vendredi 21 mai 2021

[TEST] MotoGP 21 sur Nintendo Switch

Bienvenue dans cette nouvelle saison de MotoGP ! Après 3 saisons en progression sur notre bonne vieille Switch, Milestone remet le couvert dans cette édition 2021 pour nous proposer comme d'accoutumée un titre complet reprenant tout ce qui fait de mieux dans l’univers de la moto de compétition. L’édition 2020 était un très bon cru pour la machine et nous allons donc voir si cette année le titre reste dans le haut du panier des simulations sportives mécaniques.


L’année dernière le championnat avait été plutôt mouvementé avec la blessure de Marc Marquez qui avait totalement redistribué les cartes et offert un championnat MotoGP haletant, avec du suspens tout au long de la saison. Cette année l’ancien champion du monde est de retour sur les circuits, mais pour le moment tout est encore ouvert et les pilotes français, italiens et anglais sont au coude à coude pour espérer encore une fois tirer profit de la méforme de Marquez.

Ceci dit, revenons-en à notre titre, qui, s’il reste sur des bases solides posées l’année dernière, va devoir apporter une petite touche de nouveauté pour ne pas être juste un copié coller de son prédécesseur et c’est ce que nous allons voir dès à présent.


Dès le début vous aurez le choix entre trois niveaux de difficulté, et autant vous prévenir d’avance, si vous n’êtes pas un habitué de la série je vous conseille de vous mettre en mode facile. La conduite étant bien plus délicate qu’un jeu de voitures par exemple, vous risquez d’être rapidement mis à mal si vous vous lancez en normal ou difficile (mais nous y reviendrons). Une fois choisi votre difficulté plusieurs choix s’offriront à vous :
  • Le mode personnalisation : un outil fantastique qui va vous permettre de laisser part à votre imagination pour non seulement choisir votre pilote, sa tenue (gants, bottes, etc) et votre moto, mais aussi de pouvoir créer de A à Z toute votre livrée à condition d’avoir de la patience et de la créativité pour user des outils complets qui seront mis à votre disposition. Créer des calques avec numéros, figures et autres motifs que vous pourrez appliquer à votre guise sur la moto. D’ailleurs, vous pourrez même créer une nouvelle écurie qui n’existe pas dans les différents championnats pour essayer de la faire devenir championne du monde.
  • Le mode multijoueurs local, comme son nom l’indique, vous permettra d’affronter vos amis ayant le jeu, à travers des courses en local avec chacun sa console. Malheureusement, le jeu ne propose toujours pas de courses en ligne…
  • Les modes rapides quant à eux vous permettent de faire soit une course dans un nouveau grand prix, avec les différentes sessions d’entraînement si vous le désirez, soit de faire un contre-la-montre histoire d’apprendre un peu mieux chacun des 20 circuits et de battre les meilleurs temps, soit de lancer un nouveau championnat en sélectionnant le pilote de votre choix parmi les 120 pilotes officiels dans les différentes catégories présentes : MotoGP, Moto2, Moto3, les 800 4 temps, les 990 4 temps, ou les 500 en temps avec leurs pilotes de légende (Kenny Roberts, Sete Gibernau, Casey Stoner, Kevin Schwantz, Max Biaggi et j’en passe). Sachant que par rapport à l’année dernière les MotoE et les Redbull ont été supprimées.
  • Le didacticiel sera une aide précieuse si vous débutez dans le monde des sports mécaniques à deux roues, car il vous donnera toutes les astuces pour bien débuter et surtout progresser, grâce à toutes ses différentes leçons.
  • Le mode options qui comme il l’indique vous permettra de personnaliser votre expérience tout en choisissant les différentes aides au pilotage non négligeable, car rappelons-le, la Switch n’ayant pas de gâchettes analogiques, vous n’aurez pas la possibilité de doser finement l'accélération et le freinage, à moins de les attribuer au joystick analogique.
  • Et pour finir, le mode le plus complet du jeu : la carrière, dont on va parler plus en détails ci-dessous.

