jeudi 23 juillet 2020

[TEST] Catherine: Full Body sur Nintendo Switch

La vie d’couple… On ne va pas se mentir, c’est l’une des relations les plus compliquées à entretenir dans la vie de tout être humain. Parsemées de bons moments certes, comme les premières sorties, la découverte de l’autre au travers de son tempérament ou de ses goûts, de ses attentes dans la vie, son vécu professionnel, sans oublier les premiers ébats charnels et j’en passe, elle se voit aussi pleine d’embûches. Si la vie était simple, ça se saurait et on va aujourd’hui en faire les frais en compagnie d’un jeune homme qui va voir son quotidien totalement chamboulé. En fait, disons que ce sont ses nuits, plus précisément ses cauchemars, qui sont la cause d’un tel changement dans sa vie amoureuse. Nous allons donc accompagner et aider Vincent à faire les bons choix afin de tirer le fin mot de cette histoire que nous offre Catherine: Full Body sur Nintendo Switch !


Qui aurait cru me voir un jour jouer à un tel titre ? En toute transparence, pas moi ! Et pourtant... Je ne vous cache pas que je connaissais de nom la licence « Catherine » mais je n’y avais jamais joué auparavant. Je ne jouais que très peu sur les consoles concurrentes, vraiment très peu. Du coup, quand Catherine: Full Body a été annoncé sur Nintendo Switch et vu l’ampleur médiatique autour de la licence, je me suis dit que je n'avais plus d'excuse et que je me devais de découvrir le jeu. Sans oublier que mon cher ami Pikabsynthe, grand membre de l'équipe, m’en avait déjà fait beaucoup d’éloges… Du coup, j’me suis lancé et quel pied j’ai pris mes aïeux ! 

Alors, ça consiste en quoi ce jeu, qui est d'ailleurs réservé à un public adulte ? Eh bien, je vais essayer de faire simple et de ne pas trop vous en divulguer. Catherine: Full Body est un jeu de puzzle mêlant action et visual novel traitant de sujets très matures. Et c’est peu dire ! On va donc suivre Vincent dans sa relation amoureuse aux côtés de Katherine, sa petite amie, et cette relation va se voir partir en vrille par l’arrivée de certaines personnes, dont la sulfureuse Catherine. Je ne vous cache pas qu’elles m’ont faites toutes deux tourner en bourrique. Je ne savais plus où donner d'la tête, entre Katherine, Catherine puis Qatherine… Oui une tierce personne va se pointer dans ce triangle amoureux mais je ne vous en dis pas plus la concernant. Toutes ces femmes jouent donc un rôle important durant le quotidien de Vincent mais elles sont aussi au centre de ses nuits. Et le moins qu’on puisse avouer, c’est que notre Vincent ne manque pas de se faire plaisir en charmante compagnie. Car oui, après une bonne cuite, le jeune homme se réveille aux côtés de Catherine et comprend alors qu’il a trompé Katherine. Ce genre de situations vont l’amener à confronter les belles demoiselles et ce de bien des manières. Va-t-il franchir un nouveau cap aux côtés de Katherine ? Va-t-il décider de stopper sa relation avec Catherine ? Et si tel était le cas pour cette dernière, comment réagira-t-elle ? Ce sont bien des questions auxquelles vous seuls pourrez répondre car les choix que vous ferez tout au long du jeu auront un impact sur le comportement de Vincent mais aussi sur celui des autres protagonistes.


Et les femmes ne sont pas les seules que l’on rencontrera tout au long de ce terrible cauchemar. Vincent à certains amis qu’il rejoint tous les soirs au bar « Stray Sheep ». C’est là-bas que vous passerez une bonne partie de votre temps de jeu, en plus des puzzles dans vos cauchemars mais nous reviendrons sur ce dernier point un peu plus tard. Vous êtes donc tous assis, et entamez diverses discussions entre potes, puis votre téléphone portable se met à sonner. Vous recevez un email, auquel vous pouvez répondre au travers de divers choix. Précisons que votre téléphone permet aussi de sauvegarder votre progression. Puis vous recevez des photos, soft mais aussi d’autres plus coquines. Du coup, vous vous levez pour aller admirer ailleurs la photo reçue. Ailleurs, c’est aux toilettes, histoire de garder un peu d’intimité. Et là-bas, vous trouvez une paire de lunettes un peu spéciale, permettant de voir les personnes au bar sans leurs fringues. Par contre oui, les sous-vêtements sont toujours là. Vous parlez à d’autres clients du bar, changez la musique au jukebox et vous pouvez même faire une partie de borne d’arcade (jusque 3 par soir). Vous retournez vous asseoir, vous finissez votre verre. Vous en commandez un autre : saké, bière, verre de vin ou cocktail. Vous n’êtes plus très lucide, vous titubez… Vous décidez de rentrer et le cauchemar reprend de plus belle !

