vendredi 8 avril 2016

[Chronique] Rétrospective de mes lectures manga de mars 2016

En mars dernier, j'ai eu la chance de découvrir, grâce aux éditeurs, certains mangas que j'ai pris plaisir à partager avec vous au travers de mes GeeKritiques. En février je vous ai proposé 5 tomes mais ce mois-ci il y en a eu 10. Faisons donc le point ensemble sur mes diverses lectures du mois précédent. Pour cette 3ème rétrospective #Manga je vais m'attarder brièvement sur 10 titres qui sont Rainbow Days Tome 1 (Kazé), Capitaine Albator Dimension Voyage Tome 1 (Kana), Re/member Tome 1 (Ki-oon), Hamatora The Comic Tome 1 (Kurokawa), Are You Alice? Tome 1 (Kazé), Père & Fils Tome 1 (Ki-oon), Let's Get Married! Tome 1 (Kazé), Hamatora The Comic Tome 2 (Kurokawa), Q [Kou] Tome 1 (Ki-oon) et Beyond Evil Tome 1 (Kazé).



Ce premier tome met clairement en avant Natsuki. Je ne vais pas y aller par quatre chemins, ce n’est pas mon personnage favori. Il ne sort pas du lot pour moi, il est beaucoup trop naïf, trop efféminé à mon goût même. Mais bon les goûts et les couleurs de chacun… Bref. Je reproche un peu à Minami Mizuno de s’être trop attarder sur ce dernier, laissant au second plan ses trois autres camarades et là j’annonce la couleur d’emblée, j’adore Keiichi ! Je trouve qu’il en impose bien plus que les autres, tout comme Tomoya, mais un déca en dessous. La façon d’agir de Tomoya et son comportement envers les filles m’ont bien fait délirer. Mais les répliques de Keiichi sont excellentes, il casse le stéréotype que l’on peut se faire des relations amoureuses. Son langage cru est très apprécié de mon point de vue, et puis on est entre mecs, non ? Je ne mets pas aux oubliettes Tsuyoshi, il a son style, son caractère mais hélas il est trop peu développé. Il subit un peu le même traitement de faveur que Tomoya et Keiichi. Toutefois, on prend vraiment plaisir à découvrir leurs discussions pleines d’entrain.

Découvrir la critique complète : Rainbow Days Tome 1


J'ai vu de nombreux épisodes d'antan d'Albator ainsi que le film d'animation Captain Harlock (de son véritable nom) que j'ai plutôt bien apprécié même s’il n’a rien à voir avec l’histoire première d’Albator. Toutefois, je n'ai jamais lu les premières péripéties en manga de ce personnage énigmatique mais qui en impose de par sa présence. Je découvre donc Capitaine Albator Dimensions Voyage, une nouvelle version scénarisée par le grand Leiji Matsumoto qui lègue cependant le dessin de son œuvre à Kouiti Shimaboshi. Et il faut avouer que le coup de crayon de ce dernier est plus que réussi. J'ai vraiment apprécié de découvrir Albator dans de telles postures, très charismatique et surtout avec un style très moderne. Mais le reste n'est pas laissé pour compte, croyez-moi. Les vignettes sont bien détaillées, on notera ici un point d'honneur apporte au souci du détail. La preuve aussi en s’attardant sur les vignettes où rares sont celles qui sont vides d’arrière-plan. Il y en a mais vraiment peu.

Découvrir la critique complète : Capitaine Albator Dimension Voyage Tome 1


On ressent vraiment bien la tension oppressante, violente même et je vous avoue que découvrir une gamine de 11 ans pleine de sang tenant son « doudou » fait vraiment , me concernant, ressortir une ambiance plus que malsaine. C’est vraiment glauque par moments, mais c’est ce qui peut nous plaire. Déjà le tout début nous met dans le bain avec le face à face d’Azuka et Haruka où l’on perçoit de suite que cette dernière a croisé la Rouge-Sang. Pourquoi ? En comparant tout simplement les traits de visage des deux jeunes filles. Haruka a le teint pâle, le front assombri, les cheveux raides, des yeux bien grands ouverts avec un regarg froid demandant à Azuka de « chercher son corps ». On ne peut être plus clair. Et ce n’est que le début. À plusieurs reprises la pression, l’angoisse, seront de retour. La Rouge-Sang fait vraiment peur à voir et n’y va pas de main morte pour achever ses victimes.

