mercredi 15 juin 2016

[GeeKritique] Ma critique de Le Garçon et La Bête Tome 2

Ren, jeune orphelin, débarquait à Jûtengai après avoir rencontré puis suivi Kumatetsu qui souhaite faire de ce jeune homme son disciple afin de pouvoir accéder à la succession du Grand Maître. Force de péripéties et de prises de tête, Ren, rebaptisé Kyûta par Kumatetsu, a pu prendre connaissance de la force de ce dernier lors d’un combat contre Iôzen, autre concurrent au titre de Grand Maître. Alors que Kyûta ne voulait rien savoir de Kumatetsu, cet affrontement lui a permis d’ouvrir les yeux sur la puissance qui émane de lui. C’est alors que Kyûta accepte de devenir le disciple de Kumatestu malgré leurs divergences d’humeurs. C’est sur cette dernière scène que prenait fin le premier tome de Le Garçon et La Bête, faisons dorénavant le point sur le second tome, disponible aux éditions Kazé.


L’entraînement débute enfin mais cela n’est pas simple, Kumatetsu a vraiment du mal à transmettre son savoir-faire sans hausser le ton, il n’hésite pas à s’énerver même. Ce n’est pas chose aisé pour lui de garder son sang-froid. Bien au contraire, il perd assez vite patience et s’en va quelques jours, laissant ainsi Kyûta se débrouiller seul. Sur les conseils avisés de Hyakushûbô, Kyûta se prend en main et se lance dans diverses tâches ménagères : linge, vaisselle, il gère le ménage de fond en comble. Comportement qui met d’ailleurs Kumatetsu en rogne. Alors, le Grand Maître n’hésite pas leur venir en aide, leur offrant des invitations afin de rencontrer les autres Grands Maîtres des autres régions. Tous deux vont alors entamer un voyage initiatique afin de trouver des indices pour acquérir la véritable force.

Mais une révélation touche Kyûta. Force d’observer Kumatetsu, il se met alors à l’imiter pour en venir à se mouvoir comme son maître le fait lors de ses entraînements. Il use alors de cette pratique dans tous ses faits et gestes quotidiens. Et cela porte ses fruitse, Kyûta parvient ainsi à devancer les mouvements de son maître. Nos deux compères vont alors s’entraîner ensemble et faire preuve de progression.

Après un premier tome réussi, Renji Asai continue sur sa lancée avec une maîtrise toujours aussi plaisante à lire et à découvrir au travers de traits de crayons bien détaillés, très vifs lors des déplacements et digne de l’œuvre de Mamoru Hosoda. Le plaisir de reprendre les aventures de ce duo humano-bestial est bien là, j’attendais ce second tome avec grande impatience. L’histoire suit donc son court et s’attarde sur la quête de la véritable force lors de la rencontre avec les autres Grands Maîtres, mais nous montre surtout la complicité naissante entre « un père et son fils ». Cette relation et les sentiments qui s’en dégagent sont choses inconnues pour Kyûta, mais cela va de même pour Kumatetsu. Leur relation commence à prendre une réelle ampleur et malgré leurs prises de becs régulières, des changements de comportements et d’affection commencent alors à changer, prenant une tournure toute autre.

L’intrigue de ce second tome tend aussi à mettre en place la place que prend Kyûta dans le monde des bêtes avec la découverte de certaines difficultés, les premiers accrochages avec des bêtes de son âge. Mais, force de caractère, Kyûta passe au-delà, se focalise sur l’essentiel de sa vie actuelle, son entraînement, la maîtrise de soi, la persévérance… C’est aussi dans ce second tome que le scénario fait un bon en avant de 8 ans. Kyûta est alors presque adulte et leur entraînement durant toutes ces années n’a pas été vain. Ce second tome de Le Garçon et La Bête marque donc le grand retour de Kyûta dans le monde des humains à Shibuya, monde dans lequel il n’est pas revenu depuis toutes ces années. Il fera alors la rencontre de Kaede, une rencontre qui va entraver ses sentiments. D’ailleurs, la couverture de ce tome met Kyûta est Kaede à l’honneur ici même à Shibuya. De nouveaux événements vont alors se mettre en place mais je vous en parlerai plus en détails lors de ma critique du tome 3.

Concernant ce second tome, génial dans son ensemble, j’ai particulièrement aimé certains passages plus que d’autres avec notamment le voyage qu’entreprennent Kyûta, Kumatetsu, Tatara et Hyakushûbô. Les images proposées à ce moment-là sont visuellement très réussies, l’adaptation proposée par Renji Asai est vraiment magnifique. Certes certaines vignettes sont vides d’arrière-plan par moment mais le principal de l’intrigue est géré avec aisance et c’est ici le mot d’ordre. En plus du voyage, j’ai beaucoup aimé la relation père/fils qui s’installe et donc l’évolution des sentiments qui prennent vie entre le maître et son disciple. Cela va bien au-delà après toutes ces années, leur complicité fait plaisir à voir.

Malgré une intensité qui se met en place niveau sentiments, entraînement, voyage à la découverte de la force, ce tome n’est pas dépourvu d’humour, au contraire. J’étais plié en deux dès le début quand Kumatetsu commence à entraîner Kyûta et qu’il se répète, et répète encore. Ses mimiques font plaisir à voir, on ressent bien ce même passage à l’écran sur le film d’animation. On n’oublie pas les nombreux passages où Kumatetsu se met à crier, une fois par-ci une fois par-là mettant en avant les traits de son visage avec une gueule ouvertement démesurée, bref. Le fort caractère de Kumatetsu montre ici son envie de bien faire et c’est sa manière de le montrer. Certes elle évolue par la suite et c’est là une partie de son caractère qui me plaît bien.

Renji Asai nous invite à prendre part nous même à ce voyage fabuleux, un voyage emplis de sentiments, de grandes valeurs de la vie, d’évolution et force de caractère. La gestion du chara-design est géniale, la mise en scène est vraiment maîtrisée, c’est vraiment du pur kiffe ! Bien que je connaisse le déroulement du scénario, ayant vu le film d’animation, je prends une fois de plus plaisir à lire la suite de cette histoire tant le dessin fait honneur à l’œuvre originale. Cela permet d’avoir un point de vue différent sur des angles d’actions qui le sont tout autant. J’attends avec sagesse la sortie du prochain tome prévu le 26 octobre prochain.

« Quand la relation maître/élève donne naissance à une relation père/fils aux sentiments plus sincères, cela ne peut que toucher le lecteur. Un second tome plein d’entrain, très dynamique et où l’humour a aussi sa place. »
GeeKritique de Samy Joe

Le Garçon et La Bête Tome 2
Œuvre originale : Mamoru Hosoda,
Adaptation manga : Renji Asai

Prix : 8.29€ (Le commander chez Kazé)
Genre : Aventure, Fantastique, Action

Lire les premières pages
Voir la bande-annonce du manga

Lire la critique du tome 3, tome 4 (à venir).

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