Je n’ai pas trop envie de vous en dire davantage, la découverte vaut vraiment le coup d’œil. Les surprises sont de tailles, comme le moment où l’on découvre le secret de Rin (personnage qui a intégré la version "Full Body", qui n’était donc pas de base dans la version d’origine) et comme je le disais vos choix seront cruciaux pour la suite des événements et surtout pour la fin du jeu. Pourquoi ? Car si vous comptez découvrir pleinement le jeu sur Nintendo Switch sachez qu’il existe 13 fins différentes. Après avoir terminé le jeu, j'ai échangé quelques mots avec Pikabsynthe au sujet de la fin du jeu, qui n'est pas la meilleure, mais ça m'va. Cela va de soi que je ne vous dirai pas de laquelle il s'agit.


Me concernant, j’ai vraiment accroché au concept proposé par ce titre. D’ailleurs parlons-en du concept ! Comme évoqué précédemment, Catherine: Full Body est donc un jeu de puzzle, mêlant action tout en étant orienté visual novel. On va s’attarder sur le côté puzzle qui prend vie dans lors des nuits de Vincent. On doit alors grimper jusqu’au sommet d’une tour composée de cubes que l’on peut tirer et pousser afin de les positionner de telle sorte que Vincent puisse grimper toujours plus haut et sortir de ses maudits cauchemars. Il faut savoir que vous êtes pris par le temps et que les cubes s’effondrent sous vos pieds. Ne traînez pas trop donc et déplacez judicieusement les cubes pour les gravir à la manière d’un escalier. Lors de certaines nuits, les niveaux que vous devrez gravir proposeront des items qui vous seront utiles. L’un permet de faire apparaître des cubes (3x3), ce qui est pratique quand vous vous êtes trompés dans un déplacement et que vous avez épuisé vos actions de retours arrières possibles, la Bible permet de détruite un ennemi, la cloche change les blocs voisins en blocs normaux… Bref... Il existe aussi plusieurs types de blocs à tirer et à connecter. Certains sont fêlés, gelés, d’autres immuables ou de types bombes, certains même font jaillir des pics et vous embroche… Vous aurez compris, il en existe de toutes sortes !


Lors de vos fameuses nuits, vous verrez une sorte d’échelle graduée sur le côté gauche qui vous permet de distinguer votre progression en fonction de la chute des blocs sous vos pieds. Mine de rien, le stress monte d’un cran quand on se retrouve bloqué et qu’on voit que la chute est proche. Ce qui serait fatale à la vie de Vincent… Mais une fois arrivé au somment, on tire sur la corde, puis on arrive dans un étrange endroit, où vous verrez alors un registre (permettant de sauvegarder, ou de consulter les diverses techniques d’escalade) mais aussi divers moutons qui ne sont autres que des hommes dans la même situation que Vincent. Puis au fond on trouve un confessionnal, on y entre et une question nous est posée avant d’aller au niveau suivant. À noter qu’on subit 3 niveaux par nuits et que dans le dernier il faut échapper à un « boss ». Et certains foutent vraiment la trouille ! Ils sont malsains même et c’est ce qui fout les jetons à notre cher Vincent. Mais à moi aussi ! Les choix que vous ferez donc dans le confessionnal auront un impact dans le jeu et comme le titre proposant une connexion réseau, cela vous permettra aussi de savoir ce que les autres joueurs ont répondu.

La romance suit donc son cours dès le lendemain. Vincent frôle la catastrophe, ne sait plus quoi répondre, perdant tous ses moyens… Du moment qu’il survit à la nuit précédente, il a toute ses chances de réaliser les bons choix. Mais est-ce que c’est ce que vous autres, joueurs, voulez vraiment ? Que tout se passe bien pour Vincent ? J’en viens à dire cela car lors des choix et autres actions faites la balance pèse en bonne ou mauvaise conscience. Soit vous penchez vers le rouge, soit vers le bleu. Je vous laisse donc deviner ce qui est bon et mauvais.


