mercredi 10 mars 2021

[GeeKritique] Avis : Celui qui hantait les ténèbres (One-shot)

Depuis maintenant 3 ans, je me régale à lire les adaptations de H.P. Lovecraft par Gou Tanabe. Chacune de ses œuvres proposent des attraits différents de la psyché humaine. Cependant, plus j’en lis, plus je suis curieux d’en connaître plus sur Lovecraft. Clairement, ce qui se dégage de ses récits est d’une puissance psychique assez terrible. Très rapidement, on sent à quel point l’homme devait être brisé, psychotique, voire pire. Bien évidemment l’histoire de Lovecraft est connue, on sait que sa vie a été catastrophique de A à Z. Immanquablement, tout cela se ressent dans ses écrits. Comme d’habitude, Gou Tanabe illustre et adapte les récits avec une justesse incroyable, et « Celui qui hantait les ténèbres » ne fait pas exception à la règle.


Synopsis de l’éditeur :
Pendant la Première Guerre Mondiale, un officier évadé se retrouve perdu en pleine mer. Épuisé, il s’évanouit dans sa barque et, à son réveil, s’aperçoit qu’il s’est échoué sur une île inquiétante, recouverte à perte de vue de carcasses de bêtes marines…

Dans la ville de Providence, le jeune écrivain Robert Blake semble fasciné par une étrange église abandonnée. Alors qu’il finit par s’aventurer dans ce lieu de culte perverti, il y découvre le Necronomicon, un ouvrage maudit de magie noire, et invoque sans le vouloir des forces maléfiques qui dépassent l’entendement…

Pour la première fois, un tome de la collection « Les chefs d’œuvres de Lovecraft » adapte deux « petites » nouvelles de l’auteur en un ouvrage. À savoir ; Dagon & Celui qui hantait les ténèbres. Chacune correspondant à un synopsis cité plus haut, je dois bien l’admettre, ma préférence va directement envers la deuxième histoire.

La première étant très courte (une quarantaine de page), se trouve être la plus « banale » et « déjà vu » parmi les autres adaptations de Tanabe. Néanmoins elle n’en reste pas moins effrayante et prenante. Mais toute mon affection va directement envers la deuxième nouvelle.

Bien que classique dans sa structure, et que l’on s’entende, lorsque je parle de classique, par rapport aux autres récits de Lovecraft, elle ne souffre pas d’une sensation de « déjà vu ». Au contraire, elle met en place un semblant d’histoire envers le Necronomicon, ce célèbre libre maudit dans l’univers de Lovecraft, et joue avec les nerfs du lecteur, en faisant du personnage principal, un auteur.

Cliquer ICI pour lire les 1ères pages.

Introspection ? Réel ressenti de l’auteur ? Je n’en sais trop rien, tout ce que j’ai réellement ressenti lors de la lecture de cet ouvrage, c’est une fois de plus l’horreur psychologique dans lequel devait se trouver Lovecraft. Le tout exacerbé par cette sensation d’introspection. Une véritable horreur que vie Robert Blake se trouvant être irrémédiablement attiré par l’inconnu, tout en ayant peur de ce qu’il peut y découvrir. Que cache notre monde si l’on s’aventure un peu trop loin, dans des contrées que nous ne sommes pas censés découvrir ?

Le pire dans tout ça ? C’est ce mélange d’horreur, et de presque huis-clos que dégage « Celui qui hantait les ténèbres ». Parfois, ce n’est pas là où l’on se sent le plus en sécurité que l’on ne l’est réellement.

Tanabe réussit une nouvelle fois à effrayer le lecteur, comme il a dû l’être lors de ses lectures du maître dont il adapte les histoires. C’est viscérale, prenant, effrayent, mais incroyablement attirant, tant l’univers qu’il dépeint l’est.

GeeKritique de Mystic Falco

Celui qui hantait les ténèbres
de Gou Tanabe

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