mercredi 23 janvier 2019

[TEST] Omensight - Definitive Edition sur Nintendo Switch

Faisant suite (indirectement et spirituellement) à Stories: The Path of Destinies sorti il y a quelques temps déjà, et se situant dans le même univers que son grand frère, c’est récemment que nous est arrivé sur Nintendo Switch « Omensight » en version définitive. Développé par Spearhead Games et empruntant dans les grandes lignes les éléments de gameplay et narratifs qui firent le succès de Stories (jeu que j’ai fini il y a quelques années sur PC), il me tardait de mettre la main sur ce jeu afin de voir si la magie opérait toujours, et ainsi pouvoir enfin vous en donnez mon avis.


Il est écrit dans les prophéties que lorsque la fin du monde, incarnée par le Serpent dévoreur Voden frappera Urralia, il ne restera aux peuples qu’un seul espoir : la messagère. Sorte d’avatar connu de tous, elle est celle qui apparaît lorsque la fin est proche, afin d’essayer tant bien que mal d’empêcher celle-ci. La guerre fait rage en Urralia et c’est dans la peau d’une messagère propulsée au beau milieu d’un marasme sans nom qu’il nous faudra découvrir comment cette fin annoncée mais précoce est sur le point de tout balayer. Quatre personnages d’importances nous serviront de partenaire tout au long de l’aventure afin d’essayer d’en découvrir un peu plus…

Mélange habile de jeu d’action et d’enquête, Omensight ne serait en rien une suite de Stories s’il n’empruntait pas également ce qui faisait la grande particularité de celui-ci : la capacité pour le joueur de voyager dans le temps. Cela sera ici un élément primordial, car si la fin du monde doit advenir à la fin de chaque journée, il nous est donné la capacité (grâce à une sorcière) de revenir à chaque fois au début de la journée quelques secondes seulement avant que Voden ne referme inéluctablement sa mâchoire sur le monde…


Omensight tire son nom de la compétence du même nom qui nous permettra à certains moments de l’aventure d’instiguer dans l’esprit de nos compagnons des révélations, qui seront des sortes de déclencheurs qui permettront de débloquer de nouvelles phases de jeu narratives. Il conviendra donc alors d’approfondir plus en avant notre enquête afin de débloquer de nouvelles Omensight qui amèneront nos compagnons sur une route nouvelle et ainsi nous permettre d’essayer tant bien que mal de comprendre ce qui a bien pu arriver. Dans les faits, aux premiers abords, cela pourrait paraître compliqué voir peu avenant comme système de gameplay, mais en vrai, il n’en est rien. Le système est simple et intuitif. En recommençant les journées, nous choisissons entre 4 scénarios qui s’entremêlent et grâce à l’Omensight, nous allons de plus en plus loin dans celui-ci, rien de plus compliqué.

Deuxième composante du jeu, la partie action est quand à elle bien moins originale mais elle permet de mettre du rythme entre deux phases narratives. Notre Arbringer (la messagère) est d’une rapidité folle et on vole entre les ennemis avec une aisance incroyable. Il nous est proposé ici tout un panel de coup et d’attaques spéciales (coups rapides, lourds, attaques spéciales, attaques spéciales des compagnons, etc…), et il nous sera permis via un système de level up et de points récupérés à la mort des ennemis d’en gagner de nouvelles, voire d’en améliorer certaines. En fonction des compagnons que nous seconderons, les ennemis changeront donc de factions et diversifieront les affrontements.


Malheureusement, malgré la diversité des séquences de jeu, Omensight ne peut s’empêcher une certaine redondance inhérente au fait qu’on l’on doit irrémédiablement rejouer certaines séquences de jeu quelques peu modifié grâce à l’Omensight. Les décors, également, pourront entraîner chez vous un léger sentiment de répétitivité, puisqu’en dehors de 5 ou 6 zones de jeu, il n’y a rien d’autre à se mettre sous la dent. C’est ici, pour moi le principal défaut du jeu… Néanmoins l’aventure reste assez intéressante de bout en bout pour nous faire passer l’amère pilule.

Techniquement parlant, on a ici du bon et du beaucoup moins bon. En plus de séquences de chargements aléatoires qui peuvent survenir au milieu même d’un niveau lorsqu’on marche (oui, ça surprend la première fois), le jeu en mode nomade est bourré d’aliasing et un filtre flou à la limite du supportable vient se rajouter au tableau, rendant parfois l’action en plein combat quasiment illisible. Heureusement, en mode dock (j’ai préféré après 45 minutes laborieuses en nomade, faire tout le jeu comme ça), le portage s’en sort beaucoup mieux, grâce surement à une résolution supérieure qui balaye quelques peu les défauts cités précédemment.


Tout ceci est bien dommage, parce qu’en dehors de sa technique balbutiante, la direction artistique d’Omensight est absolument géniale. J’ai adoré les décors, le chara-design des personnages et des ennemis. Tout est vivant, cohérent et se renouvelle de zones en zones. Les couleurs sont bien choisies, et les effets de particules dont le jeu se pares flattent la rétine. Si on lui pardonne une certaines « rigueur » parfois froide dans le level design et un manque d’éléments interactifs à l’écran, on se trouve ici face à un jeu très agréable à l’œil.

Urralia est un monde qui se meurt. La venue prochaine de Voden et les conflits qui l’habitent ne pouvaient donner naissance qu’a une OST à la fois mélancolique, parfois dramatique mais capable aussi de belles envolées. Là-dessus aussi, Omensight a su me charmer.


Bourrées de petits défauts, aussi bien sur sa technique que dans sa progression narrative, Omensight n’en demeure pas moins un jeu remarquable, et j’ai pris beaucoup de plaisir durant les 21 heures qu’il m’aura fallu pour en voir le bout. Il est de ces titres qui vous font relativiser ses défauts et ses errances, car l’aventure, le gameplay et le jeu tout simplement savent vous faire aller au-delà de ça. J’émet juste un avis (personnel) sur la fin du jeu qui m’a fait pester au possible, car personnellement, j’attendais autre chose (n’hésitez pas à me dire dans les commentaires si vous partagez mon avis sur ce point, avec plaisir ^^). Omensight était pour ma part attendu, et l’attente en aura valu la peine.

Il ne reste plus pour moi qu’a espérer un troisième opus dans l’univers d’Urralia et à vous souhaiter bon jeu les amis.

Test de Le Gamer Barbu

Ce qu'on a aimé :
  • Un mélange des genres réussi
  • Une aventure haletante à la narration maîtrisée
  • Des combats vifs et nerveux qui gagnent en intérêt au fur et à mesure de la progression
  • Une direction artistique et une bande son exemplaire
  • Une durée de vie plus que satisfaisante

Ce qu'on a moins aimé :
  • Une certaine répétitivité et une redondance dans les lieux et les situations qui peuvent agacer
  • Une technique à la ramasse (bugs divers, aliasing à foison, temps de chargement en rafales…)


Prix : 16.79€
Genre : Action, Aventure
Taille eShop : 9 633.27 MB
Développeur / Éditeur : Spearhead Games

Test réalisé depuis une version gracieusement fournie par l’éditeur. Les images publiées dans ce test sont issues de nos propres sessions de jeu et la note attribuée reflète notre propre avis personnel.

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