vendredi 16 août 2019

[TEST] Etherborn sur Nintendo Switch

« Les parents sont les fantômes de l’avenir de leurs enfants. » Cooper (Matthew McConaughey) - Interstellar, 2014. Les fantômes de l’avenir... Attardons nous quelques instants sur cette phrase de Cooper dans le film Interstellar. Que va-t-on laisser aux générations futures ? Des œuvres d’arts qu’ils pourront toujours admirer ? Des histoires et autres contes qui inspireront de futurs écrivains ? Et bien évidemment notre passage sur Terre. Ce passage qui est entrain de laisser une marque indélébile sur notre planète. C’est d’ailleurs ce que je comprends en lisant cette citation du film de Christopher Nolan... Malgré le bien que l’on souhaite à nos générations futures, nos erreurs comme nos certitudes laisseront des marques, des sortes de fantômes à nos enfants. Qu’en est-il d’un monde détruit ?


Etherborn est un jeu indépendant de plateforme/réflexion, le tout étant extrêmement contemplatif. Il est développé et édité par le Altered Matter., et est disponible sur tous les supports et notamment la Nintendo Switch, depuis le 18 juillet 2019 !

La contemplation... C’est un thème qui revient de plus en plus dans le monde du jeu vidéo. Que ce soit avec des jeux comme Journey, ou encore GRIS, il est clair qu’un public répond présent pour ce genre d’expérience vidéoludique. Et vous commencez à me connaître, c’est bien là un genre du jeu que j’affectionne tout particulièrement !

L’histoire de Etherborn est assez compliquée, il faut dire qu’il n’y a pas d’histoire à proprement parlé... Plus des bribes de souvenirs, des phrases assez obscures tant que l’on n’arrive pas au bout de cette aventure. L’introduction de ce test, laisse entrevoir ce que j’ai compris du jeu. De son message, et de ses propos. Il faut dire aussi que les jeux contemplatifs ont plus tendance à être dans l’interprétation que l’on en fait plutôt que de délivrer son message directement. Et c’est un choix artistique que je défends ardemment ! Tant que tout est assumé de bout en bout, je ne vois pas ce que l’on pourrait en redire. Évidemment, cela laisse entrevoir d’autres aspects de ce Etherborn. Des aspects qui sont, de ce fait plus importants encore que l’histoire, à savoir le gameplay et surtout le level-design de ce titre ! Car oui, généralement si l’histoire ne porte pas le jeu, c’est alors au gameplay et/ou au level-design que revient cette lourde tâche.


Le gameplay en lui-même est d’une simplicité sans nom. On peut marcher ou courir. D’ailleurs il y a une possibilité de mettre la course comme étant par défaut, dans les options du jeu. Notre personnage peut sauter, et enfin interagir avec certains éléments du décor. C’est maintenant que le level-design et la réflexion du titre prennent tout leurs sens ! Vous souvenez-vous des gravités changeantes de Super Mario Galaxy ? Du fait de pouvoir marcher sur les murs si la plateforme le permet ? Reprenez tous ces bons souvenirs et appliquez-les à Etherborn, car c’est ce qu’il propose et il le fait terriblement bien !

Chaque souvenir dans lesquels nous rentrons nous permet d’arriver dans une nouvelle zone. Il faudra alors explorer cette dernière afin de trouver des orbes servant de clés, pour ouvrir d’autres passages et ce jusqu’à la fin de chaque niveau. Là où la réflexion vient chatouiller votre cerveau, correspond au fait de trouver comment aller d’un endroit à l’autre, sans tomber dans le vide et tout en jouant avec la gravité sur laquelle nous nous appuyons.


Chaque idée de puzzle à résoudre est une petite merveille ! Et je dois bien avouer, qu’il m’est arrivé à quelques reprises de me demander comment j’arriverai à résoudre certains niveaux. Le seul conseil que je peux vous donner est le suivant : l’observation. Car oui, tout réside dans l’observation du monde dans lequel nous sommes. Rien n’est insurmontable en termes de difficulté, il est même très facile. Il suffit simplement de bien regarder autour de nous... !

Si je vous parlais de Journey ou encore de GRIS en début de ce test, c’est déjà dans un premier temps, pour vous inviter à jouer à ces deux jeux si ce n’est pas encore fait. Dans un second temps, c’est pour faire écho à la direction artistique de chacun d’eux. Etherborn n’est pas en reste ! Il possède une patte artistique vraiment très agréable, ce qui rend la lisibilité du level-design très bonne. On sent rapidement qu’Altered Matter a voulu créer son propre monde, avec ses propres règles et le tout est totalement cohérent. Sans oublier la musique, qui va se nicher sans problème dans mon top OST lyrics/symphonique.


Vous pouvez donc le constater, j’ai beaucoup apprécié mon voyage sur Etherborn. Évidemment le jeu n’est pas ouvert à tous. Je me doute bien que certains des points que j’ai pu évoquer lors de ce test peuvent en rebuter certains, surtout pour le côté contemplation. Mais prenez la peine d’y jouer. Très peu de jeux peuvent se targuer d’être des petites œuvres d’arts vidéoludique. Etherborn peut en tout cas se positionner dans cette catégorie, sans pour autant crier au chef-d’œuvre trop vite. Si j’avais cependant un petit grief envers le jeu, cela serait pour sa durée de vie. En à peine 3h, vous arriverez au générique de ce dernier. Pour pallier à ça, un New Game+ est disponible, permettant alors de refaire le jeu en mode difficile (disposition des clés différentes, ...).

Test de Mystic Falco

Ce qu’on a aimé :
  • La direction artistique qui m’a touché et m’a parlé de bout en bout. Que ce soit pour sa patte graphique, que pour la musique
  • Une base de réflexion bien aboutie, sans être frustrant

Ce qu’on a moins aimé :
  • Une durée de vie un peu courte, surtout pour le prix


Prix : 16.99€
Genre : Plateforme, Réflexion
Taille eShop : 1547,70 MB
Développeur / Éditeur : Altered Matter

Test réalisé depuis une version dématérialisée gracieusement fournie. Les images publiées dans ce test sont issues de nos propres sessions de jeu et la note attribuée reflète notre propre avis personnel.


-- Galerie d'images -- 

























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