vendredi 2 août 2019

[TEST] Graveyard Keeper sur Nintendo Switch

Il existe un grand nombre de jeux de gestion, il y en a pour tous les goûts, et puis il y a Graveyard Keeper. Personne ne l’avait demandé mais Lazy Bear Games l’a fait. Un jeu de gestion scénarisé sur… un cimetière !


Après un accident de la route, notre personnage se retrouve propulsé dans un monde étrange (et médiéval). Sa première volonté est de “rentrer chez lui” (non pas comme E.T. enfin si… Mais vous verrez !). Il rencontre donc un amical mais capricieux crâne volant qui proposera une suite de quêtes faisant office de tutoriel.

Suite à un petit tour au village du coin, une rencontre fortuite au cimetière, et le début du farming (bois, pierre, eau, nourriture…), le jeu commence vraiment. On découvre un arbre de compétences, des personnages qui offrent des quêtes, des objets à créer et/ou améliorer, la gestion du cimetière, quelques combats contre des monstres… Bref, ce qui fait l'apanage d’un jeu de gestion. (Tout y est j’ai coché mon bingo : jeu de gestion.)

Très vite, on déplore déjà le manque d’indication. J’ai dû, à plusieurs reprises, me rendre sur le wiki du jeu pour savoir quoi faire et surtout, comment faire. Même si malgré ça tout le jeu reste très classique dans ses mécaniques bercées par les quêtes de NPC du jeu. Cela dit, il ne faut pas s’y fier, car ce qui fait la force du jeu c’est clairement son humour.


Amateur d’humour grinçant, ce jeu est pour vous ! Le titre nous offre un florilège de dialogues écrits de façon très pince sans rire. Un vrai plaisir ! Attention cela dit, car beaucoup d’indications, de directives et d’indices sont donnés lors de ces dialogues et ils défilent seuls. Il vous faudra être attentif car vous ne pourrez pas faire répéter votre perro... PNJ.

Niveau gameplay, encore une fois, on retrouve du farming plus que classique, avec un système de détérioration des armes, une possible amélioration ainsi qu’une barre de stamina/fatigue à gérer pour chaque action. Une évolution somme toute très satisfaisante des compétences et une difficulté bien gérée si on omet le fait que le jeu nous jette dans le grand bain avec le bébé (ou l’eau du bain... je sais plus trop…).


Chaque jour est rythmé par une icône en haut qui vous annonce quand certains personnages sont disponibles pour papoter, rendre vos quêtes, prendre des nouvelles de la famille, tout ça tout ça… Donc le jour bleu, vous ne pourrez pas voir Madame Machin à la taverne du cheval mort, parce qu’elle n'est présente que le jour rouge, m’voyez ? Ce qui vous pousse à être assez attentif(ve) au calendrier, car si vous loupez un rendez-vous, il faut attendre la semaine suivante !

À propos du leveling, c’est assez simple : les travaux manuels vous rapportent des points rouges, la nature et l’agriculture vous rapportent des points verts et tout ce qui nécessite un minimum de se creuser la tête rapporte des points bleus. Pour avancer dans votre arbre de compétences et débloquer de nouveaux schémas de construction, de nouvelles possibilités de crafting, de nouvelles compétences, il vous faut un certain nombre de points à dépenser. En gros, chacun de vos actes rapporte des points d’une certaine couleur, à utiliser pour pouvoir en gagner encore plus et faire encore plus de choses !


Par contre, le jeu est légèrement mensonger sur son titre, puisque notre petit Jean-Eude (comment ça c’est pas son prénom ?) n’est pas amené à gérer que la découpe de cadavres et la gestion du cimetière. De surcroît, il faudra également vous improviser cultivateur de carottes pour votre âne parlant (oui, parce qu’il y a un âne qui parle, c’est même lui qui vous emmène vos cadavres), voire en chasseur de monstre, ou mineur… La liste est longue.

Pèle mêle je pense que le parallèle à Stardew Valley peut être fait. Tant au niveau du relationnel avec les NPC qu’il faut augmenter, qu’au niveau de la récupération de collectibles. Aficionados des beaux graphismes passez votre tour. Si comme moi, les jeux en pixel art vous rebutent, vous aurez peut-être du mal à rentrer dans le jeu. Si je n’étais pas une adepte du genre et si l’humour ne m’avait pas conquise, je n’aurai certainement jamais jeté un coup d’œil à ce jeu.


À priori, il faut que je parle du jeu en nomade et sur dock (excusez moi, c’est mon premier test Switch). Eh bien, les deux s’y prêtent bien. J’ai fait quelques heures dans les transports en commun, et quelques unes sur la télé, pas de baisse de graphisme, pas de baisse de FPS, rien à signaler. J’ai apprécié le fait de pouvoir lire les textes même en nomade (ce que je reproche à pas mal de jeu sur Switch qui deviennent vite illisibles si on ne joue pas sur un écran.)

S’adressant à un public averti, Graveyard Keeper est un jeu qui vous offrira plusieurs heures de plaisir grâce à son humour grinçant, ses mécanismes, certes simplistes mais qui fonctionnent et sa courbe de progression bercée par les quêtes des NPC. Malgré tout ça, le jeu souffre d’un trop grand nombre d’allers-retours qui gâchent le plaisir et font perdre un temps faramineux, sans parler du fait qu’on se retrouve, comme notre petit Jean-Eude, balancé dans un univers où on ignore tout et où il est parfois compliqué de s’y retrouver sans l’aide extérieur de notre ami le wiki !

Test de Ozsmoz

Ce que j’ai aimé :
  • L’ambiance du jeu
  • Son humour
  • La prise de risque (gestion de cimetière : fallait oser)
  • La durée de vie (10/15 heures.)

Ce que j’ai moins apprécié:
  • Tuto presque inexistant
  • Trop peu d’informations, oblige de jouer avec le wiki (au moins au début)
  • Beaucoup, beaucoup, BEAUCOUP trop d'allers-retours


Prix : 19.99€
Genre : Aventure, RPG, Simulation
Taille eShop : 303.04 MB
Développeur / Éditeur : Lazy Bear Games / tinyBuild

Test réalisé depuis une version dématérialisée gracieusement fournie. Les images publiées dans ce test sont issues de nos propres sessions de jeu et la note attribuée reflète notre propre avis personnel.

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