jeudi 1 juillet 2021

[TEST] World's End Club sur Nintendo Switch

Ce n’est pas là le genre de jeu auquel j’ai l’habitude de jouer mais après en avoir terminé certains je ne dis pas non à une nouvelle découverte. Surtout que le titre dont il est question ici semblait attendu d’un grand nombre de joueurs. Nous allons donc découvrir World’s End Club, un titre que j’ai trouvé assez original, développé par Kazukata Kodaka et Kotaro Uchikoshi que vous connaissez peut-être au travers notamment de la licence Danganronpa. Sur ce, il semblerait qu’un voyage aux enfers nous attende sur Nintendo Switch !


Alors, on va essayer d’éviter toutes sortes de spoils ici car tout ce qu’il se passe niveau scénario est juste surprenant. En ce qui me concerne, c’est l’une des choses que j’ai davantage apprécié dans ce jeu. Il y a pas mal de rebondissements qu’on ne voit pas venir et même si World’s End Club met en avant de jeunes ados, les sujets traités, eux, sont bien plus matures, certains même à connotations dramatiques…

World’s End Club place une bande de jeunes en pleine « apocalypse », après qu’une météorite se soit écrasée durant leur sortie scolaire. De là va découler diverses péripéties que vous prendrez le soin de découvrir de vous même, c’est l’une des choses le mieux géré je trouve dans le jeu. C’est ce qui nous procure l’essence même du survival mais pas que. Par contre, sachez tout de même que si par moments on écope de phases de plateforme, le principal du gameplay reste ici en mode visual novel. C’est une histoire narrative hors norme que nous vivons là, où nos choix seront cruciaux et impacteront le déroulement du jeu ou encore les affinités entre chacun des protagonistes.


On entame donc ce test avec des cinématiques qui m’ont vite captivé, puis un tutoriel s’installe pour nous offrir les premières bases du gameplay. On constatera d’ailleurs rapidement que le gameplay en phase d'exploration est assez limité, ce qui laisse cependant place à d’intenses moments « narratifs ». Ce road trip ne sera donc pas de tout repos et ce qui est plutôt appréciable dans World’s End Club c’est la manière dont nos phases de jeu se déroulent. On peut soulever le fait que cela se passe en 3 temps, vous aurez donc ce côté visual novel avec diverses cinématiques plutôt qualitatives, de l’exploration avec aussi des ennemis à vaincre et pour finir des phases de jeu où l’on se retrouve à discuter autour d’une tente. Et c’est durant ces dernières phases qu’on profitera pour en apprendre davantage sur les divers personnages, membres du Club des battants. Et force d’avancer dans l’histoire, on en vient à s’attacher plus facilement à l’un d’eux ou certains d’entre eux.

Pour ce qui est de la phase d’exploration, nos actions restent donc assez limitées. Outre le fait de pouvoir se déplacer, on pourra aussi sauter, grimper, s'agripper… Rien d’extraordinaire ou de nouveau, on reste sur des bases standards. Par contre, ce qui devient intéressant c’est lors des phases où l’on pourra user des diverses capacités de chacun qu’on appelle « compétence partenaire ». Autre chose intéressante également : le journal. Il partage diverses informations sur les personnages au fur et à mesure de notre avancée.


J’aimerais revenir un instant sur le scénario qui met en scène nos jeunes ados au travers de différents endroits et la manière dont ils se succèdent et prennent vie est assez originale. Ce qui apporte une certaine diversité dont les enjeux sont primordiaux. D'autant qu'une pointe de surnaturel sera ici de mise. Et le rendu graphique évolue lui aussi dans ce sens, et en ce qui me concerne j’ai plutôt bien apprécié l’aspect visuel ici présent. On visite plusieurs régions du Japon, et même si cela peut manquer d’une pointe de détails, le genre post-apocalyptique se reconnaît bien. Qui plus est, notre histoire est accompagnée d’une bande son bien peaufinée. L’immersion s’en fait bien ressentir.

Il y a pas mal de bonnes choses à soulever, mais le titre n’est pas exempt de petits défauts. On constate que la prise en main n’est pas toujours optimale et qu’on se voit rater une action car on aurait, par exemple, sauté un poil trop tôt. Un échec, deux, trois… Bref, un certain agacement s’en fait ressentir. J’ai d’ailleurs trouvé la gestuelle des personnages un peu trop raide, ce qui impacte notamment le souci précédemment soulevé.

Amitié, entraide, espoir, désespoir… Ce que vous vous apprêtez à vivre dans World’s End club ne sera pas de tout repos. Vous allez devoir gérer diverses situations pas forcément faciles, comme le fait notamment de devoir continuer l’histoire aux côtés de certains membres et non d’autres, vous liez donc d'amitié mais pas forcément avec tout le monde… Néanmoins, on aura aussi droit à quelques moments où l’humour trouvera sa place. Ça mérite tout de même d’être soulevé, tout n’est pas toujours dramatique.


Avant de conclure, précisons que la Deluxe Edition embarque en plus du jeu, une tracklist de la bande originale au format numérique de 20 titres, un mini-artbook ainsi qu'une jaquette réversible mettant en avant 12 personnages.

Comme vous le savez, chaque joueur est différent, de ce fait la durée de vie dépendra aussi de vos choix, de la manière dont vous appréhenderez le jeu. J’ai quant à moi mis un peu plus de 10 heures avant de finir le jeu. Certains penseront que c’est court, moi je trouve que c’est correct. Cela permet de ne pas trop casser le rythme du jeu et de profiter davantage d'une bonne ambiance. Et en parlant d’ambiance, mention spéciale au chara design, vraiment la direction artistique a très bien été gérée. On ajoute aussi le fait que le titre est intégralement sous-titré en français, du coup, même si vous n’êtes pas féru de visual novel, vous devriez apprécier World’s End Club d’une toute autre manière. Je rappelle que le scénario offre moult rebondissements. Une belle réussite malgré ses petits défauts !

Test de Samy Joe

Ce qu’on a aimé :
  • Un scénario bourré de rebondissements où nos propres choix ne seront pas sans conséquence
  • Une D.A. bien travaillée
  • Les sous-titres en français qui sauront convaincre de nouveaux joueurs
  • L’aspect visuel plaisant
  • La durée de vie correcte
  • Une bande son immersive
  • Un système de gameplay original…

Ce qu’on a moins aimé :
  • … mais où la prise en main ne sera pas sans faille
  • Des protagonistes trop raides



Genre : Visual Novel, Plateforme
Taille eShop : 6 242 MB
Développeur : / Éditeur : IzanagiGames Inc. / NIS America

Test réalisé depuis une version presse gracieusement fournie. Les images publiées dans ce test sont issues du kit presse de l'éditeur Koch Media (pour éviter certains spoils avec des images personnelles) et la note attribuée reflète notre avis personnel. 

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