jeudi 14 février 2019

[GeeKritique] Critique du one-shot Éveil

Salutations, ici J.Swordy pour ma toute première chronique sur le site ! J'ai récemment reçu l'unique tome du manga Éveil et je vais vous le décortiquer sous toutes ses coutures : les caractéristiques, le scénario, le dessin et au final vous donner un avis plus global sur l'expérience de ma lecture.


Ce seinen de 86 pages a été scénarisé et dessiné par monsieur Matsumoto Taiyô. Son titre d'origine est normalement Hana, si on traduit en lettre occidentale et au final c'est le nom Éveil qui sera choisi en France. Il est donc édité par Kana dans leur collection Made In. Je tiens tout d'abord à les remercier pour ce manga. Son prix de 18€ est totalement justifié, et ce grâce au format de BD occidental qu'il adopte, d'ailleurs il ne prend pas que le format, mais aussi son sens de lecture, de gauche à droite à contrario de droite à gauche comme pour les mangas traditionnels japonais

Très bonne transition pour vous parler du second sujet sur ce manga, les dessins. C'est la toute première fois que je lis et observe le travail de Matsumoto Taiyô. Ses traits sont à première vue assez étrange et semble même brouillon, mais au final ils ne le sont pas ! En effet, son trait est unique à lui même et ce style est nécessaire pour les sujets traités dans cette œuvre. Petite chose à savoir, la couverture que nous disposons est unique au territoire français puisque le dessinateur l'a fait exclusivement pour ce marché. Bref, la petite parenthèse est passée, j'ai trouvé les dessins vraiment merveilleux à l’œil pour plusieurs raisons. Tout d'abord, ça permet d'avoir des dessins très contemplatifs et qui permettent d'avoir des actions qui serait très difficiles à retransmettre en dessin traditionnel, comme les mouvements rapides voire même des situations où une certaine pression spirituelle est présente. Ce qui permet d'être immergé dans les magnifiques planches que nous a fait Matsumoto, surtout celles qui sont faite en une seule et même case, un délice pour les yeux ! D'autant que ce n'était pas gagné au début de ma lecture. En effet les traits un peu tremblotants me semblaient assez hasardeux et au final, au fur et à mesure de la lecture, j'ai remarqué que tout ceci n'était que superficiel et qu'ils n'étaient pas dus au hasard.

Hana © Taiyou MATSUMOTO, 2002-2018

Pour ce qui du scénario, il est assez particulier. Tout d'abord, il faut savoir qu'il s'agissait à la base d'une pièce de théâtre japonaise datant de 1997. Matsumoto Taiyô l'a légèrement modifiée pour la transposer en manga. Ici, nous suivons une tribu et plus précisément deux familles, qui vivent plusieurs années après notre ère dans un monde en proie à la nature. Ces deux familles ont chacune un rôle important au sein de la tribu, l'une est composée de « danseurs » et la seconde de « sculpteurs ». Chaque famille se complète étant donné que les sculpteurs font les masques qu'utilisent les danseurs durant leurs danses chamaniques. Cette œuvre se fragmente en quatre parties, pour les quatre saisons et chacune dispose d'un thème qui lui est propre. On y retrouve toutes les émotions que nous pouvons retrouver dans les mangas tels que la peur, l'amour, l'émotion et bien d'autres ! Ici, c'est une poésie qu'on nous comte au travers de cette histoire. Un délice !

Nous arrivons quasiment à la fin de cette toute première chronique pour le blog. Éveil fut une réelle surprise et notamment une grosse découverte sur ce que peut faire Matsumoto Taiyô. Son style de dessins est très particulier et ne peut pas plaire à tout le monde, mais il mérite qu'on lise au moins l'une de ses œuvres pour découvrir le talent indéniable qu'a cet artiste. L'histoire est toute aussi particulière que le dessin, ici c'est plutôt une histoire très poétique et qui porte à réflexion sur plusieurs thèmes qui sont abordés de façon indirecte. Ces thèmes sont vraiment prenants de bout en bout, mais pour des raisons évidentes de spoil (histoire courte), je n'en dirai pas plus ici !

Je pense que je vais me procurer toutes les œuvres de monsieur Taiyô, comme j'ai pu faire avec Boichi. C'est pourquoi je vous conseille de lire cette œuvre si vous souhaitez trouver un manga qui sort des sentiers battus.

GeeKritique de J.Swordy

Éveil de Taiyô Matsumoto
One-shot

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