On papote, on papote, mais qu’en est-il du gameplay du coup ? Eh bien je dois dire qu’il est très simpliste lors des phases d’escalade qui sont d’ailleurs très addictives, la prise en main est immédiate, on n’a vraiment rien à reprocher là-dessus. J’aime beaucoup la gestuelle dont Vincent fait preuve, qu’il soit bourré ou quand il doit survivre à sa nuit, vêtu de son caleçon et de son oreiller sous l’coude ! Il en va de même pour ses expressions faciales, elles ont un bon impact durant les scènes animées ou in-game. Cela ajoute un peu de piment aux scènes d’actions et autres événements dont il est le personnage central. Par moments, ça donne aussi un bon coup de stress, devinant ce qu’il pourra bien nous arriver par la suite. Le déroulement de l’intrigue est vraiment des plus immersifs. En toute franchise, il y a des scènes que je ne m’attendais pas à subir et me demande bien quelles sont les autres fins possibles du jeu. Je ne vous cache pas qu’ayant d’autres jeux à tester, je chercherai sur le net les fins alternatives au jeu.

Du côté de la bande son, je n’ai aucun reproche à faire. On est plongé en plein tourment et les diverses musiques et autres sonorités rendent les scènes encore plus immersives. Vraiment, le stress nous envahit par endroits, tant on peut vivre la scène à la place de Vincent. Finissons cette partie technique en évoquant que le rendu graphique est de bonne facture. L’univers qui émane de ce jeu est bien retranscrit, les soirées au bar, les cauchemars un peu glauques… Bref, cette mouture Nintendo Switch est très satisfaisante selon moi, que l’on joue sur TV ou en mode portable. Le seul reproche que je ferai se situe au niveau de l’angle de la caméra qui par moments se place plutôt mal lorsqu’on se retrouve agrippé à un cube.


On arrive sur la fin de ce test et je me rends compte que je ne vous ai pas parlé du contenu un peu plus en détails. Niveau menu, on retrouve donc :
  • Golden Playhouse : C’est le mode Histoire, où on prend le contrôle du personnage principal, ce dernier étant tourmenté et on se doit de le mener vers la liberté.
  • Babel : Ici se trouvent des défis difficiles avec un nombre d’objets limités dans les casse-têtes.
  • Colosseum : On affronte un autre joueur dans divers niveaux de casse-tête.
  • Arène en ligne : Là, on affronte un joueur en ligne et on peut aussi joueur en coop avec un ami.

À cela, sachez qu’il existe un mode « sans risque » où vous ne pouvez mourir. Vous avez aussi le choix entre diverses difficultés (que vous pourrez changer en cours de casse-tête une fois une certaine avancée faite dans le jeu) et pouvez opter pour 2 types de casse-têtes : « classique » où tous les blocs sont à leurs tailles normales, choix conseillé pour joueur ne connaissant pas le jeu, puis « Remix » qui est plus adapté à ceux qui connaissent déjà le jeu où les blocs ont des formes inhabituelles. Ceux qui cherchent de la nouveauté c’est ce dernier choix que vous devrez valider. Spécifions aussi que cette version Switch embarque de nouvelles options de voix faisant référence à la série Persona, d’un set de Voix idéale de Catherine, de sets de protagonistes jouables, Joker de Persona 5… Bref, de quoi se faire plaisir !


Que d’émotions ! Ce Catherine: Full Body m’aura donné quelques sueurs froides ! Que ce soit face à Katherine, ou Catherine ou en pleins cauchemars… Sans oublier la présence de Qatherine… Bref, on se retrouve en plein triangle amoureux à vivre une expérience qui pourrait presque « être réelle », misant sur tous les choix qu’un être humain est amené à faire ou à assouvir certaines pulsions. Sérieux, ce titre est jouissif à souhait, j’ai kiffé la direction artistique et toute cette ambiance glauque, malsaine qui émet moult sensations de frustration, ou qui pousse à l’ébullition nos méninges... Les puzzles nous mettent une pression (sauf en mode Facile), rendant le jeu compétitif et très addictif… La température monte assez vite, on se prend au jeu et bien que je ne me prenne pas pour Vincent, certains joueurs se retrouveront peut-être en lui. Qui sait…

Test de Samy Joe

Ce qu’on a aimé :
  • L'intrigue dans laquelle on se plonge avec grand plaisir
  • L'ambiance glauque, malsaine
  • La provocation de Catherine
  • Les moult choix qui nous sont offerts
  • Voir à quel point Vincent flippe durant certaines scènes
  • La direction artistique
  • Jeu sous-titré en français

Ce qu’on a moins aimé :
  • La caméra mal placé quand on se retrouve en extrémité de la tour et du cube


Genre : Action, Casse-tête
Taille eShop : 14 632 MB
Développeur / Éditeur : Studio Zero / SEGA

Test réalisé depuis une version presse gracieusement fournie. Les images publiées dans ce test sont issues de nos propres sessions de jeu et la note attribuée reflète note avis personnel.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire