samedi 9 juillet 2016

[Chronique] Rétrospective de mes lectures manga de juin 2016

En juin dernier, j'ai eu la chance de découvrir, grâce aux éditeurs, certains mangas que j'ai pris plaisir à partager avec vous au travers de mes GeeKritiques. Faisons donc le point ensemble sur mes diverses lectures du mois précédent. Pour cette 6ème rétrospective #Manga je vais m'attarder brièvement sur 11 titres qui sont Ultraman T.3 (Kurokawa), Head Trick T.1 à T.8 (Head Trick - MangaTsu), Red Eyes Sword! Zero T.1 (Kurokawa), ATOM The Beginning T.1 (Kana), Re:Monster T.1 (Ototo) par SwitchDadooka, Omega - Alien Mégalo sous Contrôle T3 (Kazé), Le Garçon et La Bête T.2 (Kazé), Are You Alice? T.3 (Kazé), Sayonara Football T.1 (Ki-oon), Rainbow Days T.2 (Kazé) et Blood Blockade Battlefront T.2 (Kazé).

Petit bonus ce mois-ci encore avec une critique vidéo : Le Garçon et La Bête - Édition Prestige Blu-ray (Kazé).



On a ici un troisième tome doté d’un scénario intéressant où Eiichi Shimizu introduit le passage vers une autre dimension. De ce fait cela apporte un certain lot de mystères et de surprises. J’ai d’ailleurs été moi-même surpris à plusieurs moments, ne serait-ce que lors de la rencontre avec le fameux Jack. Je ne m’attendais pas à découvrir ce type d’informateur. L’intrigue prend une nouvelle ampleur et nous fait nous questionner sur la réelle menace qui pèse. Émane-t-elle vraiment des aliens ou serait-elle le fruit de certains humains ? J’ai vraiment accroché à la lecture de ce tome où l’histoire se développe donc davantage, il y a moins d’action mais le suspens monte d’un cran. On vient même à apprendre une certaine chose au sujet de l’enveloppe corporelle d’Ultraman quand Moboroshi fait preuve de franchise envers Shinjirô. À ce moment-là, la nouvelle laisse des nus.

Lire la critique complète de Ultraman T.3


Head Trick propose vraiment une flopée de personnages tous assez intéressants à leur manière. Le travail scénaristique de E et D, tous deux auteurs scénaristes de la série, est assez bien pensé, très complet et plutôt intéressant. Pourquoi ? Car il existe de nombreux personnages tous disposants d’un certain caractère, d’une certaine allure et dont certains imposent un charisme de ouf ! Et à défaut d’être charismatique, d’autres personnages misent sur l’humour à donf, comme par exemple le reconnu Bobo’Z. Head Trick c’est donc un manga sportif axé sur le foot qui a pris une ampleur que je n’imaginais pas. Force d’avancer dans les tomes, on y trouve de nombreux personnages, animaux et il y a même des dinosaures qui se pointent. Je vous l’ai dit c’est déjanté, mais ce genre de personnages se fond dans le décor avec aisance. Ça paraît presque naturel. Ces personnages aux motifs de ballon de foot sont appelés des Aniballs, en somme ils naissent dans un ballon de foot et il n’y a que dans Head Trick qu’on trouve Bobo’Z le chat ballon, Ja’Z le gorille ballon et j’en passe…

Lire la critique complète de Head Trick T.1 à T.8


Ce premier tome de Red Eyes Sword! Zero nous plonge, disons-le sans mâcher nos mots, dans un petit bain de sang agréablement mis en scène par des traits efficaces de Kei Toru. D’ailleurs, ce dessinateur n’est pas le même que dans la série Red Eyes Sword - Akame Ga Kill. Kei Toru propose ici son propre chara-design et me concernant je le trouve assez réussi. La violence est bien retranscrite et ne tombe pas dans l’abusif. D’un point de vue artistique, je peux vous dire que cela me plaît assez. Bien que nous soyons ici en compagnie d’assassins, l’histoire ne se résume pas qu’à cela. Takahiro évoque ici la jeunesse d’Akame et passant par son entraînement et ses diverses premières missions mais pas que. Il démontre aussi le détachement fraternel car sa sœur Kurome suit elle aussi un entraînement tout autre afin qu’elles s’endurcissent mais chacune de leur côté, ne laissant pas les sentiments entraver leur éducation. Takahiro amène la joie et la bonne humeur sur ses assassins car on leur dit qu’ils rendent les gens heureux une fois qu’ils ont exécuté leurs cibles. Une façon plutôt originale, je trouve, que de rendre les gens heureux par la mort.