Pas de chichi donc dans le mode Carrière, vous allez entrer dans le vif du sujet et ce sera à vous de prouver votre valeur. Créez votre pilote, ou votre écurie, choisissez en un existant, partez directement en MotoGP ou gravissez les échelons en commençant en Moto3. Les choix sont nombreux et vous permettront de vraiment personnaliser votre expérience. D’autant qu’ici vous allez aussi gérer l’évolution de votre moto grâce à des ingénieurs que vous allez pouvoir embaucher et qui selon leur niveau d’aptitude feront progresser votre moto plus ou moins rapidement. Évidemment les objectifs de votre écurie varient aussi vis à vis de vos choix de début de championnat. Si vous partez de zéro avec une nouvelle équipe, ne vous attendez pas à vous battre pour la victoire lors des premières courses, et de toute façon ce n’est pas ce qui vous sera demandé. Vos objectifs seront bien moindres et les récompenses en adéquation. Dès lors vous pourrez dépenser vos divers revenus dans la recherche et développement et ainsi faire progresser votre pilotage, votre moto et essayer de devenir le numéro un. Si en revanche vous choisissez la meilleure écurie, forcément les conditions seront bien plus élevées et les erreurs payées cash. À vous de faire le bon choix ! 

Avant chaque Grand Prix vous devrez penser à votre évolution technique. Sachant que le nombre d’ingénieurs sera limité au début et que pour faire évoluer la moto cela peut prendre plusieurs semaines, réfléchir à la bonne stratégie sera primordial. Mettre tous les ingénieurs sur le moteur le fera progresser plus rapidement, mais en contrepartie le cadre et l’électronique ne bougeront pas. D’autant que certains seront plus aptes à faire évoluer rapidement le châssis plutôt que le moteur et inversement. Bref les débuts seront évidemment compliqués pour les nouvelles équipes, mais la progression n’en sera que plus gratifiante, car au fil du temps vous aurez des têtes pensantes plus douées, plus rapides et votre moto fera frémir les plus gros teams ! Et petit plus, si votre réputation devient importante, vous pourrez même créer une équipe de jeunes dans leur propre championnat histoire de préparer la jeune génération ! Bref ce mode est vraiment le cœur du jeu et si au début il peut paraître complexe après une ou deux courses tout devient plus limpide et facile d’accès.


Mais venons-en à la technique et au gameplay de cet opus.

Techniquement le jeu a encore gagné en finesse. Si certains d'entre vous ont testé les versions 2018 et 2019, on peut dire que le jeu a fait un pas énorme dans le plaisir visuel. Alors certes on n’est pas au niveau des consoles de salons concurrentes, mais sincèrement le jeu s’en sort vraiment bien que ce soit en mode portable ou en dock. Fini l'aliasing omniprésent des premiers opus, ici tout est fluide et net. Alors certes on aura encore quelques petits effets étranges notamment au niveau des ombres qui ne sont pas aussi nettes que voulue et qui donnent parfois l’impression que la moto n’est pas collée au bitume, ou certaines textures qui de près sont souvent moches et pixelisées, mais l’on reste dans du détail cosmétique qui ne gêne en rien la prise en main du titre. Pour le reste la fluidité est de mise, 30 images par seconde, et aucun ralentissement à souligner que ce soit en conditions de pluie ou avec de nombreux pilotes à l’écran. D’ailleurs les effets de bitume mouillés lorsqu’il pleut sont vraiment du plus bel effet.

On peut évidemment noter que les personnages et notre pilote n’ont pas une modélisation folle, mais ça reste tout à fait correct dans l’ensemble. D’autant que les scènes hors-pistes sont assez nombreuses, histoire d’agrémenter un peu les à-côtés de la course et de donner un peu plus de vie au paddock. Pour parfaire le tout, le mode photo vous permettra d’immortaliser les meilleurs instants de vos courses avec une qualité encore plus fine et d’avoir le plaisir de regarder votre moto sous tous les angles et avec différents filtres bienvenus.


Bon la technique c’est bien, mais le pilotage alors ?

Comme je vous l’avais annoncé en début d’article, si vous êtes un novice dans le MotoGP je vous conseille de commencer par le mode facile. En effet, la conduite est vraiment basée sur le réalisme, nous sommes loin des jeux motos arcade. Ici les freinages sont à anticiper bien en avance, les motos selon leur catégorie ont un poids et une inertie bien à elles et les premiers tours de roue se finissent souvent dans le bac à gravier lors de vos premiers virages.

