mercredi 20 février 2019

[TEST] Aragami - Shadow Edition sur Nintendo Switch

« Une certaine qualité de gentillesse est toujours signe de trahison. » de François Mauriac. Comment réussir à faire confiance ? Comment donner sa confiance absolue lorsque l’on ne se souvient de rien ? Cela doit être la seule manière de pouvoir retrouver la mémoire que de faire confiance à un parfait inconnu. C’est en tout cas ce que je pense. Aragami - Shadow Edition est un jeu indépendant d’aventure/infiltration développé par Lince Works et édité par Merge Games. Il est sorti en 2016 sur PS4 et PC et arrive le 21 février 2019 sur la Nintendo Switch.


Il est clair que donner sa confiance aveuglement à une personne n’est pas forcément ce que je recommanderai de prime à bord, force et de constater que nous n’allons pas vraiment avoir le choix avec le jeu testé ici.

Le titre s’ouvre sur une voix, nous appelant, nous, l’Aragami (on apprendra par la suite que ce terme désigne les soldats morts au combat et étant rappelés d’entre les morts). S’en suit quelque flashs qui se révèlent très rapidement être des flashbacks pour enfin se focaliser sur notre personnage. Clairement déboussolé ce dernier va se faire guider par la voix mystérieuse qu’il entend pour enfin arriver devant Yamiko, cette même voix qui nous guidera tout le long du jeu. Enfin pour être plus exact que l’on aidera tout au long du jeu. Elle nous expliquera qu’elle est tenue enfermée dans une base ennemie et qu’il faut à tout prix que l’Aragami vienne la libérer afin de sauver son peuple. Pour cela, elle aura besoin de 6 talismans magiques (prenant des formes différentes pour chacun).

Nous voilà donc lancé dans cette aventure où le but étant de récupérer des objets. Tout ce qu’il y a de plus basique dans un jeu vidéo, néanmoins la subtilité de ce dernier étant que ce jeu soit du genre infiltration ! Ce qui est un plus indéniable selon moi, car cela donne une sève non négligeable au titre ! Ah oui, chose que je n’ai pas précisée, nous incarnons un ninja. Cela à pour intérêt l’ambiance même de ce jeu, qui se déroule dans un japon ancestral, ce qui lui donne un sacré cachet, mais nous y reviendrons !


Comme tout bon ninja, qui plus est un ninja ressuscité, il se voit attribué des pouvoirs, lui permettant de se cacher dans l’ombre, ce qui le rend partiellement invisible aux yeux des ennemis. Cela fait parti d’une des mécaniques du jeu, à savoir l’infiltration. Il va falloir que vous vous frayiez un chemin à travers des hordes d’ennemis pour arriver à votre but. Seulement il y a une subtilité à tout ça, vous pouvez choisir votre façon de jouer, à savoir bourrin et foncer dans le tas, ou alors vous la jouer discret et avancer à tâtons (ce que je vous conseille fortement). Le fait que le jeu laisse le choix aux différents joueurs est, je trouve, un plus indéniable !

Si le jeu est généreux dans sa manière de procéder, il n’en est pas moins frustrant quand on se rend compte de la difficulté du titre ! Alors oui, il va falloir se faufiler, voire parfois assassiner des ennemis lorsque ceux-ci s’approchent trop de vous, mais la difficulté ne se résume pas seulement à l’intelligence artificielle, mais aussi au level-design que je ne trouve pas très abouti. Même si les niveaux sont découpés en parcelle, il m’est arrivé de me perdre et de ne pas réussir à comprendre où il fallait me rendre pour atteindre le checkpoint. Cela est très vite contre-balancé grâce aux différents pouvoirs que vous allez débloquer dans le jeu, notamment celui vous permettant de voir où se trouvent les objets à ramasser mais aussi l’endroit à atteindre.


Comme tout bon jeu d’infiltration, il vous arrivera de faire et refaire certaines parcelles de niveau afin de bien comprendre quelle est le chemin idéale, histoire de réussir à faire ce dernier sans tuer un seul ennemi ! Et oui, il est largement possible de finir les niveaux sans assassiner le moindre ennemi, d’ailleurs le jeu encourage cette façon de jouer au vu des notes qui sont attribuées à chaque fin de niveau, la note maximal étant obtenue en réussissant à ne pas se faire découvrir et à ne tuer personne.

