mardi 14 mai 2019

[TEST] Cuphead sur Nintendo Switch

« ... La vanité. Décidément mon péché préféré. » John Milton (Al Pacino) - L’associé du Diable, 1997. Vous est-il déjà arrivé de faire preuve de vanité en jouant à un jeu vidéo ? Je dois avouer que pour ma part, c’était loin d’être gagné. Je ne suis pas quelqu’un qui se satisfait de ce que je fais, car je sais que je peux toujours faire mieux, et donc je donne le meilleur de moi-même pour réussir là où j’échoue ou fais moins bien que ce que je pourrais faire. Qu’en est-il quand un jeu me pousse dans mes retranchements au point de me dire que je n’arriverai jamais à jouer à ce genre de jeu, tant le potentiel de rage est grand ? Eh bien c’est très simple, j’en deviens vaniteux, au point de vouloir jouer avec le Diable en personne.


Cuphead est un jeu indépendant d’action/plateforme, ajoutons à cela que c’est également un jeu de tir façon arcade ! Je rajouterai même un zeste de Shoot’em Up et de Run and Gun. Il est développé et édité par le Studio MDHR. Étant sorti en premier lieu sur Xbox One et PC le 29 septembre 2017, c’est avec un immense plaisir qu’on a accueilli ce jeu sur Nintendo Switch le 18 avril 2019 !

Comment vous parler de Cuphead sans vous présenter le projet dans un premier temps ? Il faut savoir que le projet est né en 2010 des frères Chad et Jared Moldenhauer. Il aura donc mis 7 années à voir le jour, et cela s’explique facilement quand on voit le style de ce dernier. Cuphead est fortement inspiré des dessins-animés des années 30/40, on pourrait citer les premiers courts-métrages mettant en scène une célèbre souris des studios Walt Disney, ou encore les dessins-animés des Studios Fleischer. Oui, nous sommes bien ici en présence d’une œuvre vidéoludique, ou la barrière avec un dessin-animé est extrêmement fine. À tel point qu’il en est très appréciable de regarder des sessions de gameplay, tant les animations et les graphismes de ce jeu sont magnifiques ! Mais nous aurons le temps d’y revenir.

L’histoire du jeu est des plus basiques. Nos deux compères, Cuphead et Mugman vont au casino, l’ambiance est bonne, ils s’amusent, jusqu’à ce que le directeur du casino, qui n’est d’autre que le Diable lui-même, leur propose une partie de dé ! Si nos deux tasses anthropomorphes gagnent la partie, ils remportent tout l’argent du casino, s’ils perdent, ils devront céder leurs âmes au diable ! Cuphead, étant extrêmement joueur, décide de lancer les dés... Et bien évidemment le diable l’emporte.

Après moult pleures et supplications, le diable leur accorde une dernière chance de se rattraper, et pour ça Cuphead et Mugman devront travailler pour lui, en allant chercher les âmes des boss du jeu, afin de rapporter au diable les contrats que ces derniers ont passé avec lui. C’est ainsi donc que l’aventure commence. Comme je vous le disais, l’histoire est très basique et est présente surtout entant que prétexte pour lancer le jeu. Une chose est sûre cependant, c’est que cela est très amusant et vraiment appréciable, surtout lorsque l’on voit la qualité des animations des cinématiques. 


Attention, c’est à partir de maintenant que l’on attaque le gros du sujet avec ce Cuphead, son gameplay. Car oui, je serais tenté de vous dire que tout le jeu repose là-dessus, mais le jeu a bien d’autres qualités sur lesquels je reviendrai un peu plus tard lors de ce test.

Comme je vous l’ai dit au début de ce test, Cuphead est un jeu d’action façon arcade. À la base, le jeu ne devait comporter que des boss à battre mais suite à la demande des joueurs, les développeurs ont rajouté également des niveaux de Run and Gun. Nous voilà donc parti à l’assaut des 17 boss du jeu, sans compter les boss finaux, ce qui amène à un total de 19 ennemis à battre.

Pour réussir à battre ces boss, nous avons à notre disposition des balles qui sortent de l’index du personnage que vous avez choisi de prendre (à savoir Cuphead ou Mugman). Plusieurs types d’armes seront accessibles selon votre avancement dans le jeu. Par exemple l'arme basique qui tire tout droit, mais il y a également des armes avec des balles à tête chercheuse qui iront directement sur le boss, mais qui infligeront moins de dégâts. Ce qui implique beaucoup de chose dans la façon de jouer et donc que chacun peut y trouver son compte dans le choix des armes qu’ils préfèrent utiliser. Nos deux compères peuvent également sauter, et sont dotés d’un dash, qui lui aussi pourra être amélioré plus tard, pour devenir invincible le temps de son utilisation.

Pour finir, et surtout pour rajouter une arme à notre disposition, il y a une super que l’on peut utiliser après avoir chargé notre personnage au maximum. Cela est représentée par des cartes en bas de l’écran, à côté de nos points de vie. Une fois que l’on a 5 cartes remplies, nous pouvons lancer la grosse attaque Super. Tout en sachant qu’il est possible de lancer une petite attaque Super, avec seulement une carte pleine. Les cartes se remplissent en touchant les boss et autres petits ennemis présents à l’écran, il est également possible de les remplir grâce aux paris. Faire des paris apporte une autre feature très intéressante du jeu et cela peut nous mettre en danger, mais nous sommes le plus souvent récompensé de le faire ! Pour se faire, il faut attendre qu’un élément rose apparaisse à l’écran, pour lui donner un coup avec un attaque spéciale prévue à cet effet.