Dès lors interviennent les aides au pilotage. Les manettes Switch n’ayant pas de gâchettes analogiques, il convient d’en prendre note avant de partir à l’aventure. Si vous n’activez pas l’abs pour le freinage par exemple vous allez bloquer assez facilement vos roues, voire même passer par-dessus la moto tant le freinage sera violent ! De même à l’accélération le « traction control » sera indispensable si vous ne voulez pas que la puissance délivrée au pneu ne vous fasse déraper la moto et partir en glisse incontrôlée. Vous pourrez bien évidemment choisir quoi activer ou non, ainsi que la trajectoire idéale avec les zones de freinage, ou même que l’intelligence artificielle freine pour vous, mais ce serait vous gâcher le plaisir. Ceci dit, passer les premières minutes à prendre en main votre machine, vous allez pouvoir commencer à affronter vos adversaires dont l’agressivité sera parfois un peu rude, mais rarement à prendre en défaut. Si par mégarde vous vous loupez ou tombez, un retour en arrière paramétrable lui aussi vous sauvera la mise et vous permettra de reprendre votre course comme si de rien était.


L’avantage avec un jeu se voulant réaliste, c’est d’avoir en prime quelques vues caméras bien sympathiques. Car si la vue habituelle reste celle derrière la moto avec deux distances différentes, les plus chevronnés pourront tenter les caméras guidon, voir directement dans le casque du pilote pour des sensations bien plus extrêmes. Bien sûr, pour ceux qui n’ont pas l’habitude, ou qui sont un peu sensibles aux changements de caméra brusques, nous déconseillons de ne pas y passer trop de temps sous peine d’être soit nauséeux soit de passer encore plus de temps dans le bac à graviers. Mais les fans y trouveront certainement de quoi faire monter un peu plus l’adrénaline !

Évidemment lors de vos séances d'entraînement avant la course vous pourrez à loisir peaufiner les réglages de votre monture, soit directement par vos soins et pour chaque centre névralgique de la moto, soit par votre ingénieur si vous n’êtes pas spécialiste en lui indiquant comment se comporte la moto et comment vous voudriez la voir évoluer. En championnat vous pourrez même lors de ces séances d’essais, contribuer à gagner des points de technique en accomplissant quelques tests prédéfinis, histoire de pouvoir améliorer plus facilement votre moto les semaines suivantes. À ne pas négliger donc !


En conclusion, ce MotoGP21 est un bon cru. Alors certes on perd quelques types de motos (électriques et Redbull) par rapport à l’année dernière, mais le plus important est là. Un mode carrière très complet, long et prenant, des possibilités de création intéressantes, un pilotage très simulation mais qui peut être ajusté aussi bien pour les débutants que pour les pros, une esthétique agréable et toujours autant de pilotes et circuits à disposition que ce soit pour le championnat en cours qu’avec des légendes ou pistes mythiques.

On regrette évidemment l’absence du mode en ligne encore et toujours, quelques textures pas très agréables à l'œil, et un petit effet étrange dû aux ombres, mais qui ne gênent en rien le plaisir de conduite. N'oublions pas le vrombissement des moteurs très corrects qui varient selon les catégories de motos. Bref si vous aimez les courses sur circuit endiablées, n’hésitez pas !

Test de Muten Roby

Ce qu'on a aimé :
  • Le nombre de pilotes et circuits
  • Les légendes sont toujours là
  • Le mode carrière ultra complet
  • Créer ses propres écuries et ses livrées
  • Des modes de jeux complets
  • Le son des moteurs selon la cylindrée
  • Moto3, Moto2, MotoGP, 500cc, 800cc et 990cc
  • Des efforts notables techniquement…

Ce qu'on a moins aimé :
  • … mais qui demandent encore quelques ajustements notamment avec les textures, les ombres et les personnages pas toujours très jolis
  • Pas toujours évident à prendre en main pour les débutants
  • Toujours pas de mode en ligne
  • La version boîte n’embarque qu’un code… Dommage !


Prix : 49.99€
Genre : Course, Sport, Simulation
Taille eShop : 10 0093 MB
Développeur / Éditeur : Milestone

Test réalisé depuis une version presse gracieusement fournie. Les images publiées dans ce test sont issues de nos propres sessions de jeu et la note attribuée reflète notre avis personnel.

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