vendredi 28 septembre 2018

[TEST] State of Mind sur Nintendo Switch

« La mémoire la plus profonde est une mémoire de toute notre destinée. » de J. Guitton. La mémoire, voila un sujet encore très obscure pour nos scientifiques. Comment est-elle gérée ? Pourquoi se souvenir de choses que nous n’avons pas vécues ou pire, pourquoi il arrive que nous ne nous souvenons plus de ce qu'il nous est arrivé ? Tant de questions qui resterons, de par ce test, sans réponse. Une chose est sûre, en revanche, c’est que la mémoire et l’esprit auront un rôle très important dans ce jeu.


State of Mind est un jeu indépendant dans un style que je n’ai pas encore traité ici, la narration pure avec un système de choix dans nos réponses, qui sont censées influencer l’histoire. Tout le jeu est basé sur ce nouveau style, qui a vu naître de sublimes pépites comme : Life is Strange ou encore Everybody’s Gone to the Rapture. Il y a cependant un parti pris esthétique très assumé, le jeu étant en 3D avec un style polygonal très appuyé, ce qui, je l’avoue totalement, ajoute un charme certain à ce titre, mais nous y reviendrons en temps voulu.

Le jeu est édité et développé par Daedalic Entertainment et est sorti sur tous les support de téléchargement le 15 août 2018. La version qui nous intéresse aujourd’hui n'est autre que la petite dernière de Nintendo, sur laquelle je peux d’ores et déjà vous dire qu’il tourne sans aucun souci.

Un jeu narratif tel que State of Mind a le mérite d’avoir une sacrée histoire à raconter, en même temps, c’est la base même d’un jeu narratif. 

Bienvenue à Berlin, en l’an 2048. Ce monde futuriste, est devenu un monde dystopique, dans des allures d’un Blade Runner, OK la comparaison était facile. Pour ceux et celles qui ne connaissent pas, nous sommes dans un futur clairement pas amical, rempli de pollution et très sombre, avec des rues malfamées, des gens pas très clairs et la protection des habitants est réalisée par des flics robots.

Richard, notre protagoniste, est un homme totalement aigri, il aurait eu, visiblement, un accident, ce qui lui a causé une amnésie partielle. Étant totalement perdu et n’ayant aucune nouvelle de sa femme et de son fils, il va se mettre en tête de les retrouver. En parallèle, Adam, un homme plutôt sympathique et calme, se remet lui aussi d’un accident récent. Il souhaite simplement reprendre une vie normale, en reprenant son travail et sa vie avec son fils.

Les deux hommes sont totalement différents, pas le même travail, ne vivant pas dans la même ville, mais pour autant, leurs histoires vont finir par se croiser et voire même se compléter. Dans le doute de vous en dire plus et de vous spoiler, ce qui perdrait tout l’intérêt de ce genre de jeu, je m’arrêterai là dans le résumé de l’histoire.


Il est clair que le studio Daedalic Entertainment voulait nous raconter une histoire prenante, avec des aspects assez compliqués à mettre en place, aussi bien en terme de narration que d’explication. Ils ont partiellement réussi je dirai ! Alors oui, partiellement pour la simple et bonne raison que j’ai trouvé que l’histoire se voulait très compliquée, ou en tout cas la narration de celle-ci, et ce pour pas grand chose au final. Certains points sont déjà-vu dans d’autres jeux de ce genre, ou bien même des films, pour ne citer que The Matrix. Certains d’entre vous verrons déjà où je veux en venir.

C’est malheureusement ce qui m’a fait sortir de l’histoire à plusieurs reprises. L’acting est pourtant convaincant, l’univers l’est tout autant. Non rien à voir avec tout l’enrobage de ce State of Mind. Non le problème réside bien dans l’histoire avec tous ses personnages et surtout l’histoire de chacun d’entre eux. Pour certains protagonistes, il est clair qu’on se fiche éperdument de ce qu’il a pu faire à tel moment et je trouve qu’au lieu de venir alimenter l’histoire, ça vient au contraire la freiner et de ce fait, ça en devient très ennuyeux par moments. C’est bien dommage car je n’ai qu’une envie, c’est d’apprécié cette histoire. Malheureusement ces petits détails me freine totalement.

