dimanche 4 mars 2018

[TEST] Owlboy sur Nintendo Switch

Il aura fallu 10 ans de développement à D-Pad Studio pour finaliser Owlboy et je peux de suite vous dire que je trouve le résultat stupéfiant. Owlboy est donc un jeu d’aventure en 2D, offrant un scrolling de type horizontale, le tout au rendu graphique de qualité. En effet, le studio a opté pour un style pixel art de très bonne facture, aux décors somptueux et aux mécaniques de jeu variées. J’ai moi-même été conquis par Owlboy et ce pour de nombreuses raisons que je compte bien partager avec vous. Votre Nintendo Switch est-elle prêt à prendre son envol ?


Alors Owlboy nous conte l’histoire d’un jeune hibou, appelé Otus, qui a du mal à vivre parmi les siens à Vellie. En plus d’être muet, Otus est aussi un sacré froussard et l’arrivée de pirates du ciel ne va pas arranger les choses. Ces derniers, sous les ordres de Molstrom, leur capitaine, attaquent alors le pays allant même jusqu’à réduire en cendre Avent, la capitale ! Notre jeune Otus va alors prendre la décision de tenter tant bien que mal à combattre ces pirates, épaulé de son meilleur pote Geddy. Leur périple ne fait alors que commencer, les voilà qu’ils s’envolent vers les cieux se préparant à vivre toutes sortes d’aventures et de rencontres, malgré les nombreux ennemis qui les attendent le long des ruines.

Fascinant, immersif… Quel plaisir que ce fut de jouer à Owlboy sur Nintendo Switch ! Je ne pensais pas être autant captivé par ce titre au style pixel art très abouti. On sent bien que les développeurs ont peaufiné leur jeu et c’est tant mieux, même si de légers oublis sont de mise. Nous allons en parler en détails mais sachez d’ores et déjà que Owlboy vous embarquera dans une aventure passionnante, au scénario bien ficelé disposant même de rebondissements intéressants. Le jeu démarre doucement, histoire de placer son intrigue autour d’Otus, des pirates et de cette fameuse attaque envers la capitale. Je trouve que c’est une fois cet événement passé que les choses sérieuses débutent car l’histoire va alors prendre un autre tournant. Et tout cela est l’œuvre du capitaine des pirates, Molstrom, qui souhaite récupérer 3 reliques. Il faut savoir que les pirates ont à l’origine été créés par les chouettes grâce à ces fameuses reliques. Divers modèles de pirates ont vu le jour afin de servir les chouettes dans diverses tâches mais suite à un manque de chouettes, les pirates ont appris à devenir autonomes et c’est là que Molstrom s’est déchaîné embarquant tout le monde avec lui. Dès lors, ils se sont officiellement rebaptisés « pirates » !
L’histoire m’a beaucoup plu car elle dévoile certains événements du passé et du présent assez intéressants. On ne s’attend pas forcément à découvrir telle ou telle situation, voire même des tragédies. Tout comme la fin du jeu. Je ne m’attendais pas du tout à une telle chute, le dernier passage a d’ailleurs été pour moi assez surprenant, émouvant même. Mais l’émotion n’apparaît pas qu’en toute fin. À plusieurs endroits dans le jeu, notre cher Otus ne sera pas au bout de ses peines, lui qui manque cruellement d’assurance, sans compter que les autres habitants de son village ne croient pas en lui… Il va l’avoir dur mais il se montre téméraire et fera face au danger quoi qu’il en coûte. D’autant que de nombreuses énigmes attendent nos amis.

Mais Owlboy a bien plus à proposer, ce n’est pas un simple jeu d’aventure. Loin de là... En effet, on écope de nombreuses phases d’infiltration, à d’autres endroits on a le feu aux fesses lors d’un passage avec de la lave dont le niveau ne cesse d’augmenter, puis on assiste à des phases de shoot, et j’en passe… On ajoute à cela des dialogues et autres scènes drôles entre personnages et le tour est joué !
Parlons un peu du gameplay qui lui aussi offre une grande diversité ! On incarne donc de base Otus, qui peut, en plus de voler, attaquer de lui-même en tourbillonnant mais les attaques les plus utiles seront celle de ses compagnons de route. Ils sont 3 au total, mais seul Geddy est disponible au début, les 2 autres vous rejoindront à un certain moment de l’histoire. Chacun d’eux dispose d’une capacité qui lui est propre et qui permettra à Otus d’avancer dans l’histoire. Geddy est équipé d’un pistolet, Alponse dispose d’une grosse arme à feu qui peut aussi brûler les feuillages, quant à Twig il peut tisser des toiles et envoyer des boules de toiles, bloquant ainsi ses ennemis. Chacune de ses aptitudes peut aussi être utilisée de bien des manières comme sur des objets afin de les transporter, ou d’allumer des torches… À vous de les utiliser à bon escient, et ce même face au boss. Je peux dire que les mécaniques de jeu sont ici diverses et apportent une certaine dynamique au jeu.