Découvrir la critique complète : Re/member Tome 1


Ce premier tome me conforte de suite de par son style graphique dans la même lignée que Blood Lad, digne de Yûki Kodoma. Les dessins sont très dynamiques, l’action est bien présente et elle est menée tambour battant par son auteur qui nous y plonge en plein cœur d’un milieu urbain des rues de Yokohama. J’apprécie beaucoup les vignettes bien diversifiées. Qu’elles soient en milieu intérieur ou en extérieur, le détail est de mise. Il en va de même pour les effets d’ombres que l’on perçoit davantage sur les personnages. On profite aussi de belles perspectives avec certains angles de vue plus dynamiques et de gros plans bien travaillés. On retrouve des scènes en double pages très réussies et j’ai trouvé particulièrement agréable et bien maîtrisée la superposition d’un personnage sur deux vignettes, notamment lors d’un combat par exemple. On n’oublie pas de constater la présence d’onomatopées qui viennent ponctuer une action ou toute autre scène humoristique. Et en parlant d’humour ce tome n’en manque pas, au contraire. Le passage des scènes humoristiques à de plus sérieuses est ici bien adapté.

Découvrir la critique complète : Hamatora The Comic Tome 1


Ce premier tome m’a totalement captivé et je suis bien content que Kazé ait sorti les deux premiers tomes simultanément car ce premier laisse un goût de trop peu. La lecture s’enchaîne avec un tel engouement qu’on ne décroche pas d’une semelle tant cette histoire est d’une grande originalité. Ici on casse le schéma originel pour y inclure une « Alice » masculine dont le meilleur ami n’est pas un lapin blanc car ce dernier doit être tué. Le scénario est vraiment très prenant et nombreux sont les rebondissements de situations. Un travail certain est apporté aussi bien au niveau des décors, très soignés, que sur certains personnages. Je dis « certains » car tous ne sont pas détaillés avec une attention particulière. J’ai trouvé, par exemple, que le travail est d’autant plus abouti sur la Duchesse (dont je tairai l’identité). Le dessin la concernant est très soigné sur certaines trames, avec un soin apporté aux détails vestimentaires ou au niveau de ses diverses postures. Un point selon moi non négligeable.

Découvrir la critique complète : Are You Alice? Tome 1


Ce premier tome met en avant les difficultés de s’occuper d’un enfant dont on avait que très peu la charge, d’éduquer son propre enfant tout en exerçant un travail à plein temps. Bien que Torakichi passe beaucoup plus de temps avec Shiro, il n’en demeure pas moins que leurs voyages sont pesants et que cela est loin d’être facile pour un enfant de 3 ans. C’est ce que constate Torakichi. Il découvre un rôle dont il n’avait pas connaissance jusqu’à présent et de ce fait nous fait éprouver une certaine compassion. Ce papa peine ici un tant soit peu par moments, souvent même, et juge de son autorité pas forcément aux bons moments. Il n’est pas parfait, mais il apprend sur le tas. C’est de village en village que leurs liens se tissent peu à peu, ils apprennent à se connaître. Torakichi éprouve beaucoup de tendresse envers son fils et nous le fais ressentir. C’est très touchant de voir un père apprendre à le devenir, il s’énerve et crie sur Shiro par moments car il ne sait pas vraiment comment agir avec lui. On le voit donc assez maladroit. À plusieurs reprises, le lecteur est ému et je ne déroge pas à la règle.

