lundi 17 octobre 2016

[GeeKritique] Ma critique de Springald

Une fois n’est pas coutume, je vais ici vous parler d’un manga dont le genre m’est peu familier. Je veux dire par là que ce n’est pas ce que j’ai pour habitude de lire mais la découverte est toujours bonne à prendre. Je vais donc m’attarder et vous confier quelques mots au sujet de Springald, un one-shot plutôt sombre, premier volet issu de la collection Black Museum, une nouvelle collection dark fantasy développée avec les éditions Kodansha. Son auteur, Kazuhiro Fujita, vous est peut-être familier, il est notamment à l’origine de Ushio et Tora, dont le manga n’est pas licencié en France mais qui bénéficie par contre d’une version animée disponible en streaming sur ADN, mais aussi de Karakuri Circus qui compte un total de 43 tomes. Voilà que Kazuhiro Fujita débarque en France avec Springald, un manga disponible aux éditions Ki-oon qui nous nous plonge en plein cœur de l’Angleterre du XIXe siècle sur les traces d’une légende urbaine, celle de Jack Talons-à-Ressort.


Résumé de l’éditeur :
Au cœur de Scotland Yard, le Black Museum conserve secrètement les pièces à conviction des enquêtes liées aux pires criminels du pays, dont le mystérieux Jack Talons-à-Ressort… 
Londres, 1837. Un monstre aux jambes immenses, à la bouche en feu et aux griffes acérées apparaît la nuit pour déchirer les vêtements d’innocentes jeunes filles avant de s’enfuir en sautant de toit en toit, ne laissant derrière lui que l’écho d’un rire aigu aux accents de folie… Son surnom : Jack Talons-à-Ressort ! 
Le criminel disparaît de lui-même au bout de six mois… avant de refaire la une des journaux trois ans plus tard. Mais cette fois, pour meurtre ! Ce qui avait des allures de farce a pris un tour macabre : les victimes, toutes des femmes, sont retrouvées éventrées... L’inspecteur James Rockenfield, connu pour ses méthodes d’investigation brutales, s’est juré de mettre la main sur l’insaisissable Jack. Hélas, l’enquête se corse lorsque les indices le mènent aux portes du manoir d’un des nobles les plus fortunés du pays…

En toute honnêteté, je ne connais pas les deux premières séries mangas de Kazuhiro Fujita, par contre l’animé Ushio et Tora m’est familier. Du coup, j’ai fait quelques petites recherches sur l’auteur qui m’ont permis de savoir que cet auteur a un certain succès au Japon. Il était dans le Weekly Shônen Sunday, il a notamment remporté le prix des jeunes talents en 1988, sa série Ushio et Tora fut récompensée et sa deuxième œuvre, Karakuri Circus, était tellement appréciée de ses lecteurs qu’elle s’étale sur 43 tomes. En somme, il semblerait que l’auteur soit plutôt apprécié au Japon. Voilà pourquoi, c’est avec une grande curiosité que je découvre donc Springald.

KUROHAKUBUTSU-KAN SPRINGALD © Kazuhiro Fujita / Kodansha Ltd.

Je vais commencer par vous dire que cette découverte fut assez plaisante et ce pour plusieurs raisons. Déjà, j’aime l’univers Steampunk et je trouve le mélange proposé ici est assez bien retranscris avec l’univers londonien de l’époque. On reconnaît assez bien cette époque d’antan ne serait-ce qu’au niveau vestimentaire. Bien qu’assez détaillés, les traits de crayons sont toutefois particuliers je trouve, mais cela ajoute un charme à l’œuvre. Force de lecture, on découvre que l’auteur s’est lui-même intéressé de près à Jack Talons-à-ressort en poussant les recherches à titre personnel afin de nous proposer une certaine vision de cette légende, la sienne.

J’ai trouvé très original la façon dont est narré Springald, cela se fait par les dires de L’inspecteur Rockenfield qui s’adresse à la conservatrice du Black Museum. Et quand on y pense, on pourrait très bien nous-même, lecteur, se mettre à la place de la conservatrice du musée lors de la lecture de ce tome. On peut s’imaginer que l’inspecteur s’adresse à nous, profitant ainsi d’une certaine immersion. L’auteur nous offre avec Springald une bonne dose de mystère plutôt pesante, avec quelques passages assez intenses pour une enquête bien menée. Par contre, j’ai trouvé assez brouillons certaines phases d’action.

Doté d’une couverture à la texture rugueuse, imitant celle de vieux bouquins, ce tome montre à quel point Ki-oon a voulu soigner cette édition pour proposer au lecteur un travail de qualité. On a l’impression d’avoir un vieux livres entre les mains et comme évoqué, l’immersion de l’époque passe même par la couverture du manga. J’ai apprécié le scénario que Kazuhiro Fujita nous offre ici avec de bons rebondissements et des personnages assez charismatiques en soi. Cela m’a toujours fait sourire de voir les jambes démesurées de Jack Talons-à-ressort. Il y a aussi pas mal de tensions entre deux personnages au cours de l’enquête dont je tairais les noms, ce qui permet au lecteur de sourire de temps à autre.



En somme, Springald est un one-shot assez intéressant, où j’ai trouvé que la narration est très originale, ce qui apporte vraiment un plus lors de la lecture ne serait-ce qu’au niveau de l’immersion de soi dans le manga. Le système d’explications sur cette affaire est aussi un bon point qui m’a notamment permis d’en savoir davantage sur le personnage de Jack Talons-à-ressort. Pour finir, sachez qu’une fois la lecture de Springald terminée, vous pourrez profiter d’une seconde histoire bien plus courte s’intitulant Mother Goose - Springald Legacy. Deux histoire pour le prix d’une, ça se prend.

« Une enquête bien menée, quelques rebondissements et une narration plutôt originale, font de Springald un one-shot à découvrir pour tout adepte de légendes urbaines et d’enquêtes policières. »
GeeKritique de Samy Joe

Titre : Springald
Auteur : Kazuhiro FUJITA

Parution : 22-09-2016
Format : 13 x 18 cm
Nombre de pages : 248

Lire les premières pages.
Prix de vente : 8,65 €
Tomes parus en VO : 1 (one-shot)

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