mercredi 5 septembre 2018

[TEST] Hyper Light Drifter - Special Edition sur Nintendo Switch

Proverbe indien : “Au jour du jugement, la plume du savant pèsera autant que l’épée du guerrier.” C’est sur cette citation que je souhaite commencer le test du jeu d’aujourd’hui, car oui, il va être question d’un guerrier qui deviendra légende, lors du jour du jugement. Hyper Light Drifter est un jeu indépendant, mêlant action et plateforme mais aussi avec une pincée de RPG, développé par Heart Machine, qui signe ici leur premier jeu, le second étant en cours de création. Ce jeu est sorti sur PS4, Xbox One et PC en 2016 et il arrive le 6 septembre 2018 sur Nintendo Switch grâce à Abylight. C’est d'ailleurs sur cette dernière que j’ai pu tester Hyper Light Drifter - Special Edition.


Comment parler d’un scénario, lorsque le jeu ne comporte aucun panneau texte, ni même de boîte de dialogue ? Simplement en nous étant conté via des cinématiques et c’est par cette simple façon de narrer un jeu, que Heart Machine a décidé d’illustrer leur histoire.

Nous faisons la rencontre de notre personnage principal, Drifter. Nous apprenons via des cinématiques qu’il est atteint d’une maladie et c’est d’ailleurs l’enjeu de cette histoire, nous devons tout faire pour trouver un remède au mal qui le consume.

À plusieurs reprises, lors de notre périple, nous assistons, impuissants, aux souffrances que subit Drifter, via des scènes où on le voit, tousser jusqu’au point de cracher du sang. Scénaristiquement parlant, nous avons ici, un léger goût de « déjà-vu », mais, grâce à l’ambiance du jeu, qui se voit dôtée d’un esprit très futuriste, au vu des armes utilisées par notre héros (un sabre lumineux, des pistolets et autres fusils), le tout passe agréablement bien. Ce que je retiens surtout de l’aspect narratif, ce sont toutes ces scènes qui s’ouvrent à nous lors de notre avancement dans le jeu, nous aurons le temps de revenir dessus lors de la partie concernant les graphismes, mais sachez que le jeu est bien plus vivant qu’il n’y paraît.

Nous arrivons dans un monde dévasté, par une grande guerre, ce qui est d’ailleurs plus ou moins explicité lors des cinématiques au début du jeu. Mais nous pouvons l’affirmer grâce aux décors, où l’on voit des vestiges des temps anciens. C’est pour ce genre de détails que je repense à la célèbre phrase « Show, don’t tell », souvent utilisée dans le cinéma, qui dans ce Hyper Light Drifter prend tout son sens.

Il y a eu une histoire avant la notre, l’exemple parfait du «Show don’t tell» !

De par ce procédé, je ne peux que saluer l’excellent travail d’écriture et de mise en scène de l’équipe Heart Machine. Maintenant quant à savoir si Drifter réussira son périple à temps... Je vous laisse le soin de le découvrir.

J’espère que vous avez de très bons reflex, car Hyper Light Drifter va vous en faire baver sinon ! Nerveux, exigeant et sans faute sont les maîtres-mots afin de parvenir à bout de ce jeu. Il faut cependant que je nuance mes propos, exigeant, mais juste ! La courbe de progression, afin de bien contrôler Drifter, se fait petit à petit, mais on s’étonne très rapidement que l’on puisse maîtriser le jeu, si on reste un tant soit peu concentré et attentif à ce qu’il se passe à l’écran.

Les ennemis arriveront par vague et vous avez seulement pour vous défendre, un sabre et un pistolet, mais également une feature très appréciable, un dash vous permettant d’esquiver au dernier moment les coups et tires des antagonistes. Il faut cependant noter dans la prise en main, que nous sommes invulnérable, pendant un très court instant lors de ce dash. On peut donc vite être surmené d’adversaire et mourir très rapidement.

À gauche, Drifter prêt à tirer vers son ennemi, avant de se prendre une attaque.
À droite, un dash, déplacement rapide assuré !

Et ça pour mourir... Vous allez mourir très souvent même !

Avec ses 5 points de vies et les soins que l’on peut utiliser quand on veut, sans oublier qu’il n’y a pas de moment d’invulnérabilité lors des moments de soin, Drifter est très fragile, il faudra souvent aller vers les ennemis, les talocher de quelques coups et très vite décamper. En tout cas, c’est ainsi que je joue, d’une façon très safe, mais ça ne m’empêche pas de mourir très vite !

