samedi 8 juillet 2017

[GeeKritique] Ma critique de Les Fleurs du Mal Tome 3 et Tome 4

Après une première chronique consacrée aux deux premiers tomes de Les Fleurs du Mal, on se retrouve une nouvelle fois pour faire le point sur les tomes 3 et 4 de cette série moralement touchante où de jeunes adolescents sont à l’honneur. Nous découvrions précédemment une relation difficile entre 3 personnes avec des situations assez poignantes, d’humiliation même au travers d’un scénario très fort de Shuzo Oshimi, sans oublier un coup de crayon criant de vérité. Voyons donc ce qu’il advient de Takao, Sawa et Nanako dans ces troisième et quatrième tome de Les Fleurs du Mal, manga disponible aux éditions Ki-oon qui s’est déjà vendue à plus de 2.5 millions d’exemplaires au Japon.


Résumé de l’éditeur - Tome 3 :
Ayant reçu les tomes 3 et 4 coup sur coup, j’ai décidé de procéder de la même manière que pour le lancement de la série en vous proposant mon ressenti sur cette série qui continue à me choquer tant la relation mise en scène entre ce trio d’adolescent est brusque, perverse et humiliante même. L’auteur, Shuzo Oshimi, ne manque pas de toucher ses lecteurs au travers de situations assez dures mais si réelles.

Afin d’éviter certains spoils, je vous propose de découvrir le synopsis du tome 4 en fin d’article. Pour faire bref, les deux premiers tomes nous invitaient à découvrir principalement un trio aux actions et comportements un tant soit peu mouvementés. Étaient présentes bon nombre de scènes d’humiliation, perversion dont certaines plutôt choquantes. Mais cela est nécessaire et montré de manière très propre par Shuzo Oshimi afin de retranscrire des moments troublants de l’âge adolescent. Et ces tomes 3 et 4 n’échappent pas à cette règle.

Ici, des secrets sont dévoilés ce qui mènera les principaux protagonistes à agir d’une certaine manière. Comportements qu’ils devront tous assumer ensuite et à en subir les conséquences qu’elles soient physiques et mentales. Je ne vous cache pas que ce n’est pas le genre de scénario que je recherche habituellement, ayant moi-même des enfants, mais je reste intrigué des diverses situations qui découlent au fur et à mesure de ma lecture. Bien sûr, je ne souhaite cela à aucun enfant, les situations ici retranscrites sont vraiment dures à encaisser et sont susceptibles de laisser de grosses séquelles. Je trouve que Shuzo Oshimi amène vraiment « bien » ce genre de comportements et d’actions afin de maintenir son lecteur, de l’absorber pour qu’il puisse percevoir la douleur elle-même ressentie par la victime.

C’est l’un des points que j’apprécie le plus dans Les Fleurs du Mal : les émotions ! Que ce soit Takao qui subit et que ne se cache pas sa douleur et Nanako qui fait ressortir sa véritable nature, du moins elle se dévoile davantage. Mais la personne qui m’exaspère le plus dans son comportement est Sawa. Elle qui ne cesse de pousser Takao à agir de telle ou telle manière, ne se fixant aucune limite, vraiment aucune ! Et ce aussi bien dans le tome 3 que 4. Le tome 3 m’a laissé sur une scène finale pleine de douleurs. S’en suit les premiers moments du quatrième tome, plutôt calmes mais nécessaires car Takao subit un peu les conséquences du précédents tome.



Le jeune Takao va entreprendre une chose que je ne pensais pas, imaginant qu’il réagirait d’une autre manière afin de se reprendre en main mais voilà qu’il va chercher le pardon auprès de Sawa. Je ne comprends pas comment on peut être attaché à ce point à une personne qui nous martyrise. Je suis d’ailleurs resté une fois de plus stupéfait à la découverte d’une scène, celle en fin de chapitre 20. Ce chapitre tout entier m’a bien étonné même. Quant à la fin de ce tome 4, disons que je suis resté stupéfait ! On découvre le genre de relations qu’entreprennent les deux personnes concernées (que je ne citerai pas) et en toute honnêteté je ne pouvais faire autrement que d’être touché émotionnellement tant la scène est magnifique. Un véritable travail de maître de la part de Shuzo Oshimi.

L’une martyrise l’un qui fait lui-même subir d’autres conséquences à une autre. C’est vraiment un triangle vicieux immoral mais tellement bien mené. Même si ce genre de manga n’est pas ce que j’ai pour habitude de lire, j’apprécie la manière dont le scénario est amené et les dessins très explicites, criants de vérité. On constate aussi une évolution non seulement dans les relations mais aussi au niveau des jaquettes. en effet, le tome 4 embarque un fond noir, replaçant le blanc sur les 3 premiers tomes. Ce côté bien plus sombre se fait aussi ressentir sur l'intrigue de la série.

« Une série qui continue à surprendre son lecteur au travers d’une intrigue où l’humiliation reste le mot d’ordre. Bien que ces tomes 3 et 4 de Les Fleurs du Mal partagent certains secrets et une once d’humilité, le lecteur ne peut faire autrement que de ressentir une certaine empathie. »
GeeKritique de Samy Joe


Titre : Les Fleurs du mal T3
Auteur : Shuzo OSHIMI

Parution : 9-03-2017
Format : 11,5 x 17,5 cm
Nombre de pages : 192
Prix de vente : 6,60 €

Tomes parus en VO : 11 (série terminée)



Résumé du Tome 4 :
Nanako sait désormais que son petit ami est le pervers que tout le monde recherche : la fleur au centre de la salle de classe en est la preuve… Sauf que la jeune fille ne veut pas rompre pour autant ! Alors que Takao refuse de la voir, elle va jusqu'à crier ses sentiments pour lui sous sa fenêtre, ébruitant son secret par la même occasion. L'adolescent ne pense plus qu'à disparaître… Sawa n'a donc aucun mal à le convaincre de l'emmener de l'autre côté des montagnes enserrant la ville. Mais les deux collégiens sont vite rattrapés, d'abord par Nanako puis par la police qui ramène tout le monde à la maison. Entre l'amour de Nanako et les obsessions de Sawa, Takao va devoir faire un choix… Tout comme le recueil de Baudelaire en son temps, Les Fleurs du mal brise tous les tabous. Ici, la déviance n'est plus un vice, et un souffle libérateur traverse cette œuvre hors norme. Acclamée au Japon, elle a eu l'honneur d'être adaptée non seulement en série animée, mais aussi en pièce de théâtre. Après tout, qui n'a jamais rêvé de dépasser les frontières de la normalité ?

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