Comme évoqué précédemment, Owlboy propose un rendu graphique en pixel art, et il faut bien avouer que le travail est de très bonne facture. Les décors sont très variés et bien colorés, l’univers qui nous est offert est vraiment travaillé. On assiste même à des passages de jour vers la nuit et inversement. Ce n’est là pas un simple détail, mais cet effet est ici des plus appréciés et rend très bien à l’écran comme en version portable. Je n’ai pas réellement constaté d'ailleurs de ralentissements sauf contre le boss aux allures de « verre de terre mécanique » ! Et en parlant de boss, le jeune Otus va en affronter une bonne paire et de toutes tailles qui plus est, ainsi que de nombreux ennemis eux aussi très variés. Le char design de ce jeu est vraiment appréciable et on en dira tant en ce qui concerne les mélodies qui vous accompagnent le long de votre aventure. J’ai vraiment apprécié la bande son, elle est captivante, douce tout en étant intense lors des phases plus dynamiques. C’est du tout bon !
J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à jouer à Owlboy et à le finir. À titre personnel, j’en ai eu pour un peu moins de 13h (12h50 selon l’application de contrôle parentale Nintendo Switch) et je n’ai pas fait le 100 %, car oui il y a un certain nombre de pièces à trouver dans chacune des « villes » visitées. D’autres pièces se récupèrent même en réussissant un petit jeu, comme celui du canon où Otus est expulsé volant seul et nous devons uniquement le diriger. En somme, il ne s’arrête pas, il faut alors faire preuve de dextérité. Me concernant, je n’ai pas réussi ce défi et j’ai pourtant persévéré.

Vous avez pu le constater à ce stade de votre lecture que j’ai plus qu’apprécié ce jeu. Pourtant, tout n’est pas parfait mais ce que je vais ici évoquer reste minime, je trouve. Tout d’abord, il y a certaines fautes de synthaxe ou d’orthographe sur diverses appellations écrites en majuscules comme par exemple « LÂCHER » qui apparaît en « LXCHER » mais j’ai ensuite constaté que cela est le cas pour toute appellation écrite en majuscule sur un caractère disposant d’un accent. La police utilisée ici ne doit donc pas être compatible avec les accents. Aussi, certains énoncés sortent de leur encadré d’origine, de ce fait les explications et autres annotations ne sont pas très lisibles. Cela reste ici minime pour moi, d’autant plus qu’après avoir remonté ce souci aux développeurs on m’a indiqué qu’un patch devrait régler ces petits soucis. Toutefois, je dirai qu’il manque 2 choses dans Owlboy pour l’apprécier encore plus. Il aurait été judicieux d’intégrer un système de carte, avec le détail des villes par exemple et j’aurais aimé pouvoir profiter des vibrations HD. Je prends exemple pour ce dernier point cité qu’il aurait été plus immersif lors des battements d’ailes, d'attaques tourbillonnantes ou face à certains boss.



Pour conclure, je dirai qu’Owlboy est un jeu vraiment très chouette (sans mauvais jeu de mot), proposant une très bonne durée de vie ainsi qu’une certaine replay value pour obtenir toute les pièces. Le jeu se veut à la fois très dynamique dans son gameplay et drôle dans son scénario lors de certains dialogues et autres rencontres avec tel ou tel personnage. Mais tout n’est pas rose dans cette aventure, des rebondissements sont de mises et non des moindres. On ajoute à cela un final surprenant ! Vraiment, je ne m’attendais pas à être surpris à ce point. En plus de cela, le jeu est intégralement en français et la traduction de qualité. Personnellement, je me suis vraiment bien amusé et pris un grand plaisir à jouer à Owlboy, je ne peux que vous conseiller de découvrir ce jeu déjà disponible sur l'eShop sur Nintendo Switch et dès le 29 mai 2018 en version physique !

Test de Samy Joe


Toutes les captures vidéos publiées dans ce test sont issues de mes sessions de jeu. Aussi, vous pouvez retrouver davantage d'images du jeu, toujours issues de mes sessions personnelles, un peu plus bas. Mais attention aux dernières qui contiennent des spoils, donc ne cliquez pas sur "Afficher" si vous souhaitez garder l'effet de surprise de qui est le véritable méchant notamment.

Ce que j’ai aimé :
  • Son histoire captivante mêlant humour et rebondissements
  • Un gameplay varié et dynamique
  • Une très bonne durée de vie, proposant une certaine rejouabilité
  • Une traduction française de bonne facture
  • Un univers et des décors très bien travaillés, j’aime beaucoup l’effet d’alternance jour/nuit et inversement
  • Incarner un héros froussard mais téméraire
  • Des mélodies on ne peut plus chouettes
  • Une direction artistique bien peaufinée

Ce que j’ai moins aimé :
  • Le manque de vibrations HD
  • L’absence d’une carte des mondes
  • Les quelques erreurs de syntaxe

Prix : 22.99€
Genre : Action, Aventure, Plateforme
Taille : 243.27 MB
Développeur/Éditeur : D-Pad Studio

Test réalisé depuis une version presse gracieusement fournie par l’éditeur.

- Galerie d'images personnelles -




































Spoiler :






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