Il est intéressant de noter que l’aspect RPG se présente sous la forme de l’amélioration de notre personnage. Amélioration que l’on peut acheter grâce à des loots que les antagonistes lâche parfois. Ces loots sont des quarts d’un carré. Il faudra en récupérer quatre pour former ce que l’on peut désigner comme étant la monnaie du jeu. Autant vous dire que pour améliorer votre personnage il faudra beaucoup de temps, car généralement pour acheter une amélioration il faudra deux carrés complets, donc 8 quarts à trouver aussi bien en tuant des ennemis que dans des « coffres » cachés sur la map.

Nous pouvons voir dans le stuff de Drifter, cette histoire de quart de carré (en bas à droite).

Il y a une chose dont je ne vous ai pas fait part, la beauté de ce jeu ! Car oui Hyper Light Drifter, pour peu qu’on aime le pixel-art, est d’une beauté sans nom ! Ça fourmille de détails, avec des plans tout simplement somptueux aussi bien en arrière plan, qu’au premier plan ! Le travail apporté sur la direction artistique, la mise en scène et les effets visuels, est juste renversant. Lors des cinématiques, sans pour autant qu’il y ait masses d’animations, j’ai totalement été transporté dans le jeu, de par son ambiance et sa réalisation. Il y a des fx (effets spéciaux) simples mais terriblement efficaces. Non clairement les développeurs de Heart Machine ont fait de leur premier jeu une sacrée œuvre d’art.

Le tout se présente sous la forme d’un The Legend of Zelda - A Link to the Past, avec une vue du dessus/trois-quart. La caméra bouge seulement quand nous changeons de zone/pièce, tout comme Zelda 3 et je pense que je peux arrêter là cette comparaison, tant Hyper Light Drifter à sa propre identité.

En plus d’apporter de la profondeur au jeu, les graphismes et le soin du détail sont tout simplement renversants.

Parlons très rapidement de la bande original du titre. Cette bande son, réalisé par Disasterpeace est tout simplement dingue, oui j’utilise des superlatifs pour tout l’aspect artistique du jeu, mais je n’y peux rien. Le tout résonne tellement bien en moi, ce mélange de sons très électroniques, avec une ambiance très sombre. C’est simple, je n’ai pas pu m’empêcher d’écouter l’OST lors de la rédaction de ce test. Je peux affirmer qu’elle fera maintenant parti de ma bibliothèque iTunes tant les musiques sont tout simplement enivrantes et je pense que cet album m’accompagnera lors de plus d’une rédaction de test !



Pour conclure, Hyper Light Drifter - Special Edition est une excellente surprise, aussi bien dans sa direction artistique que par son gameplay. Alors oui, l’histoire aurait pût être contée, mais ça n’enlève en rien le charme du titre, cela m’a même fait penser aux jeux NES/SNES dans sa conception du « Show don’t tell ». Ce jeu a été une découverte pour moi avec sa sortie sur Nintendo Switch, mais il est clair que je comprends mieux maintenant pourquoi il a tant fait parler de lui lors de sa sortie en 2016. D'autant plus que cette version dispose de contenu exclusif comme une nouvelle tenue, nouvelles armes/compétences ainsi que le défi Tower Climb. C’est un quasi sans faute pour ma part envers ce titre, bien qu'il ait quelques faiblesses. Mais c’est tout à fait pardonnable pour un premier titre d’un jeune studio.

Je tenais à remercier le studio pour leur soutien et de nouveau Samy Joe pour sa confiance, ses conseils et sa sympathie. Merci à toi l’ami ! Aussi, vous pourrez retrouver ce titre sur les plateformes de téléchargement de votre choix, à savoir Nintendo Switch, PS4, Xbox One et PC.

Test de Mystic Falco


Ce qu’on a aimé :
  • Toute la direction artistique (Graphisme et OST)
  • Le gameplay nerveux mais juste
  • Les clins d’œil à d’autres jeux (Zelda 3, ...)

Ce qu’on a moins aimé :
  • Le manque de narration
  • Une difficulté un peu frustrante

Prix : 19.99€
Genre : Action-Plateforme-RPG
Taille eShop : 839,91 MB
Développeur/Éditeur : Heart Machine / Abylight

Test réalisé depuis une version presse gracieusement fournie. Les images publiées dans ce test sont issues de nos propres sessions de jeu.


-- Galerie d'images personnelles de Mystic Falco --








2 commentaires:

  1. Super article !!!
    Le jeu m'intéresse de ouf et j'ai peut être l'envie de try hard !

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    1. Merci mon Z ! Le jeu est super, je suis dessus en ce moment ^^

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