Découvrir la critique complète : Père & Fils Tome 1


J’ai pour habitude de lire le sommaire et les différents chapitres de ces derniers m’ont interpellé de par leur particularité car ce sont des citations de personnes plus ou moins connues comme Benjamin Franklin pour ne citer que lui. L’auteure nous invite aussi à découvrir une petite histoire dérivée sur Nanaryû à la fin de ce premier tome, une histoire courte plutôt sympa à lire. La lecture de ce tome 1 est plaisante, nous ne sommes pas surchargé de bulles contrairement à d’autres shôjo, par contre certaines d’entre elles sont mal positionnées à mon goût. Ces bulles en questions sont placées dans la rainure du tome et il faut donc insister pleinement pour lire le texte qui y est inscrit. Bien qu’un soin soit apporté à certaines vignettes, nombreuses sont celles qui n’affichent que les personnages et rien de plus en arrière-plan. On trouvera même par endroits des bulles seules dans une vignette. Mais bon, le scénario primant sur les relations amoureuses, le décor n’est pas primordial par contre le ressenti des sentiments oui, et là c’est du tout bon.

Découvrir la critique complète : Let's Get Married! Tome 1


Dans ce second tome, l’action est toujours présente et à son comble même. On nous propose de nombreux combats bien pêchus, un scénario avec quelques rebondissements mais dont malheureusement les chutes sont prévisibles. Ce tome amène aussi de nouveaux détenteurs et s’attarde un peu sur Facultas et sur les familles mafieuses. Yûki Kodoma est toujours maître du détail en maniant le dessin et la découpe de vignette avec doigté. Le scénario principal s’attarde ici sur la suite de la précédente enquête au sujet de Shizuku et de ce fait, il y a moins de petites enquêtes à côté. Et j’ai trouvé que ce n’était pas plus mal, que le fil conducteur soit ici repris sur une bonne durée du tome 2 avant de proposer un cliffangher de fin de tome assez jouissif, même si on peut envisager le dénouement qu’il en découlera.

Découvrir la critique complète : Hamatora The Comic Tome 2


Ce premier tome est une très bonne surprise, aussi bien d’un point de vu graphique que scénaristique. Je suis complètement bluffé par le travail de Tatsuya Shihira qui mêle subtilement l’environnement post-apocalyptique avec notamment une dégradation des décors très poussée au niveau du détail. S’ajoutent à cela une certaine profondeur du scénario qui propose toutefois une bonne touche d’humour. Alors, on pourrait penser que cela ne se marrie pas de manière optimale et pourtant le pari est réussi ! J’ai beaucoup apprécié la noirceur dégagée par les Demis, le chara-design est ici monstrueusement manié avec subtilité et précision. Les monstres sont affreusement bien détaillés et nos héros le sont tout autant. Certains d’entre eux imposent d’ailleurs leur charisme. Mais en comparaison, la taille des Demis permet un souci du détail très profond. Et en parlant de détail, je fais un petit aparté ici car Ki-oon sait aussi y faire proposant une couverture sobre aux premiers abords mais qui cache à la lumière du jour une jaquette holographique. Un bon point comme souvent chez l’éditeur où je fais référence à Last Hero Inuyashiki que je vous conseille, soit dit en passant, de découvrir.

Découvrir la critique complète : Q [Kou] Tome 1


Je suis bluffé par la lecture de ce premier tome qui ne perd pas de temps à nous mettre dans le feu de l’action principale. On y découvre les règles, si l’on peut dire, et la mise en avant de la relation entretenue entre Gôta et Viktor. J’ai d’ailleurs trouvé très classe l’apparition de Viktor dans ce premier tome. Très charismatique, c’est aussi une personne qui dispose et respecte certains principes. Gôta lui n’a pas froid aux yeux, très serviable envers autrui mais aussi très sûr de lui. Il dispose d’un tempérament bien trempé. Le dessin de Ogino est très précis, notamment avec des traits de visages très expressifs, avec de bons effets d’ombres permettant d’atténuer certaines expressions faciales. Toutefois par moments, je trouve les trais un peu irrégulier, fait à la va-vite comme sur la fin du chapitre 6 avec certains plans de voitures, ou un peu après sur le toit d’un immeuble, pour ne pas trop en dévoiler.

Découvrir la critique complète : Beyond Evil Tome 1

Merci aux éditeurs Kazé, Ki-oon, Kurokawa et Kana pour le soutien apporté ce mois-ci et on se retrouve début mai pour la rétrospective d'avril.

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