fois un certain nombre de coups donnés, une jauge de rage se remplie et les tatouages d’Ivan se mettent à briller. Il écope alors d’une force bien supérieur à la normale. Faites-vous plaisir, c’est le moment de bourriner un max ! Il faut savoir que le jeu se rapproche bien plus d’un beat’em all que d’un jeu de tir/tactique. On se la joue très souvent bourrin plutôt qu’à couvert. C’est assez sympa au début, on mélange les deux types de combats, mais force d’avancer dans le jeu le charme se perd. Par contre, ceux qui aime le beat’em all trouveront de quoi faire, c’est sûr. Cela leur rappellera peut-être la joie d’un Ninja Gaiden sans pour autant avoir la même envergure. Eh oui, malheureusement Devil’s Third n’a pas le charisme ni le panache d’un Ninja Gaiden.


Si l’on revient un peu en arrière, de quelques années, pour se remémorer les premiers pas du jeu prévu à la base sur PS3 et Xbox 360, on se souvient d’annonces plutôt alléchantes, on nous faisait rêver même. Une fois le jeu sorti, après 5 ans de développement ardus, on constate que le temps n’a pas forcément joué en la faveur de Devil’s Third. Certes, voir le jeu débarquer sur Wii U est apprécié, je ne dis pas non à un jeu d’ordre « mature » sur la console de Big N. Mais constater que le jeu tourne sur Unreal Engine 3 sans proposer une meilleure refonte graphique, cela déçoit et pas qu’un peu. Alors il est vrai que je ne suis pas du genre à ne me focaliser que sur l’aspect graphique d’un jeu, si tout le reste le surpasse. J’entends par là un gameplay original, un scénario en béton armé ou une difficulté croissante, mais ce n’est pas non plus le cas. Le scénario est assez bateau, le gameplay traditionnel et la difficulté est mal dosée surtout sur les phases de combat de boss. Certes, Ivan a la classe quand il glisse afin de tirer en même temps, il en va de même quand il se relève devant son ennemi et qu’on le dégomme à coup de katana. Mais cela ne suffit pas. Les principaux points d’un titre s’avèrent être ici des plus traditionnels. Sans compter les divers bugs de collision ou ralentissements sur certaines phases qui proposent plusieurs ennemis à l’écran.

Mais Devil’s Third ne se laisse pas abattre si facilement et propose un mode en ligne très réussi et qui plus est assez complet. C’est aussi dans ce mode que l’on pourra tester toute une panoplie d’armes. Une fois votre personnage créé à vous les 30 000 Dollens. C’est quoi les Dollens ? Tout simplement la monnaie du jeu sur le mode multijoueur en ligne. Toute cette tune vous permettra de vous équiper avant votre premier combat et c’est là qu’intervient le stand où vous testerez les diverses armes. Aussi bien principales, secondaires, au corps à corps, et j’en passe, vous pouvez donc tester et acheter ce qu’il vous plaît en fonction de votre budget. Aussi vous écopez de 30 œufs spéciaux qui servent à acheter d’autres armes ou équipements pour votre personnage. Vous pouvez changer votre tenue, à tout moment pour faire de votre soldat un mercenaire hors norme.

Le mode en ligne propose au départ 5 modes de jeux différents sur les 10 proposés. Certains plus sérieux que d’autres, mais tous fun dans l’ensemble. Petit bémol toutefois quant au level de votre personnage qui, jeune débutant que vous êtes, pourra ne pas avoir de bol et se retrouver face à des « killers » de niveau 25, 35 voire même 50… Je ne suis pas le meilleur soldat qui soit mais contre certains joueurs c’est tout bonnement impossible, l’écart de niveau est trop élevé. Vous ne pouvez malheureusement pas choisir de jouer contre des gars de votre niveau. Vous pouvez cependant consulter la carte d’identification d’un joueur et s’il ne vous plaît pas le bloquer. Il existe diverses cartes, divers modes de jeux, histoire de marier l’action à l’humour. Je vous laisse là certains modes de jeux mais vous laisse découvrir les autres : Battle Royale, Livraison expresse, Basse-cour, Raid, Close combat, Fête foraine... Aussi une fois un certain niveau atteint, vous pourrez faire parti d'un clan ! Optez pour la Guerre des camps, Décidez de protéger votre camp avec le "Tower Defense", participez à un Théâtre de guerre... Bref, le mode Siège vous attend ! 



Honnêtement, je reste assez mitigé. J’aime le fait de voir ce genre de titre débarquer chez Nintendo malgré qu’il soit graphiquement issu d’une ancienne génération de consoles. Devil’s Third propose du bon, surtout en ligne, du moins bon, en solo, mais je dirai qu’il s’apprécie d’une certaine manière. Même si le scénario est standard, ça bouge plutôt pas mal, on prend plaisir à se la raconter dans la peau d’Ivan, toujours à s’allumer une clope dès qu’on s’arrête 30 secondes. J’ai apprécié aussi le fait de fouiller les niveaux à la recherche de trophées. « Je m’en fous des méchants qui me tirent dessus, moi ce que je veux c’est le trophée caché là-bas en dessous de ce cylindre. »

Devil’s Third reste selon moi, même après 5 ans, un jeu à faire, surtout pour se friter la tronche avec d’autres gars, gratuitement en plus. 

Test de Samy Joe

Y'a pas mort d'hommes, c'est le mode en ligne
qui relève le niveau global du jeu.


Ce qu’on a aimé :

1 - Dans le mode en ligne :
  • La customisation de son perso
  • Les divers modes de jeu
  • Les nombreuses armes
  • Le test des armes

2 - Dans le mode solo :
  • La dégaine d’Ivan
  • Pas mal d’action quand même
  • Les trophées

Ce qu’on a moins aimé :
  • Graphiquement peut mieux faire, bien mieux même
  • Rien d’innovant sur le gameplay
  • On passe de tout au rien en cours de mission
  • Rien de plus que le mode Off-TV sur le GamePad
  • La difficulté mal gérée

Genre : Action/Shoot, Beat’em all
Développeur : Vahalla Games

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