Lire la critique complète de Red Eyes Sword! Zero T.1


Ce premier tome d’ATOM The Beginning m’a agréablement surpris et ce sur de nombreux points, notamment le design des personnages ou encore l’univers proposé. Côté scénario on retrouve Masami Yûki, qui évoque donc l’univers de la robotique, la croyance en soi et en son propre talent. Force de persévérer et de ne pas baisser les bras on peut aller loin, très loin. Ici, on découvre aussi le rapport entre l’homme et la machine et cela m’a fait penser au film I-Robot (avec Will Smith) où Sonny est doté de sa propre conscience et agit selon sa volonté, ce qui lui semble juste. Il en va de même pour Six qui agit de son propre chef. Notre duo de professeurs est très enthousiaste et ils vont jusqu’au bout de leurs idées alors qu’ils ne sont pas reconnu par leurs semblables, bien au contraire. L’histoire est assez riche en contenu et cela l’est tout autant au niveau des vignettes, le tout est vraiment très réussi. En plus d’enrichir notre duo de par leurs caractères et force de conviction, on constate aussi que le travail fourni visuellement sur ces personnes et sur Six est remarquable. La précision est vraiment de mise et ça me plaît !

Lire la critique complète de ATOM The Beginning T.1


Re:Monster nous conte l’histoire de Kanata Tomokui, un humain doté de grands pouvoirs, qui, après avoir été sauvagement assassiné par une névrosée à l’aide d’un étrange couteau, se réincarne en gobelin. Gobu-Rô, puisque tel est désormais son nom, possède une incroyable faculté d’absorption, qui lui permet de s’approprier les pouvoirs de tout ce qu’il mange (objets comme êtres vivants ou morts) et grâce à laquelle il devient rapidement plus fort que la plupart de ses congénères. La narration à la première personne, subtil rappel du format d’origine de cette histoire, plonge le lecteur au cœur du récit. Cet effet est d’ailleurs renforcé par l’adoption, à certains endroits, de la perspective du personnage principal, notamment lorsqu’il renaît et découvre le monde nouveau qui l’entoure. Le dessin, quant à lui, est plutôt bon, sans être exceptionnel pour autant.

Lire la critique complète de Re:Monster T.1 par SwitchDadooka


Nous y voilà, je suis fin prêt à découvrir le tome final et je peux vous dire que ça balance sévère niveau baston ! Ça castagne tout au long du tome, je l'ai trouvé assez intense. L’humour est toujours autant présent, j’ai d’ailleurs bien ris sur la première scène qui suit justement le vol du joystick, mais il y en a bien d’autres. On est dans la continuité des deux précédents tomes, avec un plus niveau baston ou Seigi Tanaka montre ce qu’il a dans le ventre. Côté scénario, l'auteur mise beaucoup sur l'action, l'humour et me concernant je valide. Le mélange se marrie fort bien, on passe du coq à l'âne sans souci et c'est ce qu'on recherche dans ce genre de série courte orientée shonen. La mission est remplie avec un Digicode toujours aussi barge. Par contre, j’aurais bien apprécié un tome supplémentaire qui aurait permis à Tomohito Oda de nous proposer un relationnel un peu plus abouti, plus affectif de notre duo Shiho/Digicode, sur la durée. Mais je dis ça histoire de chipoter un peu.

