lundi 14 mars 2016

[GeeKritique] Ma critique de Hamatora The Comic Tome 1

À l’époque des simulcast proposés par Dybex, j’ai eu l’occasion de découvrir l’animé Blood Lad, que j’ai d’ailleurs bien apprécié tant le héros est complètement barge. Plus récemment, après avoir échangé quelques mots à ce sujet avec Kurokawa, éditeur de cette même série en manga, on m’a proposé de découvrir Hamatora The Comic. Cette nouvelle série déjantée, scénarisée par Yukinori Kitajima, est adaptée en manga par Yûki Kodoma qui n’est autre que l’auteur renommé de Blood Lad. C’est donc avec grand plaisir que je vous fais part de mon ressenti suite à la lecture de ce premier tome de Hamatora The Comic, disponible aux éditions Kurokawa.


Le Minimum… Ce terme est utilisé pour toute personne détentrice d’un pouvoir et nous allons justement faire la connaissance de Nice, détective à l’agence Hamatora, et Murasaki, tous deux dotés du Minimum. Nous suivons donc Murasaki qui a pour mission de ramener Nice à l’académie Facultas, ce dernier ayant déguerpi en pleine formation. Cette mission pouvant s’avérer simple prendra une toute autre tournure quand Murasaki, premier de sa promotion, apprend que Nice est lui aussi détenteur du Minimum et qu’il est bien plus doué que lui. Sa mission ne s’annonce pas aisée mais Murasaki compte bien amener Nice à l’institut et ce peu importe dans quel état. Murasaki va donc proposer à Nice une mission, celle de retrouver un « égaré » et s’il échoue alors il devra rentrer à l’institut avec lui. Cependant, une chose en amenant une autre, une nouvelle enquête va les mener face à un autre détenteur du Minimum, qui d’un claquement de doigt peut éradiquer toute vie humaine sur cette planète.

Ce premier tome me conforte de suite de par son style graphique dans la même lignée que Blood Lad, digne de Yûki Kodoma. Les dessins sont très dynamiques, l’action est bien présente et elle est menée tambour battant par son auteur qui nous y plonge en plein cœur d’un milieu urbain des rues de Yokohama. J’apprécie beaucoup les vignettes bien diversifiées. Qu’elles soient en milieu intérieur ou en extérieur, le détail est de mise. Il en va de même pour les effets d’ombres que l’on perçoit davantage sur les personnages. On profite aussi de belles perspectives avec certains angles de vue plus dynamiques et de gros plans bien travaillés. On retrouve des scènes en double pages très réussies et j’ai trouvé particulièrement agréable et bien maîtrisée la superposition d’un personnage sur deux vignettes, notamment lors d’un combat par exemple. On n’oublie pas de constater la présence d’onomatopées qui viennent ponctuer une action ou toute autre scène humoristique. Et en parlant d’humour ce tome n’en manque pas, au contraire. Le passage des scènes humoristiques à de plus sérieuses est ici bien adapté.

On s’attache aux personnages, préférant telle ou telle personnalité mais chacun des protagonistes a son charme. Je ne vais pas y aller par quatre chemins, Nice a vraiment la classe. Bien qu’il soit un peu « pervers », il a un style bien à lui, très sûr de lui, faisant comme bon lui semble et son Minimum est largement plus stylé que celui de Murasaki. Bien que Nice n’agisse pas toujours de manière très sérieuse, aimant bien draguer les jolies filles ou reluquer une belle poitrine, il sait agir en fonction du danger et sait se ressaisir au bon moment. Certaines personnes ont du style, elles naissent avec, d’autres non et puis il y a Nice ! Je le trouve assez charismatique comme personnage, maintenant, ce n’est là que mon avis, qui n’est pas susceptible de changer sur les prochains tomes, mais cela reste encore à voir. Aussi, l’attitude et la présence de Hajime, légèrement en retrait, est agréable à suivre. Non pas qu’elle soit au second plan mais on ne s’attarde pas beaucoup sur elle, pour le moment. J’ai donc hâte d’en savoir davantage à son sujet.

HAMATORA THE COMIC © 2013 by Yukinori Kitajima, Yûki Kodama, Natsu Matsumai / SHUEISHA Inc

Le fait que certains mystères tournent autour des personnages et le suspens étant maintenu autour d’eux est pour moi une bonne chose. Savoir garder une petite part de mystère ne fait pas de mal et laisse libre court à notre imagination et vous n’imaginerez pas à quel point les divergences d’opinion et d’attitudes entre Nice et Murasaki font plaisir à lire, à chacun sa méthode dira-t-on. La relation entre ces deux-là est bien mise en avant dans ce tome et laisse entrevoir de percutantes situations à venir dans les prochains tomes.

Je me suis plutôt bien marré en lisant ce tome de très bonne facture soit dit en passant. J’ai eu plaisir à découvrir les postface des auteurs en fin de tome tout comme la présence de jolies esquisses. L’édition proposée par Kurokawa est sans reproche avec des pages épaisses et blanches comme on les aime. Je vous laisse donc imaginer la qualité du dessin quand le noir vient ponctuer une scène d’action… C’est du tout bon ! Côté scénario, l’histoire est plutôt originale et bien dynamique. On ne s’ennuie pas et je dirais même qu’on en redemande tellement les enquêtes et le dénouement sont bien menés. Sachant que l’intégrale comporte 3 tomes, j’espère ne pas rester sur ma faim tellement je n’ai fait qu’une bouchée de ce premier.
« C’est déjanté et méticuleusement bien dessiné. Le travail graphique est vraiment poussé nous transportant au centre de l’action, dans un univers urbain dynamisé par les mains de l’auteur de Blood Lad et cela se ressent ! »
GeeKritique de Samy Joe


Titre original : HAMATORA - T1
Auteurs : Yukinori Kitajima et Yûki Kodoma

Prix : 7.65€ (Le commander via Kurokawa)

Date de parution : 10 Septembre 2015

Lire les premières pages

Lire les critiques du tome 2 et du tome 3.

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