Qui dit jeu narratif, dit généralement un gameplay assez pauvre. En même temps, ce n’est pas du tout ce que l’on vient chercher dans ce style de jeu. On est clairement dans une simplicité de jeu, on avance notre personnage et on interagit avec les objets du décors, les personnages à qui nous pouvons parler etc... Chose qui est bien faite, au dessus des interactions possibles, il y a un triangle à l’envers et celui-ci est plein lorsque nous pouvons encore parler ou avoir une action possible. Dès que le triangle est vide, comme tout bon J-RPG, les personnages et/ou objets diront exactement la même chose.

Il y a cependant quelques phases de gameplay un peu plus recherché, avec des drones notamment.


Alors sur un aspect totalement technique du jeu, lors du premier contrôle de Richard, quand celui-ci tourne, simplement pour aller à gauche ou à droite, le personnage semble très lourd, cela donne une impression de manœuvrer un semi-remorque !

Après avoir fait l’histoire de State of Mind, ce que l’on peut intégrer dans ces phases de jeux comme les choix lors des dialogues, n’ont aucun impact quand à la suite de l’histoire. Un petit point négatif selon moi, mais en même temps on ne peut pas changer totalement un scénario avec une phrase de dialogue, sinon je vous laisse imaginer le nombre de fin différente possible! Ce qui pourrait tout de même s'avérer excellent.

Je vous parlais d’un aspect esthétique bien assumé lors de l’introduction de ce test et j’appuie totalement mes propos. Tous les personnages ont été créés de façon polygonale, comme dans les autres jeux vous me direz, oui, mais là, on parle bien de polygones apparents et non lissés (pour un rendu arrondi). Donc nous voyons toutes les arêtes des formes 3D. Il est clair que ça ne pourra pas plaire à tout le monde, c’est un aspect totalement assumé par l’équipe de Daedalic Entertainment et c’est très bien comme ça, cela permet d’identifier le jeu, par son style, son ambiance et sa façon de représenter le monde en l’an 2048.


Le petit point noir pour moi se situe dans l’animation, alors oui cela va de pair avec les modèles 3D. Je ne dirai pas que celle-ci n’est pas travaillée, mais nous sommes plus dans des animations assez simples. Les animations de courses par exemple sont un peu réalisées par à-coups, cela donne limite un effet de stop-motion, en extrapolant totalement.

Les musiques ne sont pas beaucoup présentes, ce sont surtout des musiques d’ambiances très discrètes, pas de quoi développer davantage. Dommage...

Alors, c’est peut-être étonnant pour vous de me voir « descendre » State of Mind de la sorte, sur les 4 jeux au total, en comptant celui-ci. Ce que vous avez pu lire de moi était assez élogieux sur Hyper Light Drifter, Ghost 1.0 ou encore Figment, mais cette fois je donne peut-être l’air de ne pas avoir apprécié le jeu, alors que totalement.

Tout ce dont je vous ai parlé ici, sont surtout les aspects négatifs qui m’ont gâché l'expérience du jeu, car en soit State of Mind est très correct, mais malheureusement tous ces petits défauts m’ont fait me raviser envers tout ce qu’il propose et vous m’envoyez vraiment déçu, car j’aurai adoré aimer ce jeu, de part son univers qui est très bon et son histoire qui pourrait être un poil moins « compliquée pour faire genre ».



Donc pour conclure, oui je vous conseille malgré tout ce State of Mind. Comme (quasiment) tous les jeux, il a des choses intéressantes à proposer et surtout un univers et une esthétique originale, ce que l’on ne pourra pas lui reprocher. Mais si ces petits défauts que je vous ai cités tout le long de ce test peuvent être rédhibitoire pour vous, attendez une bonne offre afin de ne pas être trop déçu.

Aussi, vous pourrez retrouver ce titre sur toutes les plateformes de téléchargement de votre choix, au prix de 39,99€.

Test de Mystic Falco


Ce qu’on a aimé :
  • L’esthétique et le parti pris intéressant
  • Un univers dystopique vraiment sympa

Ce qu’on a moins aimé :
  • Une application du joueur dans l’histoire trop pauvre
  • Une histoire qui se veut trop tape à l’œil, compliquée pour pas grand chose au final

Prix : 39.99€
Genre : Narratif
Taille eShop : 6 410,99 MB
Développeur/Éditeur : Daedalic Entertainment

Test réalisé depuis une version presse gracieusement fournie. Les images publiées dans ce test sont issues de nos propres sessions de jeu.



-- Galerie d'images issues des sessions de tests de Mystic Falco --





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