Lire la critique complète de Omega - Alien Mégalo sous Contrôle T3 FIN


L’intrigue de ce second tome tend aussi à mettre en place la place que prend Kyûta dans le monde des bêtes avec la découverte de certaines difficultés, les premiers accrochages avec des bêtes de son âge. Mais, force de caractère, Kyûta passe au-delà, se focalise sur l’essentiel de sa vie actuelle, son entraînement, la maîtrise de soi, la persévérance… C’est aussi dans ce second tome que le scénario fait un bon en avant de 8 ans. Kyûta est alors presque adulte et leur entraînement durant toutes ces années n’a pas été vain. Ce second tome de Le Garçon et La Bête marque donc le grand retour de Kyûta dans le monde des humains à Shibuya, monde dans lequel il n’est pas revenu depuis toutes ces années. Il fera alors la rencontre de Kaede, une rencontre qui va entraver ses sentiments. D’ailleurs, la couverture de ce tome met Kyûta est Kaede à l’honneur ici même à Shibuya. De nouveaux événements vont alors se mettre en place mais je vous en parlerai plus en détails lors de ma critique du tome 3.

Lire la critique complète de Le Garçon et La Bête T.2


Ce troisième tome joue davantage sur les émotions, avec la présence des enfants, de leur vécu, leur attachement envers leur Alice mais j’ai aussi été pris sur le fait qu’Alice semble être presque impuissant, limite il n’est qu’un pantin, prisonnier de ses pensées. On lui fait bien comprendre qu’il a un rôle à joueur et qu’il doit s’y tenir. Comment peut-on priver une personne de son libre-arbitre ? Qui est-il réellement ? Eh bien, c’est ce qu’Alice recherche, cette question il se la pose sans cesse. On ressent la douleur du personnage lors de la mise en scène avec les enfants face à la Reine de Cœur. Bien que l’histoire est écrite, je suis souvent stupéfait de la tournure des événements, nombreuses sont les scènes que je ne vois pas vraiment venir, ou j’y pense mais je me dis que « non ça ne peut pas se passer de la sorte » et pour finir SI !

Lire la critique complète de Are You Alice? T.3


Dans ce premier tome, Naoshi Arakawa met bien en avant le fort caractère de Nozomi, très énergique et motivée à souhait en compagnie de ses principaux amis et autres joueurs de l'équipe. C'est une battante et on le ressent au travers des dessins très vifs, plutôt percutants lors des scènes d'action primordiales. Le reste des vignettes l’est tout autant, les décors sont bien fournis et on prend un réel plaisir à lire cette courte série. J'aime la mise en scène, les angles d'approche proposés dans Sayonara Football, chose qui n’est pas toujours simple à démontrer. Il y a des hauts et des bas, mais peu de bas. Le dynamisme lors des entraînements fait plaisir à découvrir tant le chara-design est agréable sans pour autant être charismatique. On a évoqué le souci du détail dans son ensemble où Naoshi Arakawa fait du bon boulot certes, par contre, je trouve cela un peu abusif de voir autant de sueur dégagée lors des entraînements. Il y en a presque sur chaque joueur et sur chaque action un peu intensive. Que l’on se donne à fond OK, mais là c’est pire que le niveau professionnel. Cependant, cela se lit sans mi-temps, on va droit au but !

Lire la critique complète de Sayonara Football T.1


Ce tome dispose toujours de moments joyeux, d’amour mais j’ai trouvé qu’il propose moins d’action que le premier. Certes, le shôjo n’est pas un genre où l’action fait rage mais le tome 1 était plus pêchu dû au fait de la mise en place de nos héros, je pense. Du coup, pour un shôjo je trouvais le dénouement original avec la découverte de leurs caractères bien affirmés. C’était un bon et grand point dans le premier tome alors qu’ici on a plutôt l’impression de retomber dans le shôjo traditionnel en ce qui concerne surtout la relation « amoureuse » du couple principal, celui de Natsu. Je trouve que cela donne un rythme assez lent au scénario alors qu’au niveau des autres garçons cela est tout autre. Je garde l’exemple de Keiichi, ce pervers SM, qui me plaît toujours autant quant à ces attitudes avec les filles, ou ses pensées. J’apprécie de voir se mettre en place une relation qui tourne autour de Tsuyoshi et qui évolue un peu. Concernant Tomoya, sa provocation fait toujours plaisir à voir.

Lire la critique complète de Rainbow Days T.2


J’aime toujours autant la tournure que prennent les événements, qui passent du tout au rien d'une page à l'autre, quand ce n’est pas d’une vignette à l’autre. Me concernant, je trouve que le rythme de ce second tome est assez dynamique, très vif et cela s’en ressent aussi au niveau du chara-design. Ici, nombreux sont les moments où les personnages principaux sont dessinés à la vague comme j’te pousse et c’est un peu dommage. C’est la marque de fabrique de l’auteur mais bon, par moments on apprécierait bien davantage de précision.  En plus d’un bon rythme effréné, Blood Blockade Battlefront propose ici toujours sa bonne dose d’humour, rien qu’avec la scène de début où les membres de Libra discutent de l’Angel Scale, Klaus très sérieux sur son ordinateur qui s’avère être en train de faire une chose qui n’a aucun rapport avec la discussion des autres membres ou leurs plans pour débusquer la drogue. Cette scène m’a fait sourire dans le sens où Klaus, leader de l’équipe, se la coulait douce sur ce coup et personnellement, je n’ai pas vu venir la chute. Sans oublier les prises de tête entre Zapp est Leo qui sont toujours autant d’actualité avec des situations bien barrées. Et en parlant de choses bien barrées, même la postface de l'auteur, disponible en fin de tome, subit une mise en scène totalement WTF !

Lire la critique complète de Blood Blockade Battlefront T.2


- Bonus Vidéo -

Le Garçon et La Bête - Coffret Édition Prestige Blu-ray

Coffret reçu, première constatation : il pèse son pesant d’or. Pourquoi ? Eh bien son contenu est bien garni car en plus du film en version Blu-ray, cette édition embarque également un livret de 96 pages ainsi que le roman écrit par Mamoru Hosoda lui-même. Je vous avoue qu’au moment d’écrire ces lignes je n’ai pas entamé la lecture de ce dernier mais je m’y attèlerai dès que possible. Voilà ce qui fait principalement le poids de ce coffret, mais l‘édition propose bien sûr du contenu sur deux disques :

  • Le Blu-ray du film accompagné de son making-of d’une durée de 42 minutes et de la bande-annonce du film.
  • Le DVD proposant divers bonus avec la Visite du Studio Chizu accompagné de Mamoru Hosoda, la Rencontre avec le casting japonais, 5 petites vidéos dites « Du croquis à l’écran » qui explique les diverses étapes d’un film d’animation, la première du film en présence de l’équipe et pour finir une flopée de bandes-annonces animées, de mangas et de clips vidéos.


Cette édition prestige est vraiment de bonne qualité avec son boîtier cartonné très rigide, au contenu est assez étoffé notamment grâce au roman qui est lui-même vendu seul à 13.29€, ce qui vaut à cette édition prestige son prix de vente de 49.96€. Je vois déjà venir le mécontentement de certains qui diront que cette édition est trop chère. Dans ce cas-là, décortiquons-la, retirons le roman pour descendre à un prix de vente de 36.67€. Avec tout ce qui est proposé au niveau du contenu des disques, auxquels s’ajoutent les nombreux bonus et le livret, peut-on dire que le prix est toujours trop élevé ? Personnellement, je ne trouve pas. Alors certes chacun son avis, mais on ne parle pas de n’importe quel film d’animation ici. Et là, je pense que vous serez d’accord avec moi, la réalisation n’a pas été faite par n’importe qui.

Lire la critique complète de l'Édition Prestige Blu-ray de Le Garçon et La Bête

Merci aux éditeurs Kazé, Ki-oon, Kurokawa, Ototo, Kana et Head Trick pour le soutien apporté ce mois-ci et on se retrouve en août pour la rétrospective de juillet.

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