Maintenant que vous avez tout ça en main, vous pouvez donc attaquer les boss des niveaux. Chaque boss est bien différent et surtout chaque phase d’un même boss  peut apporter pleins d’attaques et d’esquives différentes de ce dernier. Par exemple, l’un des premiers niveaux se passant dans un potager, vous ferra vous battre contre une grosse patate, un oignon et une carotte. Chacun de ses légumes dispose d'attaques différentes qu’il faudra anticiper et profiter d’un moment de calme afin de lui lancer toutes les attaques possibles.

Si toutefois les boss réduisent vos points de vie à zéro (vous en avez 3 pour faire un niveau), c’est retour à la case départ immédiatement. Il faut recommencer le boss du début en rebattant toutes les phases. Les niveaux de Run and Gun sont quant à eux différents. Comme un bon vieux niveau de Mario, il faudra aller du début du niveau, jusqu’au drapeau qui est ici représenté par un panneau en bois en forme de flèche. Le tout évidemment en évitant au maximum de se faire toucher, sinon à la moindre mort, on recommence le tout à zéro.

C’est sans doute à cause de cette feature de gameplay, le fait de recommencer le tout à zéro, que cela en a fait rager plus d’un ! Avoir presque réussi à battre un boss mais mourir au dernier moment à cause d’une faute d’inattention. Surtout que lorsque l’on meurt, nous voyons où on en était des phases du boss, ce qui apporte une légère frustration quand on voit la silhouette de notre personnage au bout de cette ligne de vie du boss !


L’aspect arcade du titre est présent grâce à la note qui est donnée à la fin de chaque niveau, que ce soit contre un boss ou sur un niveau de Run and Gun. Pour avoir la note maximale, il faut battre le boss ou finir le niveau dans un temps donné, généralement en dessous de 2 minutes. Ne pas avoir perdu un point de vie, avoir fait 3 paris lors du niveau, utiliser au minimum 6 Super et enfin faire les niveaux en normal, pour obtenir la note A+. Autant vous dire que cela apporte un certain défi qui est vraiment très appréciable.

Il est un point sur lequel je ne porte que très peu d’importance, à part quand ça titille à ce point mon âme d’enfant. Je sais reconnaître quand un jeu est esthétiquement beau, quand ce dernier est vraiment vilain, mais je ne porte pas tant d’importance que cela aux graphismes entant que tels. L’important pour moi étant de savoir si premièrement le jeu me parle, par son histoire, par sa direction artistique etc... Mais là je suis totalement obligé de parler de cette direction artistique à couper le souffle ! Nous sautons totalement dans les souvenirs d’enfances avec des graphismes totalement superbes ! On voit le soin apporté à ce dessin-animé jeu vidéo ! L’animation de chaque personnage, qu’il soit principal ou secondaire, est vraiment soigné. Les couleurs utilisées et les effets « spéciaux » rajoutés à l’écran apportent un charme fou à cet esthétisme. Sans oublier la musique ! Des airs jazzy que je prends beaucoup de plaisir à écouter, même lors de la rédaction de ce test ! J’ai d’ailleurs vu qu’un vinyle est prévu de sortir d’ici peu, dommage que ce dernier soit si cher, car le travail effectué par Kristofer Maddigan est renversant !


Dernier point que je voulais souligner avant de conclure, le portage du jeu sur Nintendo Switch. Je pensais clairement que le jeu allait avoir beaucoup de mal à tourner sur Switch au vu de la qualité de ce dernier. Surtout quand on voit tout ce qu’il peut y avoir à l’écran... Mes craintes étaient totalement infondées. Le jeu tourne parfaitement bien, en 60 fps et 1080p dans le dock et reste en 60 fps mais passe en 720p en nomade. Le travail apporté au portage y est vraiment parfait !

Je pense qu’il est assez clair pour vous de comprendre à quel point j’ai aimé ce Cuphead. Il était certain qu’esthétiquement ce dernier me plairait, mais j’avais de sérieux doute quant au style du jeu. Quenini ! On s’y fait très rapidement, et au contraire, on en devient rapidement vaniteux. Se rendre compte que l’on est capable de mieux, à chacun des boss vaincus, se rendre compte que l’on est capable de décrocher un superbe A+... C’est extrêmement gratifiant et vraiment entant qu’expérience de jeu et surtout le ressenti du joueur que je suis, je peux vous le dire sans trembler, qu’il est l’une des meilleures expériences de jeu que j’ai pu vivre ! Lancez-vous et n’ayez pas peur de la difficulté du jeu, il vous suffira d’apprendre les paterns des boss et de vous en croire capable !

« ... La vanité. Décidément mon péché préféré. »

Test de Mystic Falco

Ce qu’on a aimé :
  • Une D.A. totalement dingue, des animations magnifiques, rien que pour le côté film d’animation, Cuphead vaut le détour !
  • Évidemment la musique joue énormément dans l’aspect esthétique du jeu, dans son entièreté.
  • Le gameplay, car oui, même si le jeu est difficile, il n’est clairement pas insurmontable ! Cela nous pousse à vouloir mieux de nous, et nous en sommes tous capable !
  • Le portage sur la Switch est à couper le souffle !

Ce qu’on a moins aimé :
  • Les temps de chargement un tout petit peu long ? Mais c’est vraiment pour trouver un point négatif.


Prix : 19.99€
Genre : Jeu de tir, Action, Plateformes, Arcade
Taille eShop : 3 565,16 MB
Développeur / Éditeur : Studio MDHR

Test réalisé depuis une version presse gracieusement fournie. Les images publiées dans ce test sont issues de nos propres sessions de jeu et la note attribuée reflète notre propre avis personnel.

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