Un point que je trouve très intéressant car cela rajoute un certain challenge au soft, qui n’en ne manque déjà pas !


Comme vous pouvez le constater, pour le moment malgré quelques petits passages de frustration dus à la difficulté, je ne dis pas beaucoup de mal du jeu, car effectivement il n’y pas grand mal à lui reprocher mais il y a cependant un point qu’il faut que je souligne : les ralentissements. Car oui, le jeu souffre de sacrées chutes de framerate par moments et lorsque le but de ce dernier est de réussir à se faufiler discrètement tout en mélangeant cela à de la rapidité, eh bien cela devient vite frustrant. C’est un point que je trouve vraiment dommageable d’autant qu’il est présent aussi bien en mode nomade que sur le dock prévu pour la console, donc ce n’est pas un problème du mode nomade en lui-même.

D’ailleurs, parlons-en de ce mode nomade. Je n’ai pas réussi à prendre de plaisir à jouer de cette façon. Je pense que cela est dû au fait d’être bien plus à l’aise manette en main, car il faudra quand même avoir une certaine dextérité dans la façon de jouer et je ne trouve pas que les manettes accrochées à la console se prête à cela. Après, je pense que cela est dû à un ressenti purement personnel et il se peut que vous réussissiez à jouer sans problème en mode portable de votre côté !


Plus haut, je vous parlais de japon ancestral et bon dieu que c’est beau ! Nous sommes ici avec un style purement cell-shading du plus bel effet. Toute l’histoire du jeu se déroule durant une nuit, ce qui permet au titre de donner des moments magnifiques se déroulant sous la lumière de la lune, accompagnés des lumières des torches des ennemis. Le tout est d’une cohérence et d’une beauté qui flatte la rétine. Je dois avouer que je me suis arrêté à plusieurs moments de l’aventure pour apprécier les endroits où je me trouvais et aussi pour réfléchir à une stratégie d’infiltration !
Je n’irai pas jusqu’à dire que la Nintendo Switch crache ses tripes pour nous afficher tout ce qu’il y a à voir dans ce Aragami - Shadow Edition, mais il est clair que le jeu est assez bien optimisé pour afficher tout ce qu’il y a à afficher !

L’histoire, malgré qu’elle soit un poil téléphonée, en reste très plaisante et l’attachement envers l’Aragami se faisant bien, bien que ce dernier parle peu. J’en suis venu à vouloir une suite à cette histoire, à vouloir en apprendre plus, même si cette fin est très satisfaisante et se suffit à elle- même.


Je ressors de cette aventure agréablement surpris ! Je n’attendais pas grand chose mais force est de constater que je me suis laissé embarquer dans cette aventure, en compagnie de notre Aragami. J’ai très vite mis de côté les petits défauts d’optimisation du titre pour profiter pleinement du gameplay et de l’histoire. Je dois dire que le tout étant très cohérent, il sera sans doute possible que je me relance dans l’aventure mais cette fois en multi pour voir ce qu’il en découle, car oui il est possible d’y jouer en multi de manière locale en même en ligne !

Test de Mystic Falco

Ce qu’on a aimé :
  • Le gameplay est très soigné et le fait de pouvoir choisir notre façon d’aborder les niveaux dans notre façon de jouer en fait un plus indéniable.
  • La beauté des environnements : que ce fut plaisant de se promener dans cette univers japonisant, en pleine nuit sous la lumière de la Lune.

Ce qu’on a moins aimé :
  • Une difficulté qui peut s’avérer un poil frustrante au début, le temps de bien prendre en main notre personnage.


Prix : 29.99€
Genre : Aventure, Infiltration
Taille eShop : 3 464,50 MB
Développeur / Éditeur : Lince Works / Merge Games

Test réalisé depuis une version presse gracieusement fournie. Les images publiées dans ce test sont issues de nos propres sessions de jeu et la note attribuée reflète notre propre avis personnel.

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